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L'activité sexuelle de la brebis

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par mohamed ezine zebiri
Mentouri Constantine Algérie - Docteur vétérinaire 2007
  

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3. 2. 2. L'ovulation:

C'est un phénomène mécanique de rupture de la paroi folliculaire qui est déclenché par le pic de LH (06). Cette décharge ovulante est suivie d'un changement profond de la stéroïdogenèse et d'une élévation de la synthèse des prostaglandines dans le follicule. L'inhibition de la synthèse des stéroïdes ou des prostaglandines (par l'indométhacine) empêche l'ovulation (14). Cette dernière se produit brutalement (12), sous la pression du liquide folliculaire (05), (06), (12) et par suite de l'activation d'une enzyme protéolytique située dans la paroi (sous l'influence de la FSH et de la LH) (12). La progestérone est nécessaire à la rupture du follicule (14). Le follicule de De Graff s'ouvre en un point: le stigma (05), et il y a libération d'un ovocyte de 2ème ordre bloqué en métaphase de deuxième division méiotique (05), (18).

L'ovulation est spontanée chez la brebis (21), elle est simple ou multiple (34) et libère 1 à 3 ovocytes. Elle se produit dans la 2ème moitié de l'oestrus entre la 20ème (18), (43) et la 30ème (43) ou la 40ème heure après le début de rut. L'ovule non fécondé se dégénère au niveau de l'oviducte (18).

Certains auteurs ont fait quelques remarques sur l'ovulation chez la brebis:

Il n'y a pas de corrélation entre le début de l'oestrus et le moment de l'ovulation;

Bien que l'ovulation soit spontanée chez la brebis, elle est hâtée par l'accouplement qui en plus augmente le taux d'ovulation;

L'injection intraveineuse de 800 U.I. d'hormone gonadotrope H.C.G. (Human Chorionic Gonadotropin) juste au début des chaleurs produit l'ovulation régulièrement 24 heures plus tard (18).

3. 2. 3. L'ovulation silencieuse:

L'ovaire peut être actif, mais on n'observe pas d'extériorisation du comportement des chaleurs (15), cela pose un problème dans les élevages extensifs, à l'aire libre (26). La majorité des brebis ovule dans les 6 jours qui suivent l'introduction des mâles mais la première ovulation est souvent silencieuse (01). Des techniques appropriées permettent de stimuler l'extériorisation des chaleurs sont :

Le flushing: Suralimentation énergétique momentanée (voir le chapitre quatre); Le stress : transfert d'animaux (transhumance par exemple);

L'effet bélier (voir le quatrième chapitre) (15).

3. 3. Le cycle sexuel de la brebis:

3. 3. 1. Définition:

Pendant la saison de reproduction, l'activité sexuelle se manifeste par le fait que les brebis viennent régulièrement en chaleurs. L'intervalle entre chaleurs constitue le cycle sexuel (37) qui comprend le cycle ovarien et le cycle oestrien. Ce dernier correspond à l'intervalle entre deux oestrus (06) ou entre deux périodes de chaleurs consécutives (15) ; avec l'ensemble des phénomènes qui l'accompagnent (12): les transformations périodiques des organes génitaux de la femelle qui influencent profondément sur tout l'organisme et en particulier sur le comportement et le métabolisme de l'animal (26).

Les agnelles commencent à avoir des cycles à la puberté, se poursuivent tout au long de la vie génitale et ne sont interrompues que par la gestation (32). Ces cycles durent en moyenne 17 jours (01), (15), (21), (26), (34), avec une variabilité de 14 à19 jours (01). Les chaleurs sont assez longues de 2 à 3 jours (34). Cependant, en période de transition entre l'anoestrus et la saison sexuelle (à la fin de l'été), des cycles courts de moins de 12 jours sont fréquemment observés (01).

3. 3. 2. Les différentes phases:

3. 3. 2. 1. La phase folliculaire ou la phase oestrogénique:

Le prooestrus:

Il dure 3 à 4 jours (01), (37) et représente la période de transition entre la fin d'un cycle et le début du cycle suivant (06)

L'état de l'ovaire: A ce stade, un ou plusieurs follicules sont en voie de maturation sous l'influence de FSH et de l'ICSH (26).

L'état de l'utérus: Sous l'influence des quantités importantes d'oestrogènes produites par l'épithélium folliculaire à la fin du prooestrus, les glandes utérines prolifèrent et le volume de l'utérus augmente (phase de prolifération où l'utérus s'hypertrophie (06) due à la congestion (06), (32) et à une imbibition oedémateuse de la muqueuse (06), (26)). Les cornes sont rigides et épaisses et le col congestionné et humide (32).

Le comportement : - Rien à signaler -

L'oestrus (ou chaleurs):

Le passage de la phase de prooestrus à l'oestrus est lié à une production suffisante de gonadotrophines antéhypophysaires (26).

C'est la période pendant laquelle la femelle accepte le chevauchement, elle est hormonodépendante (21). La durée de l'oestrus varie avec l'âge de l'animal (plus longue chez les adultes que chez les antenaises et les agnelles), la race (les races prolifiques ont des chaleurs plus longues), la saison (maximum en october-november), le climat (les températures élevées sont défavorables), l'alimentation (flushing) (15), le taux d'ovulation, la présence du mâle (21), les individus (34), le statut physiologique (lactation) et l'état corporel (01).

La durée des chaleurs varie de 18 à 72 heures (01), elles peuvent durer plus longtemps en cas d'ovulation double ou multiple (26) et se manifestent en plus grand nombre de minuit à midi que de midi à minuit (18). L'ovulation survient 24 heures après le pic de LH (21).

La détection des chaleurs est très difficile chez l'espèce ovine (01), (15) puisque les manifestations de l'oestrus sont peu visibles et passent facilement inaperçues (26), elle nécessite absolument le bélier (34).

L'état de l'ovaire: Présence de follicule de De Graaf (1 à 1,3 centimètres de diamètre) (32). En général 1 à 7 follicules arrivent à maturité à chaque cycle (26).

L'état de l'utérus: L'oviducte entoure étroitement l'ovaire avec son infundibulum. La sécrétion maximale de l'oviducte et de l'utérus après le début de l'oestrus coïncide avec le moment de l'ovulation (32). La muqueuse est très oedématiée, congestionnée (06), (12) et quelque fois des petites hémorragies se produisent (hémorragies oestrales) (26); l'activité électro-physio logique du myomètre est maximale et le col est ouvert pendant peu de temps (32).

L'état de vagin: Il est congestionné (15). Le mucus cervico-vaginal (la glaire) est abondant et filant avec une faible viscosité (32) et sort par la vulve (15).

Le comportement: Excitation, agressivité. La recherche et l'acceptation du bélier sont beaucoup plus constatées chez les brebis que chez les agnelles, d'où l'intérêt qu'il y a séparation entre les brebis et les agnelles pour la lutte (34). Il y a une baisse de la production

laitière (15). La tête est tournée vers le mâle si celui-ci se trouve derrière elle ; des bêlements plus fréquents si le mâle est absent (36). La brebis va présenter des mouvements rapides de la queue (01), (36) et elle reste immobile au chevauchement (01).

3. 3. 2. 2. Phase lutéale ou la phase progestéronique:

Cette phase dure de 14 à 16 jours. L'ovocyte se trouve dans l'oviducte où aurait lieu la fécondation (07). Dans ce cas le corps jaune persiste tout en produisant constamment de la progestérone (15).

Le métoestrus ou post-oestrus:

Une transformation métaplasique des follicules rompus en corps jaune fonctionnel se produit (32). Elle dure 2 jours (32).

L'état de l'ovaire: Début du développement du corps jaune non décelable à la palpation (32), et son fonctionnement (12). Les concentrations élevées de progestérone inhibent l'ovulation (21), (26) et empêche la maturation de nouveaux follicules (26) mais n'arrêtent pas la croissance folliculaire (21).

L'état de l'utérus: Un développement non considérable des invaginations glandulaires de l'endomètre. Le myomètre est au repos (32) suite à l'action de la progestérone qui diminue son tonus et sa sensibilité à l'ocytocine (26).

L'état de vagin: Le mucus cervico-vaginal est visqueux et compact. Les cellules cornifiées et les cellules squameuses sont rares (32). Le développement des glandes et la kératinisation sont plus marquées que chez la vache (18).

Le comportement: La femelle retrouve son calme (33).

Le dioestrus ou anoestrus:

C'est la période de régression du corps jaune (05) c'est-à-dire la période de repos sexuel qui correspond à la lutéolyse. Elle est de 10 à 12 jours (32).

L'état de l'ovaire : Présence d'un ou plusieurs corps jaunes (1 centimètre de diamètre)

L'état de l'utérus: Une régression marquée de l'endomètre, de ses glandes et ses cryptes (18), (32). Le col est fermé (33) et devient un milieu défavorable pour les spermatozoïdes (18).

L'état de vagin: Le mucus est caséeux et épais. Les neutrophiles sont abondantes (32). La muqueuse vaginale est pâle (06).

Le comportement: La femelle refuse le mâle (33).

Le corps jaune:

La formation: Le follicule rompu est le siège des remaniements cytologiques et biochimiques (06), c'est la lutéogénèse (08) qui conduit à la formation du tissu lutéal (06). Ce dernier se constitue à partir des cellules de la granulosa qui sécrétaient principalement l'oestradiol et de la thèque interne qui sécrétait la progestérone (14). La constitution du corps jaune est rapide (18), voire extrêmement rapide et linéaire du 2ème au 1 2ème jour, et ceci est dû à une hyperplasie et une prolifération importante des petites et grandes cellules lutéales (20) ; et il peut prendre des formes très différentes (18).

Dans un premier stade, il se produit des petites hémorragies et la cavité folliculaire se remplit de globules rouges; puis les cellules de la granulosa entrent en prolifération et édifient le corps jaune caractérisé par la présence dans ses cellules d'un pigment jaune : la lutéine (26).

La période de croissance du corps jaune est suivie d'une période du maintien de son activité et enfin de la lutéolyse (06).

La fonction: Le corps jaune de la brebis atteint son activité sécrétoire maximale et son développement maximal en 6 jours (18) ou aux alentours du 6ème au 8ème jour du cycle oestral (20), et continue de sécréter de la progestérone (08), (14), (20), (26), jusqu'au 15ème jour (20). Si la brebis devient gestante, le corps jaune persistera tout au long de la gestation (20). Le principal effet de la progestérone est de provoquer la phase de sécrétion de la muqueuse utérine et de la préparer à la nidation et à la nutrition de l'oeuf fécondé (26).

La lutéolyse: Elle est sous la dépendance de deux facteurs principaux, PGF2á et l'estradiol (14). Cependant, en absence de fécondation, du fait de la baisse du taux de la progestérone plasmatique et sous l'action d'un facteur lutéolytique: la prostaglandine F2á endométriale; le corps jaune régresse et devient une masse fibro-hyaline appelée: corpus

albicans (un corps fibreux blanchâtre) qui semble jouer aucun rôle (08). C'est l'oestradiol qui stimule la sécrétion de PGF2á par l'endomètre préalablement soumis à l'action de la progestérone (14).

La lutéolyse se réalise selon plusieurs modalités : indirectement, l'ocytocine et la PGF2 ovarienne entraînent une vasoconstriction provoquant une ischémie du corps jaune. Directement, la PGF2á endométriale se fixe sur les récepteurs dans le corps jaune, elle diminue l'action lutéotrope de la LH par blocage de l'activité adenyl-cyclase et entraîne l'augmentation du Ca++et l'activation de la phosphocréatinine-kinase (06).

Finalement, la lutéolyse doit être divisée en deux séquences: la chute de la sécrétion de progestérone (lutéolyse fonctionnelle) et la destruction de la structure lutéale (lutéolyse structurale) (14).

Les anoestrus:

Anoestrus saisonnier:

L'activité sexuelle est saisonnière et se manifeste lorsque la durée du jour diminue. La période de reproduction atteint son maximum en septembre-octobre mais sa durée varie fortement selon les races et la latitude. Le reste de l'année (période de jours longs) l'activité sexuelle est faible ou nulle ; c'est l'anoestrus saisonnier.

Il y a des races dont l'anoestrus saisonnier est long et marqué (Texel, Suffolk, le bleu du Maine, le charolaise, rouge de l'Ouest...) et des races dessaisonnées qui ont une saison sexuelle plus longue (Ile-de-France, la Mérinos, le berrichon du cher ...).

Pour une même race, les agnelles ont une saison sexuelle plus courte que celle des antenaises et des adultes (15), (64).

Anoestrus de post-partum et de lactation:

Après la mise bas, l'ovaire est au repos sexuel. L'involution utérine est de 40 à 50 jours, donc il faut compter en moyenne un mois avant l'apparition des premières chaleurs (qui ne sont pas suivies d'une fécondation), c'est l'anoestrus de post-partum.

Au cours de la lactation, la brebis ne présente aucune manifestation oestrale, c'est l'anoestrus de lactation (15).

Lorsque les agnelages ont lieu en hiver ou au printemps, les effets de post-partum se confondent avec ceux de l'anoestrus saisonnier et il devient donc difficile de les étudier. Lorsque les brebis mettent bas durant la saison sexuelle, ce retard de la reprise de l'activité

ovarienne est proportionnel à la taille de la portée. Ceci semble être en rapport avec l'intensité d'allaitement (21).

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire