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Agriculture urbaine à Kinshasa: Alternative à l'insécurité alimentaire

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par Blaise Muzingu Nzolameso
Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux - Diplôme d'études approfondies "DEA" 2005
  

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3. FILIERE MARAÎCHERE DANS LA VILLE PROVINCE DE KINSHASA

3.1 Définitions

Le concept « filière » selon Ledent (1986) cité par Lebailly et al. (2000) désigne l'ensemble des actes de production, transformation, distribution relatifs à un produit ou à un groupe de produits homogènes (fruits, légumes) et concourant à la satisfaction d'un même besoin final de la consommation. Selon le même auteur, « il apparaît que le concept de filière et ses champs d'application diffère selon l'angle sous lequel on s'y intéresse et les utilisations que l'on veut en faire ».

La filière maraîchère à Kinshasa relève de l'horticulture et son objectif est d'assurer la production et la commercialisation des légumes. C'est une activité dominée par une diversité des légumes. Selon Moustier (1990), les systèmes de culture dans les périmètres maraîchers de Kinshasa comportent des variations dont les caractéristiques sont les suivantes :

· légumes- feuilles de cycle court (moins d'un mois) : amarante, feuilles de patate douce ;

· légumes- feuilles de cycle long; c'est le cas de : ciboule, chou chinois, morelles, oseille,

· les légumes de type tempéré ; notamment aubergines violettes, chou, concombre, haricots verts, carottes, l'oignon et tomate produits à des faibles quantités à Kinshasa et dont le maximum de production provient plus de la province voisine du Bas Congo.

Le tableau 2 ci-dessous identifie les différentes spéculations pratiquées dans les périmètres maraîchers de Kinshasa. Nous en donnons à la fois les noms scientifiques, les noms français ainsi que les noms vernaculaires.

Tableau 3 : Identification des légumes cultivés dans les périmètres maraîchers de Kinshasa

Nom scientifique

Nom français

Nom vernaculaire

Solanum esculentum

Aubergine amère et douce (feuilles et fruits)

Bilolo

Amaranthus sp

Amarante

Biteko teko

Abelmoschus esculentus

Gombo

Dongo dongo

Ipomea batatas.

Patate douce (feuilles)

Matembele

Hibiscus sabsariffa

Oseille

Ngai ngai

Brassica sp

Pointe noire (proche de chou de chine)

Nkovi

Basella alba

Baselle

Pinale

Capsicum annuum

Petit piment fort

Pili pili

Allium fistulosom

Ciboule

Ndembi

Manihot utilissima

Feuille de manioc

Pondu

Source : Auteur, 2004

3.2. Productions maraîchères

3.2.1. Superficies allouées à la production de légumes à Kinshasa

En 1954 Kinshasa recensait 28 ha consacrés à la production de cultures maraîchères, alors qu'en 2002, le rapport annuel des activités du SENAHUP indique une superficie totale de 700,50 ha exploitée pour une moyenne de 0,04 ha soit 4 ares ou 400 m2 par exploitant.

3.2.2. Typologie de légumes produits à Kinshasa

Par définition, un légume est une plante herbacée dont une partie est comestible: feuille (amarante), fleur, fruit (Gombo, tomate, aubergine), graine (haricot vert), racine (carotte), tige (céleri) ou tubercule (patate douce) (Kroll, 1994).

Selon qu'une de ses parties est consommée en épinard ou en salade, on distingue trois grands types de légumes, séparant toutefois les légumes feuilles des légumes fruits et racines telles qu'indiquées dans le tableau 3 ci dessous et illustrés sur les photos 1, 2 et 3 ci-contre.

Tableau 4 : Typologie de légumes produits à Kinshasa et leur occupation de sol

Catégories

Légumes types

% d'occupation

1. Légumes feuilles

- Amarante

18

 

- Feuilles de Patate douce

25

 

- Ciboule

18

 

- Feuilles de manioc

15

 

- Autres

01

Sous total

 

87

2. Légumes fruits

- Aubergine

05

 

- Tomate

03

 

- Gombo

03

Sous total

 

11

3.Légumes racines

- Carotte

02

Sous total

 

02

TOTAL GENERAL

 

100

Source : Auteur, 2004 sur base des données du rapport annuel d'activités du SENAHUP/2002.

D'après cette typologie et tenant compte de l'occupation de sols de chaque type de légumes, la production légumière s'oriente essentiellement vers la culture des légumes feuilles (87%), suivis des légumes fruits (11%) et les légumes racines (2%). L'occupation du sol de ces trois types de légume est illustrée dans la figure ci -dessous.

Parmi les légumes feuilles, il y a lieu de signaler la prédominance de l'amarante (28%), suivi des feuilles de patate douce (25%), et de la ciboule (18%). Les feuilles de manioc (15%) cultivées surtout pour ses tubercules qui font partie des cultures vivrières, intègrent en partie la filière maraîchère.

Les légumes fruits sont dominés par l'aubergine violette (5%), la tomate (3%) ainsi que le gombo (3%). Quant aux légumes racines, ils sont représentés par la carotte avec 2% d'occupation du sol.

Occupation du sol par différents légumes cultivés à
Kinshasa

11% 2%

87%

Légumes feuilles Légumes fruits Légumes racines

Figure 2. Occupation du sol par différentes catégories des légumes cultivés à Kinshasa 3.2.3. Facteurs régissant l'établissement des cultures maraîchère à Kinshasa

Les plus importants facteurs qui régissent l'établissement des cultures maraîchères sont les suivants : le climat, la topographie et le sol.

3.2.3.1. Climat

L'un des facteurs déterminant les possibilités de l'agriculteur maraîcher est le « climat » qui représente la clef de toute culture en indiquant les régions à vocation légumière. Les différents facteurs du climat sont extrêmement nombreux. Mais tous ne présentent pas la même importance pour le maraîcher. La température, la pluie et l'hygrométrie de l'air ont chacune son importance. Mais de ces facteurs, la température est de loin la plus importante. Car on peut remédier à la déficience de la pluviométrie par l'irrigation (Mobambo, 1997).

3.2.3.2. Sol

Les sols influent doublement sur les cultures, ceci en raison de leurs compositions chimiques et physiques. Celles-ci peuvent être modifiées par drainage, par amendement et par des méthodes culturales.

pour les cultures maraîchères. Ces sols étant fréquemment placés dans le bas fonds des vallées abritées présentent des conditions idéales pour la majorité des cultures délicates.

3.2.3.3. Topographie

Les terrains bas menacés par les inondations ou par les eaux de ruissellement, les terres mouillées ou marécageuses ne peuvent être utilisées qu'après leur assainissement par drainage (photo 4 ci-contre).

Une faible pente est favorable car elle permet la distribution des eaux par irrigation telle qu' illustrée sur la photo 5 ci-contre qui montre les grands efforts fournis par les maraîchers kinois pour lutter contre la dépendance alimentaire.

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