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Les mécanismes de financement et de gestion budgétaire de la CEMAC

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par Marcel Williams TSOPBEING
Université de Dschang - Cameroun - Diplome d'Etudes Approfondies(D.E.A.) en droit communautaire et comparé CEMAC 2004
  

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SECTION II - LES LIMITES DES MECANISMES DE RECOUVREMENT DES RESSOURCES DE LA CEMAC

Quelques limites existent dans le mécanisme de recouvrement des ressources de la CEMAC. Elles ne signifient pas que le mécanisme mis en place est inefficace ; mais elles sont de nature à freiner d'une manière ou d'une autre le mécanisme de recouvrement des ressources de la CEMAC. Les causes sont multiples : Elles sont dues à la nature des ressources de la CEMAC, à certains moyens de recouvrement forcé, à l'inexistence d'un mécanisme permettant le recouvrement dans un Etat des créances nées dans un autre, à l'absence d'un délai de mise à la disposition de la TCI/P au compte de la Communauté, et aux conflits fréquents dans la sous-région dès lors qu'ils pourraient être invoqués comme cas de force majeure. De manière générale, il existe d'une part des limites liées à l'influence et à l'intervention des Etats membres dans le recouvrement des ressources (P1) et d'autre part des limites liées à la nature des ressources de la CEMAC (P2).

P1- Les limites liées à l'influence et à l'intervention des Etats dans le recouvrement des ressources

L'influence des Etats membres dans la Communauté et le domaine de leur intervention dans le recouvrement des ressources de la CEMAC est de nature à freiner le recouvrement de ses ressources. Il faut distinguer les limites liées à l'influence des Etats membres dans la Communauté(A) des limites liées à leur domaine d'intervention dans le recouvrement des ressources(B).

A- Les limites liées à l'influence des Etats membres

Il s'agit de l'influence des Etats membres sur le mécanisme de recouvrement forcé d'une part et d'autre part des conflits fréquents dans certains Etats de la sous-région.

Tout d'abord, l'influence des Etats sur le mécanisme de recouvrement est évidente. En effet, les articles 31 et 32 de l'Additif au Traité instituent d'une part le paiement forcé et d'autre part des sanctions de gravité croissante allant de la suspension du droit de vote à la suspension des avantages prévus au titre du Traité en passant par la privation du droit de prendre part aux activités de la Communauté. Il convient de remarquer que dans ce mécanisme de recouvrement forcé des articles 31 et 32 précités, certains contraintes sont exercées de manière directe à l'instar du paiement forcé. D'autres, exercées de manière indirecte portent tantôt sur les avantages politiques (suspension du droit de vote ), tantôt sur les avantages économiques (Privation du droit de prendre part aux activités de la Communauté, suspension des avantages prévus au titre du Traité). Il est plausible que pour bon nombre de raisons tenant à la nature de l'Etat, des contraintes directes notamment par le paiement forcé seraient difficiles à réaliser. De même, parmi les contraintes indirectes, celles basées sur les avantages politiques risqueraient ne pas avoir beaucoup d'effets sur un Etat membre de la CEMAC contrairement à celles basées sur les avantages économiques. En définitive, pour le mécanisme de recouvrement forcé, il serait préférable de privilégier et de multiplier les moyens basés sur des contraintes indirectes portant surtout sur la suspension des avantages économiques.

Ensuite, les conflits fréquents dans certains pays de la sous-région pourraient freiner le recouvrement des ressources de la CEMAC dans la mesure où il est prévu à l'article 32 de l'Additif que la force majeure peut empêcher l'application des sanctions prévues par les dispositions de cet article. Ainsi, une tentative de prise du pouvoir par les armes instaurant une instabilité politique et économique pourrait empêcher un Etat de payer ses contributions à temps. Un mécanisme de prévention et de résolution de conflits serait nécessaire car «la situation actuelle n'incite pas à l'optimisme ». Heureusement que les bases d'une sécurité sous-régionale ont déjà été jetées à l'instar du projet de Conseil de paix et de Sécurité (COPAX).

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