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Les méthodes actives dans le système éducatif camerounais : le cas de la NAP dans l'enseignement de la philosophie en classes de terminale à Yaoundé

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par Blaise HAMENI
Université de Rouen - Master II 2005
  

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II.2-8-Une gestion de classe décentralisée, dynamique et interactive

Comme nous l'avons progressivement esquissé jusqu'ici, le rapport entre l'enseignant et les élèves se modifie dans la pédagogie Freinet. Cette modification s'exprime tout d'abord par la décentralisation d'une partie du processus de gestion de la vie courante notamment par l'entremise du conseil de classe. Elle s'exprime ensuite par le recours à une pédagogie à la fois plus active et plus interactive. L'enseignant délaisse le modèle d'enseignement « magistrocentré » et fait davantage appel à des projets signifiants réalisés de manière collective. En ce sens, la construction des compétences devient une oeuvre non seulement individuelle, mais aussi collective, profitant de la confrontation des idées, de l'observation et de l'initiative des pairs ou du maître. L'adoption d'une telle forme d'enseignement n'est pas sans se répercuter sur le climat pédagogique comme en témoigne la citation qui suit. « Nous n'assurons plus cet ordre silencieux qui domine l'assemblée des fidèles à l'église, et qu'une jambe heurtant le banc, l'entrée bruyante d'un nouveau venu, ou un simple éternuement troublent profondément. Nous aurons l'ordre de l'usine de travail. Vous entrez dans le grand hall et vous êtes d'abord comme étourdis par le va-et-vient des ouvriers, par le mouvement en apparence anarchique des machines. Et pourtant, tout est si bien ordonné dans cet ensemble» (Freinet, 1960 : 267).

Toutefois, cette pédagogie, qui compte sur une plus grande participation et un engagement plus intense des élèves dans le développement d'habiletés cognitives, métacognitives et sociales ainsi que d'attitudes et de comportements contribuant à leur apprentissage ne crée-t-elle pas un stress certain sur la gestion de classe ou, plus particulièrement, sur la gestion disciplinaire ? S'il faut en croire Freinet lui-même, tout réside dans la rigueur dont les enseignants font preuve sur le plan organisationnel. Dans L'éducation du travail (1960: 267), il affirme que : « Dans la mesure où nous aurons organisé le travail sans l'asservir cependant à aucune chaîne mécanique, nous aurons résolu du même coup les problèmes majeurs de l'ordre et de la discipline; et non pas d'un ordre et d'une discipline formels et superficiels, qui ne se maintiennent que par un système de sanctions prévu comme une camisole de force qui pèse autant à celui qui subit qu'au maître qui l'impose. »

Aux yeux des tenants de la pédagogie Freinet, ce sont les besoins et le degré de motivation qui permettent le plus de distinguer les élèves entre eux. Dans cet esprit, l'efficacité d'un enseignement collectif généralisé n'est pas sans leur apparaître tout à fait relative et tend à renforcer l'intérêt intrinsèque de la pédagogie du projet. Si cette manière d'envisager l'apprentissage permet de mieux répondre aux centres d'intérêt des élèves, elle contraint néanmoins l'enseignant à réviser la façon dont il intervient auprès d'eux. La flexibilité dans l'organisation du travail est de mise. Le plan de travail est l'une des techniques mises au point par Freinet pour contrôler l'accomplissement des tâches par les élèves.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon