WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

les problèmes fonciers en zone de front pionnier agricole: cas de Dèrègouè dans la province de la Comoé

( Télécharger le fichier original )
par Sihé NEYA
Université de Ouagadougou - URF/SH - département de géographie - Maîtrise 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.2.2. LES MODES D'ACCES A LA TERRE EN VIGUEUR À DEREGOUE

L'analyse des clauses qui régissent les contrats fonciers ainsi que les acteurs qui s'y impliquent dans la zone d'étude a révélé les deux grandes formes suivantes : les modes d'accès à la terre à durée limitée et les modes d'accès à durée illimité.

3.2.2.1. Les modes d'accès à la terre à durée illimitée

La singularité de ces formes d'accès à la terre est que la durée de validité des droits qui en découlent n'est pas limitée à priori et les types de terre qui concerne ces transactions sont en général des brousses non appropriées. Par ailleurs, nos enquêtes ont révélé que des terres ayant déjà subi un défrichement (ancienne jachère et terres en culture) font l'objet de réattribution avec délégation de droits permanents suite à la remise en cause de certains contrats. Sur le total des terres transférées avec délégation de droits permanents, 85.3% était des brousses, 4.6% des anciennes jachères et 10% des terres en culture. Pour ce qui concerne l'accès à la terre à durée non-définie, les travaux de terrain ont révélé les formes suivantes : le don, le prêt, le métayage et la vente.

3.2.2.1.1. Le don coutumier

C'est une forme traditionnelle d'accès à la terre dans laquelle le donateur est un chef de terre, et le bénéficiaire en général un membre de la famille des propriétaires terriens coutumiers. Aucune contrepartie n'est versée dans cette forme de transaction foncière et il se traduit par la délégation des droits d'usage permanents, voire définitifs sur la parcelle transférée.

Lorsqu'un individu appartenant au lignage des propriétaires terriens désire acquérir un champ en son nom, il en fait la demande auprès de l'aîné de son groupe qui assure la fonction de chef de terre. Ce dernier lui cède une parcelle sans conditionnalité. Le bénéficiaire devient dès l'instant propriétaire légitime de la parcelle acquise et peut y réaliser différents types d'investissement: planter des arbres pérennes (anacarde, manguier, etc.). Il a même la possibilité de céder la parcelle à une tierce personne, mais ne doit pas la vendre par principe.

« Anka yôrô bo », c'est-à-dire c'est chez nous ou « oya diiyan » (on m'a donné) sont les termes généralement employés pour désigner ce transfert de terre par don. Nous avons préféré cette appellation de don dans ce type de transfert car le bénéficiaire accède à la terre sans contrepartie. En plus, il a la possibilité de réaliser des investissements qui, pour les populations locales renvoie une forme d'appropriation privée et définitive de la terre: planter des arbres à longévité durable. Sur un total de 254 transferts de terre enregistré à travers les 150 chefs d'exploitation agricole enquêtés, 8.3% étaient faits sous forme de don.

3.2.2.1.2. Le prêt traditionnel

Cette modalité d'accès à la terre représente 8% des transactions dénombrées. Les parties concernées par ce type de prêt sont en général des assimilés dioula (emprunteurs) et les chefs de terre (prêteurs).

Les emprunteurs de parcelles par prêt sont des Dioulas. Ceux-ci sont des autochtones, mais pas des propriétaires terriens coutumiers. Par conséquent, ils ne peuvent qu'être des usufruitiers des terres. Les droits d'usage sur les terres qui leur sont attribués sont permanents. En échange, ils versent au chef de terre qui leur a cédé la parcelle le « banda ». En plus, après chaque récolte, ils peuvent en guise de reconnaissance donner une part de leurs récoltes non- définie à priori. Cette part de récolte est utilisée pour des cérémonies de reconnaissance vis à vis des ancêtres. Mais, cette pratique a disparu avec l'islamisation des villages sous l'influence des Dioula.

Le bénéficiaire de parcelles par ce prêt jouit des prérogatives suivantes : droits de cultures à cycle de production quasi-annuelle (cultures vivrières, coton, etc.) et droits de réalisations d'investissements durables (pratique de l'arboriculture, construction de diguettes anti-érosives, etc.). Il a la possibilité de mettre sa parcelle en jachère au cas où le besoin se fait sentir. Aussi, il peut la prêter à une tierce personne. Cependant, l'emprunteur est tenu de respecter certains interdits coutumiers relatifs à la mise en valeur des terres par les usufruitiers traditionnels : s'abstenir des actes sexuels tant que les sacrifices qui rendent possibles ces pratiques n'ont pas été faits, de quereller dans le champ et ne pas y travailler les lundis et les vendredis.

3.2.2.1.3. Le métayage

Cette transaction est apparue avec l'accroissement de l'effectif des migrants à partir des années 80 et renvoie à un « loyer que paie en nature (part de la production fixée par bail) un agriculteur (métayer) pour exploiter les terres appartenant à un propriétaire » (Françis Beaucire et al, 1987 :285). Dans le métayage « le bailleur et le preneur (appelé métayer) conviennent que le produit de la terre, travaillée par le métayer, sera partagé entre eux selon une proportion convenue à l'avance. » (FAO, 2003).Ces définitions s'assimilent à ce qui se passe dans la pratique à Dèrègouè. Lorsqu'un migrant y arrive et demande la terre pour cultiver, le chef de terre la lui cède. En échange, le migrant bénéficiaire donne au chef de terre le « landa » et la redevance périodique en nature. Le métayer doit s'acquitter de cette redevance annuelle après chaque récolte à compter de la deuxième saison de culture qui suit l'ouverture du champ. Elle varie entre 2 et 4 tines de mil, sorgho ou maïs.

Les chefs de terre sont munis de cahiers de charge dans lesquels figurent les noms de tous les migrants sous contrat de métayage permanent. Lorsqu' un métayer s'acquitte de son loyer, le chef prend le soin de le mentionner dans le cahier. Le non-versement régulier de la redevance peut entraîner la remise en cause des accords. Par ailleurs, lorsque le migrant n'a pas la possibilité de verser le loyer en nature, il a cette chance de le donner en espèces. Pendant les enquêtes, sous sa forme espèce, le loyer correspondait à la somme de 3000, 4500 ou 6000 F CFA respectivement pour les 2, 3 ou 4 tines. Ces montants peuvent varier selon le prix de la tine de céréales sur le marché.

En retour, le chef de terre délègue au métayer un droit de culture permanent, mais celui n'a que le droit de cultiver des plantes à durée de vie saisonnière : par exemple le maïs, le sorgho, le coton, etc. Par conséquent, il ne doit pas planter des arbres, ne doit pas réaliser

des investissements pérennes (construction de puits ou forage par exemple). Une absence prononcée sur la parcelle peut entraîner la reprise et la réattribution de la parcelle à un autre demandeur.

L'accès à la terre par métayage représente 39.4% des transferts enregistrés et se présente sous deux formes, qui se distinguent selon le nombre de parties impliquées dans ce contrat et le versement ou le non-versement du « landa »: le métayage avec « landa » et le métayage sans « landa ».

· Le métayage avec « landa »

Les parties impliquées dans le métayage avec « landa » sont : les chefs terriens, partie cédeur et, les migrants, partie preneuse ou métayer.

Dans ce type de métayage, le métayer a une double contrepartie à verser : une contrepartie symbolique, versée une seule fois, et une redevance en nature dont il s'acquitte périodiquement. Ce qui n'est pas le cas dans la deuxième forme de métayage à savoir le métayage sans « landa ».

· Le métayage sans « landa »

Il implique trois parties regroupant des migrants et des autochtones :

- un premier migrant, cédeur ;

- un deuxième migrant, réattributaire ;

- un chef de terre, propriétaire éminent et percepteur de la redevance.

Il se traduit par une réattribution de parcelle à un tiers migrant, généralement un parent sans terre, sous l'accord du chef de terre concerné qui, en retour, perçoit le loyer en nature sur le nouvel acquéreur. Ce dernier accède à la terre, mais ne verse pas le « landa » puisqu' il avait été versé auparavant par son parent migrant qui lui a cédé la terre. L'avantage de ce métayage est que le réattributaire, qui est le nouveau métayer, ne verse pas le « landa » avant de défricher sa parcelle.

3.2.2.1.4. L'héritage

C'est un transfert de terre d'un défunt usager (père, oncle, etc.) à un héritier légitime. Lorsqu'un exploitant décède, ses droits d'usage sur une parcelle sont transmis à un héritier qui peut être le fils, le neveu, le frère, etc. L'accès à la terre par héritage représente 16% des transferts de terre enregistrés et se présente sous deux aspects: l'héritage sans redevance et l'héritage avec redevance.

· L'héritage sans redevance

Il concerne les autochtones et représente 92.3% des transactions par héritage enregistrées. Lorsqu'un héritier hérite des terres de son défunt parent, il accède aux droits fonciers dont jouissait ce dernier de son vivant. Il ne verse aucune redevance au chef de terre et exploite la terre acquise sans restriction. Ce qui n'est pas le cas pour les héritiers migrants dont les défunts parents ont exploités les terres sous des contrats de métayage à durée illimitée.

· L'héritage avec redevance

Il concerne les héritiers migrants dont les défunts parents exploitaient de leur vivant les terres sous contrat de métayage permanent. Ce type d'héritage est moins fréquent et ne représentent que 7.3%. Lorsqu'un migrant qui exploite une terre sous métayage permanent décède, son héritier doit en faire de même, c'est-à-dire continuer de verser la redevance en nature que son défunt versait au chef de terre quitte à se voire retirer son héritage. Si un migrant décède, son héritier peut continuer d'exploiter la parcelle, mais avec l'accord du chef de terre. Une fois qu'il accède à la terre, il doit continuer de verser le loyer en nature (les 2, 3. ou 4 tines de mil, maïs ou sorgho) que versaient ses parents auprès des propriétaires terriens, afin d'éviter toute tentative de remise en cause de l'héritage.

Les droits fonciers des héritiers, autochtones ou migrants, restent les mêmes que ceux de leurs défunts parents dont les parcelles furent héritées. Pour ce qui concerne les migrants, en particulier, l'héritier est tenu de respecter les interdits (ne pas planter, creuser des puits, travailler les lundis et vendredis dans le champ, etc.). Dans le cas contraire, la parcelle peut lui être retirée.

3.2.2.1.5. Le « Sanny/Féré » ou la « vente » de terre

Dans une société où la cession définitive de parcelles aux migrants n'est pas encore admise (surtout par les « vieux »), et où les différentes formes d'accès à la terre ne sont pas encore déterminées par un marché officiel (du genre offre et demande), il est difficile de parler de vente au sens moderne du terme3. C'est pour cette raison que nous avons préféré mettre le terme vente entre guillemet. Par contre, nous l'utilisons pour mettre l'accent sur l'appropriation définitive de la terre et la mobilisation de forte somme d'argents qu'entraine cette transaction.

La vente de terre est une pratique qui s'est développée ces dernières années à Dèrègouè et représente 2% des contrats fonciers enregistrés à Dèrègouè. Les termes employés par les populations locales pour désigner cette transaction sont le « Féré » ou le « Sanny », qui signifie respectivement la « vente » ou l' »achat » de terre. Elle se caractérise par :

- l'accès à la terre au prix d'argents définis à l'hectare et supérieure largement au

« landa » converti en espèce, c'est-à-dire supérieur en général à la somme de

10.000 FCFA. Par exemple pendant les enquêtes le prix de l'ha de parcelle

fluctuait entre 20000 et 50000 F CFA ;

- le non-versement du loyer annuel en nature ;

- l'accès au droit de planter, voire au droit de réalisation d'investissements pérennes.

Cependant, ce terme n'est pas apprécié des propriétaires terriens coutumiers car selon eux la terre ne se vend pas. Ils préfèrent plutôt employer le terme « benhin », qui signifierait « entente » pour témoigner d'un arrangement à travers lequel le cédeur perçoit de l'argent dont le montant est largement supérieur au « landa » converti en espèce. En retour, le preneur se voit transférer des droits qui lui permettent de réaliser des investissements durables sur la parcelle et de transférer sa parcelle à une autre personne.

La vente se pratique à Dèrègouè et entraine une appropriation privée, mais aucun écrit ne l'atteste. Elle se traduit particulièrement à travers l'accès au droit de planter, car dans les perceptions locales il est difficile de retirer le champ d'une personne qui y a planté des arbres. Nous avons pu identifier trois formes de vente de terre qui se distinguent de par les contreparties et le type de terre en jeu :

3 C'est-à-dire un contrat par lequel une partie (le vendeur) transfert ou s'engage à transférer la propriété d'une chose ou un droit à l'autre partie (l'acheteur, ou acquéreur), qui s'oblige à en payer le prix en argent.

Les problèmes fonciers en zone de front pionnier agricole : cas de Dèrègouè dans la Comoé

· La « vente » sur terre non-cultivée

C'est un transfert de terre non cultivé (brousse ou ancienne jachère) en échange d'une contrepartie en argent fixée à l'hectare. Le montant varie selon les domaines fonciers coutumiers des chefs de terre et le temps. Entre 2000 et 2005, le prix de l'hectare a évolué de 15000 à 50000 FCFA.

· La « vente » sur terre en culture et la « vente » par troc

Elle concerne les terres occupées et mises en culture. En fait, lorsqu'un migrant veut planter des arbres dans son champ, il en fait la demande au chef de terre qui lui a cédée la terre sous contrat de métayage. Si ce dernier approuve la demande, il délègue au migrant le droit de planter en contrepartie d'une somme d'argents définie en fonction de la superficie occupée par les arbres : pour un ha d'arbres plantés, la contrepartie équivaut à 25000 F CFA, puis 12500 F CFA pour un demi-ha. Cette forme d'accès à la terre vient mettre une fois de plus en exergue le rôle capital de l'arbre dans l'appropriation définitive de la terre et montre combien les modes d'accès à la terre ne sont pas stables, mais s'adapte au contexte sociopolitico économique.

Quant à la « vente » de terre par troc, il se traduit par l'acquisition d'une parcelle en échange d'un bien que le preneur donne au cédeur. Ces biens sont en général des engins mobylettes. C'est une pratique qui se déroule en général entre les « nouveaux acteurs » et la nouvelle génération de propriétaires terriens: les jeunes.

3.2.2.2. Les modes d'accès à durée limitée

Ce sont des transferts de terre avec délégation de droits de culture temporaires définis dans les clauses des contrats. Ils représentent 26.4% des modes d'accès à la terre en vigueur. Les droits d'usage sur la terre qui en découlent sont temporaires avec une durée de validité saisonnière qui correspond à la période campagne agricole. Celle-ci dure d'avril à décembre/janvier.

Les exploitants agricoles qui accèdent à la terre par le biais de contrats fonciers temporaires ne peuvent jouir que du droit de cultiver des plantes dont la longévité ne dure que le temps d'une campagne agricole. Il s'agit des céréales, du coton, etc. En conséquence, les investissements durables : plantation d'arbres pérennes, construction de maison, ne leur sont pas autorisés. Ces contrats peuvent être renouvelés lorsque les cédeurs ne manifestent pas le désir de remettre leur terre en valeur ou de la retransmettre à un autre exploitant.

Les transactions foncières temporaires dénombrées à Dèrègouè se distinguent selon les contreparties versées par les exploitants concernés, qui se présentent sous formes de loyer en nature ou en espèce. Ainsi, nous avons pu identifier les formes suivantes : le prêt, le métayage, la location et le contrat de prestation saisonniers.

3.2.2.2.1. Le prêt saisonnier

Dans ce contrat, les emprunteurs et les préteurs sont soit des migrants, soit des autochtones. L'emprunteur, une fois qu'il accède à la parcelle, n'est pas dans l'obligation de verser une contrepartie au propriétaire. Cependant, il peut en guise de reconnaissance offrir quelques tines de céréales ou autres cadeaux à celui qui lui a attribué la parcelle.

Le terme local couramment employé pour désigner cette transaction est le « samian dondoly », ce qui signifierait en français prêt d'une saison de culture. Elle représente 17.3% des transactions dénombrées et 65.7% des contrats fonciers saisonniers.

3.2.2.2.2. Le métayage saisonnier

Comme défini plus haut, le métayage prend son sens lorsque l'exploitant est dans l'obligation de verser une part de sa récolte au propriétaire de la parcelle.

Á Dèrègouè, le métayage qui ne dure qu'une campagne agricole représente 20% des contrats saisonniers enregistrés. Il consiste à céder une parcelle à une tierce personne qui, en retour, verse au cédeur une part de la récolte de son mil, maïs ou sorgho qui varie entre 2 et 4 tines. Les métayers sont des migrants, en particulier les nouveaux migrants installés après l'année 2000 dans la zone. Par contre les cédeurs sont soit des migrants, soit des autochtones.

3.2.2.2.3. La location saisonnière

Représentant 4.5% des transferts à durée déterminée dénombrés, les locations saisonnières sont des accords qui se traduisent par le versement d'un loyer en argent en échange de la parcelle acquise. Ce loyer est défini à l'hectare de superficie et varie entre 10000 et 20000 F CFA.

Ce sont des pratiques qui se déroulent en général entre les autochtones, cédeurs, et migrant, locataires. Mais selon certains enquêtés, des migrants cèdent des portions de leur terre sous forme de location à d'autres migrants.

3.2.2.2.4. Les contrats de prestations saisonniers

Désignés aussi sous le terme « benly », ils représentent 9% des contrats temporaires. Ce sont des accords dans lesquels les preneurs fournissent des prestations aux bénéficiaires en échange des droits d'exploitation acquis. Ces prestations correspondent à la main-d'oeuvre que les preneurs apportent pendant les travaux champêtres au bailleur pour les travaux de labour, semis, sarclage, récolte, etc. Le bénéficiaire décide de travailler dans le champ du bailleur pendant un certain nombre de jours de la semaine, en général trois fois.

C'est une pratique développée entre migrants, mais il arrive que des autochtones soient des bailleurs dans les contrats de prestation. Ce type de transaction offre l'opportunité aux cédeurs d'alléger leurs dépenses pour ce qui concerne l'acquisition de la main d'oeuvre pendant les travaux champêtres.

L'insuffisance et le manque de terre sont les facteurs qui obligent certains exploitants à accepter les contrats temporaires. Ces contrats temporaires leur permettent ainsi d'accroître leur production d'une part, et d'autre part, d'arriver à pratiquer l'agriculture le temps d'accéder à un droit permanent. Les parcelles attribuées dans les modes d'accès à durée limitée sont des terres en jachère et en exploitation.

Tableau n°5 : Récapitulatif des modes d'accès à la terre en vigueur à Dèrègouè

Modes d'accès à la terre

Total

(%)

Droits transférés

Contreparties

Cédeurs

Attributaires

Durée illimitée

190

 
 
 
 
 

Don coutumier

 

8,3

cultures saisonnières et pérennes

néant

Chefs de terre

Propriétaire terrien

coutumiers

Prêt coutumier

 

8

cultures saisonnières et pérennes

"landa"

 

Autochtones assimilés

Métayage

 

39,4

Cultures saisonnières

"landa" et redevance en nature

Chefs de terre/Migrants

Migrants

Sans "landa"

 
 
 

redevance en nature

Migrants

Migrants

Avec "landa"

 
 
 

"landa" et redevance en nature

Chefs de terre

Migrants

Héritage

 

16

 
 

Autochtones/Migrants

Autochtones et migrants

Sans loyer

 

92,3

 

"landa"

Autochtones

Autochtones

Avec loyer

 

7,3

 

redevance en nature

Migrants

Migrants

"Vente"

 

2

Cultures saisonnières et pérennes

 

Chefs de terre

Migrants

simple

 
 
 

1 ha compris entre 20000

Chefs de terre

Migrants

Par plantation d'arbre

 
 
 

1ha à 25000,

1/2 ha à 12500 FCFA

Chefs de terre

Migrants

par troc

 
 
 

Motocyclette

Chefs de terre

Migrants

Durée limitée

64

26,4

Temporaire

 

autochtones ou migrants

 

Prêt

 

17,3

cultures saisonnières

volontaire

 

Autochtones et migrants

Métayage

 

21

 

redevance en nature

 

Location

 

4,5

 

1 ha à 15000 ou 20000 FCFA

 

Migrants

Contrat de prestation

 

9

 

main d'oeuvre

 

Migrants

Total

254

 
 
 
 
 
 

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld