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La liberté d'expression chez les jeunes casablancais

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par Bennani saadia , Saidy hind Eddahbi mustapha , Essalki brahim
Institut Polytechnique Privé de casablanca -  2007
  

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Première partie :

La liberté d'expression 

Approche théorique

Section1. La notion de la liberté :

Le concept de liberté d'expression a été cité dans plusieurs champs cognitifs : la philosophie, la politique, la justice...

1.1) Approche philosophique

Lors de l'usage de sa raison, le philosophe ne saurait se poser des limites ou des

Tabous intellectuels. L'exercice de sa philosophie requiert une liberté absolue.

Autrefois, la liberté a d'abord été pensée dans un cadre comparatif du statut politique de l'homme libre à celui de l'esclave.

L'esclave est celui qui est privé de droit, ainsi, sa condition est celle de l'animal domestique, doué d'assez d'intelligence pour comprendre un ordre. En fait, cet être ne diffère de l'animal que par sa raison.

Le citoyen, lui, est à la fois commandant et obéissant.

En effet, il commande dans l'exercice de son droit dans les assemblées des citoyens, dans la participation à la vie publique, donc le citoyen doit exercer un pouvoir législatif et judiciaire.

Et l'on demande de nos jours au citoyen de siéger comme juré au tribunal, d'élir les députés chargés de faire la loi. Il est ainsi obéissant lorsqu'il respecte le droit qui résulte des décisions communes.

Il est néanmoins important de distinguer entre liberté naturelle, qui est indépendante de la loi, et responsabilité civile. Rousseau écrit d'ailleurs : « Quand chacun fait ce qui lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît à d'autres, et cela ne s'appelle pas un état libre ».

Toutefois la liberté ne se définit pas comme un respect absolu de la liberté de l'autre jusqu'à la soumission à l'autre citoyen. Aussi Rousseau ajoute : « la liberté [...] consiste encore à ne pas soumettre la volonté d'autrui à la nôtre ».

La liberté naturelle dans la conception de « je peux faire ce que je veux », peut détruire et finir par nier la liberté elle-même, la même liberté que je me donne je dois la prêter au autres.

Aussi faut-il admettre qu'il «  n'y a point de liberté sans lois, où quelqu'un est au dessus des Lois ». S'il advenait qu'un peuple soit dominé par un pouvoir qui se placerait au dessus des lois, il y perdrait du même coup sa liberté.

Cette situation se révèle pourtant trop souvent dans l'Histoire. Ainsi le citoyen ne fait qu'obéir sans commander.

   «  Quand cette contrainte vient du pouvoir politique, nous parlons de despotisme, de tyrannie, de dictature et de régime totalitaire. Le despotisme est un pouvoir excessivement étendu et confié à un souverain, au dépend du peuple. La tyrannie est un despotisme violent et cruel, qui s'impose par la terreur. Une dictature est un régime politique qui s'instaure à la faveur d'un putsch miliaire, en renversant un régime plus modéré. Un régime est totalitaire quand la diversité des opinions y est interdite, et que règne une pensée unique, l'idéologie du régime, qu'un seul parti possède un pouvoir total à tous les étages de l'Etat. »

1.2) Approche politique

La liberté demande une sagesse de la conscience d'un peuple pour qu'il devienne pleinement capable d'en user. La liberté suppose la pleine responsabilité des citoyens. Mais cela pose aussitôt un problème, car que veut dire être mûr pour la liberté ? La liberté politique peut-elle s'apprendre ? Quand peut-on dire qu'un peuple est mûr pour la liberté ?

   Kant explique qu'« il faut d'abord avoir été mis dans la liberté pour apprendre la liberté ». Ce serait un raisonnement étrange que de décider que les hommes ne seront jamais prêts et qu'ils ont d'abord besoin d'être placé sous tutelle, avant de pouvoir assumer leur liberté.

    Pour celui qui tient en main les rennes du pouvoir, donner la liberté au peuple est un risque à prendre, mais c'est en prenant ce risque que le peuple gagne sa maturité politique.

Pour que l'arbre atteigne son plein développement adulte, il faut qu'il soit délivré des liens qui l'attachent au tuteur.

Politiquement, le peuple aussi doit être traité en tant qu'adulte.

Nous devons accorder notre confiance à la raison pour qu'elle trouve son chemin dans la liberté. La conscience ne mûrit pas POUR la liberté, elle mûrit d'abord DANS la liberté.

Ainsi la liberté de penser est la capacité pour chacun d'avoir ses propres opinions sur tous les sujets, sans devoir être inquiété par une quelconque autorité, parce qu'il pense ceci ou cela, qu'il n'est pas d'accord notamment avec les vues du pouvoir politique en place.

1.3) Approche juridique 

Dans la législation marocaine le terme liberté est présent dans « la constitution de 1996 » puisqu'elle adhère aux principes des droits de l'homme tels qu'ils sont reconnus universellement. Cela parait clairement dans l'article 9 : 

« La Constitution garantit à tous les citoyens :

-La liberté de circuler et de s'établir dans toutes les parties du Royaume

-La liberté d'opinion, la liberté d'expression sous toutes ses formes et la liberté de réunion

-La liberté d'association et la liberté d'adhérer à toute organisation syndicale et politique de leur choix.

Il ne peut être apporté de limitation à l'exercice de ces libertés que par la loi » (constitution marocaine 1996)

On confirme que la liberté du citoyen est l'expression, la circulation, la réunion ainsi que l'adhésion à toute organisation.

Cependant la limitation est claire et le concept de « liberté d'expression » ne peut jamais atteindre la liberté absolue. L'article finit d'ailleurs par conclure qu'il y a des limites définies par la loi.

La législation mondiale, a été la première à déterminer le cadre juridique de la liberté de l'homme, à travers le texte de la déclaration universelle des droits de l'homme. Et ceci dans les articles 3, 4, 13, 18, 19, 20

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand