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La mise en place d'un dispositif référentiel de controle interne

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par Bernard Claude ASSAMOI
Agitel - Formation - Diplome d'Ingenieur Comptable et Financier ( BAC+5) 2005
  

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Chapitre III - PRINCIPAUX OBJECTIFS DU CONTROLE INTERNE

(EN MATIERE DE Trésorerie)

Nous décrirons les objectifs d'un bon contrôle interne et les principaux éléments qui permettent de les atteindre.

Outre le fait que la trésorerie doit être gérée de manière efficace, le contrôle interne sur la trésorerie et les opérations de trésorerie doit notamment donner l'assurance que :

- Les paiements sont faits à des fins autorisées et par un nombre limité de personnes ;

- Les encaissements fonts l'objet d'un suivi (contrôle des encaissements) ;

- Les actifs liquides sont suffisamment protéges du vol ou du détournement (protection et conservation des valeurs) ;

- Les opérations de trésorerie sont correctement enregistrées (enregistrement comptable des opérations de trésorerie)

1Les paiements sont faits à des fins autorisées et par un nombre limité de personnes?

La plupart des règlements effectués habituellement dans une entreprise, le sont aujourd'hui par cheque ou par traite. Cette pratique s'explique par la commodité que présente ce mode de paiement, mais aussi par les avantages qu'il offre à l'entreprise en matière de contrôle. Les fonds bancaires sont par nature moins accessible que les espèces déposées dans une caisse. En outre, les mouvements bancaires sont retracés sur des états tenus par un tiers, la banque, et envoyés régulièrement à l'entreprise qui peut les contrôler.

Il en résulte que, si le contrôle interne est bon,les sorties de caisse ne concernent que les sommes réduites ou nécessitant une extrême urgence, telles les avances sur frais, petites fournitures,menus frais de transport. Je note cependant que, dans certaines entreprises, une part importante des salaires est par la caisse.

a) Paiements par chèques ou virements

Même si le fait d'effectuer tous les règlements par cheques offre en soi une sécurité, des procédures complémentaires de contrôle interne doivent être prévues Il est important en effet que tous les cheques émis soient signés uniquement par des personnes autorisées, que soient prévues des pièces justificatives attestant leur bien fondé enfin, enfin que leur enregistrement et leur expédition soient menés rapidement et correctement.

On notera une conception de la fonction de trésorerie qui apporte sur ce plan des éléments de sécurité appréciables : fonction de « caissier (ère) » responsable de la conservation physique des fonds, fonction de trésorier (ère) responsable de leur gestion financière. Dans ce cadre, les fonctions comptables sont rattachées à un poste de contrôleur.

Signatures autorisées :

Les personnes qui disposent de la signature des cheques, agréées auprès des banques, doivent être expressément désignées (procès-verbaux du conseil d'administration, pouvoirs transmis aux banques). Il sera utile de prévoir soit la nécessité d'une double signature à partir d'une certaine sommes, soit un montant maximum pour chaque signature (exemple : X signe les cheques jusqu'à 10.000 f , Y signe les cheques jusqu'à 100.000 f , X et Y signent conjointement au-delà de 100.000 f, etc. .) ;

Les signataires ne doivent pas avoir accès à la préparation et à l'enregistrement des cheques et, lorsque cela est possible, il est souhaitable qu'ils ne soient pas habilités à approuver les pièces autorisant un règlement. 

Etablissement des chèques  ou des ordres de virement.

Les dispositions suivantes constituent en général un bon contrôle :

Les cheques présentés aux signataires sont barrés et établis au nom des bénéficiaires nommément désignés (donc nom »au porteur » ou « en blanc ») ;

La responsabilité de leur conservation jusqu'au moment ou ils sont envoyés à leurs destinataires incombe aux signataires ou à des personnes en dépendant directement. Ils ne doivent en aucune circonstance être retournés à la personne qui les a préparés et il est préconisé de les envoyer le plus rapidement possible.

Une machine à signer les cheques peut être utilisée pour économiser le temps du personnel d'encadrement. Toutefois :

-Elle ne supprime pas l'examen préalable et l'approbation des documents Justificatifs ;

-Un contrôle de cette machine doit être (système de verrouillage, indexation du nombre de cheques émis et comparaison avec le nombre de règlements autorisés, surveillance des plaques de signature).

Mentionnons aussi l'utilisation de machines de protection des cheques : les montants des chèques sont portés en relief pour éviter toute modification inscrit.

Examen et annulation des pièces justificatives :

Les personnes ne doivent signer les chèques qu'après avoir vérifié leur bien-fondé, c'est-à-dire examiné les éléments justificatifs joints. Ces justificatifs doivent en principe être, soit un simple original de la facture correspondante si l'approbation par les différents services responsables des calculs, prix, quantité livrée et enliassée avec les documents qui portent ces indications. Dans un cas comme dans l'autre, les signataires doivent refuser les documents justificatifs qui ne constitueraient pas des originaux ;

Une fois le chèque correspondant aux pièces justificatives émis, ces pièces doivent être annulées par une mention de paiement inscrite manuellement ou avec l'aide d'un tampon.

Par exemple :

Payé le

Référence du paiement

 
 

Les signataires des chèques, en examinant ces pièces, peuvent ainsi voir immédiatement si elles ont déjà fait l'objet d'un règlement ; les doubles règlements, préjudiciables à l'entreprise à l'entreprise et son image de marque, sont de la sorte évités.

b) Paiements par caisse

Principe de base.

En matière d'opérations de caisse, un principe fondamental de contrôle interne est que les encaissements reçus ne doivent pas être affectés directement au paiement des dépenses. Son application permet non seulement de réaliser un meilleur contrôle des décaissements et des encaissements, mais aussi de stabiliser le fond de caisse à un niveau normal eu égard aux besoins de l'entreprise

Signatures autorisées.

Les autorisations des dépenses peuvent être le fait de personnes différentes, selon leur nature ou le service de l'entreprise concernée. Néanmoins, il est nécessaire de prévoir

Une organisation stricte d'autorisations qui doivent être le fait de personnes limitativement désignées.

Par exemple, un plan d'autorisation peut prévoir de la manière suivante le

Remboursement en espèces des notes de frais inférieures à un montant donné :

Le magasinier livreurs : autorisation du chef de magasin ou du directeur de la logistique ;

Représentants : autorisation du directeur commercial ;

Services administratifs : autorisation du directeur administratif ;

Directeurs et chefs de services : autorisation de la direction générale.

Examen et annulation des pièces justificatives.

Le caissier doit s'assurer que les pièces qui lui sont présentées afin de justifier la dépense ont été dûment autorisées, en comparant les signatures y figurant avec les modèles dont il dispose préalablement ;

Il doit également s'assurer de l'identité du bénéficiaire, notamment pour les avances, les salaires et les remboursements de frais ; le bénéficiaire doit obligatoirement signer un reçu que lui présente le caissier (ère) et que celui-ci conserve ; ou encore, il faut contresigner des pièces justificatives lui faisant reconnaître qu'il a bien reçu les sommes demandées ;

Avant l'enregistrement comptable des dépenses, le caissier (ère) doit aussi annoter les justificatifs, afin de prévenir leur réutilisation. Ceci peut être le fait d'une mention manuscrite telle que « payé par caisse le ....... » Et d'une numérotation. Les pièces sont ensuite comptabilisées (ou font l'objet préalablement d'un récapitulatif par période) et classées selon leur suite numérique, ce qui constitue une défense efficace contre les risques d'omission ou de double enregistrement ;

Enfin, les chèques du personnel contres espèces doivent être réglementés .Les avances de caisse non comptabilisées doivent être interdites pour éviter toute perte de reçu figurant en fonds de caisse ou tout oubli de réclamation. Dans ce cas, un comptage de caisse ferait ressortir une différence injustifiée.

Une technique de contrôle interne efficace pour contrôler les dépenses est système dit « solde fixe ».

Son emploi n'est possible que dans le cas ou l'entreprise gère séparément les fonds correspondants aux recettes et ceux qui servent à couvrir les dépenses. Le système des « soldes fixe » consiste à maintenir le fonds de caisse à un niveau fixe, déterminé par le montant des dépenses périodiques et courantes de la société .Les dépenses donnent lieu à l'établissement de justificatifs. A chaque instant, le solde en caisse ajouté aux justificatifs de dépenses engagées correspond au montant fixe précisé auparavant. Le solde en caisse s'épuisant ainsi progressivement, Le caissier (ère) se réapprovisionne régulièrement par virement en caisse d'un cheque du montant exact des dépenses engagées. Les justificatifs sont alors contrôler, puis annulés pour prévenir leur réutilisation. En général, le réapprovisionnement de la caisse fait l'objet d'un compte rendu mensuel.

Ce système permet à la direction de l'entreprise de s'assurer un contrôle constant des espèces et valeurs détenues en caisse. Il nécessite cependant que des vérifications périodiques et inopinées oient faites par un responsable.

2Les encaissements font l'objet d'un suivi (Contrôle des encaissements)

De la même manière que les décaissements, les encaissements peuvent être réalisés en espèces ou par chèques, les encaissements en espèces concernent essentiellement les ventes au comptant qui peuvent parfois s'avérer assez importantes.

a) Les encaissements par chèques

Réception.

Le courrier doit parvenir non décacheté à un service « réception du courrier » (ou secrétariat de direction) dont les membres ne doivent en aucun cas avoir accès à la trésorerie et aux comptes « clients ». Les chèques doivent être systématiquement Barrés s'ils ne le sont pas et complétés si la mention du bénéficiaire n' y figure pas. Le montant des chèques extraits du courrier peut être suivi :

Par l'établissement d'une bande de machine récapitulative ;

Par le listage sur un ou plusieurs registres. Ces registres, tenus quotidiennement, récapitulent les dates de réception du chèque, noms du tireur et de l'établissement financier tiré, montant.

Endos.

Seules les personnes ayant la signature en banque ou les personnes placées directement sous leur responsabilité (par exemple celle ayant ouvert le courrier) peuvent être habilitées à endosser les chèques soit par signature manuscrite, soit à l'aide d'un tampon.

b) Les encaissements par caisse

Principe de base.

Ce principe est le même que celui énoncé pour les décaissements : Les recettes de caisse ne doivent pas être affectées au paiement des dépenses. Son application permet un contrôle renforcé des différents types de recettes.

Si on laisse de côté le cas rare et à proscrire des réceptions d'espèces par courrier, qui doivent alors être relevés systématiquement et portés aussitôt en banque, on peut distinguer deux catégories d'encaissements :

Ceux effectués par des agents de l'entreprise (livreurs, représentants, etc.) ou par des tiers ;

Ceux provenant des ventes au comptant en usines, dépôts ou magasins.

Les encaissements effectués par les agents de l'entreprise ou par des tiers.

Ils représentent des risques assez élevés et ne doivent donc être utilisés que pour des raisons précises.

Lorsque les encaissements sont effectués par des représentants ou des livreurs, la première caractéristique d'un bon contrôle interne est de prévoir que ces agents se constituent en équipes de deux personnes lors de la transmission des fonds. Ceci n'est pas toujours possible et ne présente pas une sécurité absolue. D'où la nécessité d'un dispositif supplémentaire qui consiste généralement à centraliser soit sur des registres, soit sur des carnets à souche, les sommes que chaque agent est chargé d'encaisser au cours de sa tournées, les noms des clients concernés et la date des opérations. Le carnet à souche peut être constitué de bons avec double pré numérotés afin qu'ils ne soient ni déchirés ni égarés. Ces bons sont détachés du carnet et confiés aux représentants à leur départ. L'un des exemplaires sert de reçu au client, l'autre par celui-ci, doit être remis directement au caissier avec le fonds perçus. On peut alors annuler d'une manière quelconque les talons des carnets et conserver les bons remis comme justificatifs des recettes de caisse. A tout instant donc, les talons non annulés correspondent aux encaissements non encore entrés en caisse

Lorsque les encaissements sont faits par des tiers, la procédure à suivre est de lister préalablement les expéditions en notant les dates, nom des clients et montants à percevoir afin de pouvoir les comparer avec les encaissements réalisés et la liste justificative qui les accompagne.

Les ventes au comptant.

L'entreprise doit d'abord s'assurer qu'elle possède un contrôle de toutes les recettes au comptant. A cet effet, Il faut recenser les différents points de ventes (dépôts, usines, magasins). Lors de la récupération des fonds, elle peut alors s'assurer, par Comparaison avec le recensement primitivement effectué, que toutes les recettes ont été centralisées à la caisse principale et remise en banque.

Les contrôles à prévoir porteront ensuite sur les deux phases constitutives d'une vente au comptant, c'est-à-dire, d'une part, la livraison de la marchandise et le paiement du client à la caisse du lieu d'émission , d'autre part, le suivi comptable de l'opération et le transfert des fonds

La vente est enregistrée en général sur une caisse enregistreuse et une pièce justificative (un ticket) est nécessaire pour obtenir la livraison des marchandises. Souvent donc les opérations de ventes, d'encaissement des fonds et d'enregistrement sont le fait d'une seule et même personne.

Lorsque c'est possible, l'amélioration du contrôle interne passe par l'introduction d'une seconde personne et la dissociation de la vente des autres fonctions. Tel est le cas de certains magasins ou la remise du bien est faites par une personne contre récépissé du paiement effectué à une caisse.

L'efficacité du contrôle interne est également liée au fonctionnement de la caisse enregistreuse.

Mais ces éléments servent surtout à opérer les vérifications ultérieures sur le montant des fonds reçus et leur enregistrement comptable.

Tous les fonds (espèces ou chèques) doivent être remis rapidement au caissier (ère) principal. Le vendeur doit aussi envoyer ses fonds à la fin de chaque journée, sous déduction éventuelle d'un montant fixe autorisé par la direction et destiné à assurer son « fonds de roulement » (et qui devra être justifié par des pièces comptables). Une personne de services comptables n'ayant pas accès à la trésorerie compare alors le total de la bande d'enregistrement relative aux transactions de la journée avec les sommes reçues par le caissier (ère) et avec le bordereau de remise en banque (compte tenu du fonds fixe de roulement).

Toute différence, au-delà d'un seuil de tolérance fixé, doit faire immédiatement l'objet d'investigations et éventuellement d'un rapport à une personne.

Les ventes au comptant peuvent être établies au moyen d'autres matériels que les caisses enregistreuses, soit manuellement par des formulaires en liasses dont un exemplaire reste dans l'appareil, à l'abri de toute modification, soit en utilisant des moyens informatiques, la facture étant alors imprimée par le vendeur et contrôlée dans ses mentions par l'ordinateur. Le paiement est alors effectué à une caisse centrale au vu d'un double de cette facture.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand