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Femmes rurales et gouvernance locale: vers des propositions pour une implication des femmes dans les instances de décisions de la commune d'Adjara

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par O. Franck Serge ECHAO
Université d'Abomey-calavi - Conseiller Principal de Jeunesse Animation OPTION: Développement communautaire 2006
  

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INTRObUCTION

La question de la gestion participative de la société et plus particulièrement celle de l'implication de la femme dans le processus de développement, sont une nécessité dont se préoccupent les organismes d'appui au développement et de nombreux programmes locaux de développement.

Ainsi, en septembre 2000, lors du Sommet du Millénaire des Nations Unies à Genève, (Copenhague+5), en plus de leur engagement à réduire la pauvreté de moitié à l'horizon 2015, 189 gouvernements du monde se sont accordés à promouvoir le développement humain, maintenir un environnement durable et mettre sur pied des partenariats pour le développement. En outre, ils établissaient explicitement l'égalité entre les genres comme une fin en soi: «Aucune personne, aucune nation ne doit être privée des bienfaits du développement. L'égalité des droits et des chances des femmes et des hommes doit être assurée» (Rapport du Sommet du Millénaire des Nations Unies Copenhague+5, 2000 ,20)

La communauté internationale a donc compris que pour accéder à un véritable développement, il est nécessaire d'intégrer le genre au processus de réduction de la pauvreté à tous les niveaux.

Le genre est selon Tapsoba, I.et al «l'ensemble des interactions et différentiations entre les hommes et les femmes produites par la société dans laquelle ils vivent» (Tapsoba, I., et al, 1997).

Bissilliat J., le définit comme: «le sexe socialement construit qu'il soit féminin ou masculin» (Bissiliat, 2000).

Et Gresea d'ajouter que «le genre a une base culturelle; il est défini par la société qui en détermine les activités, les statuts, les caractéristiques psychologiques, culturelles et démographiques, dont le point de départ est la différence sexuelle, mais il ne peut pas se résumer ou se justifier par cette seule différence sexuelle» (Gresea, 2000).

Le genre peut donc évoluer dans le temps et alors connaître des changements ; contrairement au sexe qui lui, est naturel, biologique et statique.

Mais malgré les nombreuses conférences et colloques internationaux tenus sur la femme : Proclamation de l'Année Internationale de la Femme (Mexico1 975) en passant par la Conférence de Nairobi au Kenya et celle tenue à Abuja au Nigeria, les conditions de la femme et surtout celles de la femme rurale sont restées précaires.

A la suite de la Quatrième Conférence Mondiale sur les Femmes à Béiijing (Pékin) en Septembre 1995, l'attention qu'accordent les institutions de Bretton Wood aux rapports de "genre" dans les discours et rapports officiels, montre une évolution des mentalités concernant l'intégration des femmes dans les programmes de développement.

Par ailleurs tous les Etats déclarèrent: «Le renforcement du pouvoir d'action des femmes et leur pleine participation sur un pied d'égalité à tous les domaines de la vie sociale, y compris aux prises de décisions et leur accès au pouvoir, sont des conditions essentielles à l'égalité, au développement et à la paix;» (Déclaration de Béijing, 1995).

Cet engagement des gouvernants s'est traduit également par la Journée Internationale des Femmes 2006 où la question de l'implication des femmes dans les instances de décisions fut abordée à travers le Thème: Les Femmes et la Prise de décisions: relever les défis, créer le changement.

En dépit de cette révolution de mentalités et de ces progrès notoires à promouvoir la femme et à lui reconnaître sa place dans le processus de développement, la femme en général et la femme rurale en particulier ne participe pas encore au processus de réduction de la pauvreté car détenant une parcelle de pouvoir économique et surtout décisionnel très réduite; comme le témoigne le rapport 2004 des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD):0,281% en 2000 ; 0,315% en 2001; 0,346% en 2002 et 0,336 en 2003). C'est soucieux de ce constat ahurissant de «marginalisation» des femmes que nous nous proposons d'analyser le rôle que peut jouer la femme dans le développement local à travers le thème : Femmes rurales et gouvernance locale: Vers des propositions pour l'implication des femmes dans les instances de décisions de la commune d'Adjara.

La gouvernance se définit comme «la manière par laquelle le pouvoir est exercé dans la gestion des ressources économiques et sociales d'un pays au service du développement; ou l'utilisation de l'autorité politique et de l'exercice du contrôle en

rapport avec la gestion des ressources d'une société en vue de son développement économique et social» (Saya, 2006).

Quant à la gouvernance locale, «elle est l'utilisation du pouvoir dans la gestion des ressources économiques et sociales des entités décentralisées de base ou des organisations associatives en tenant compte des principes de l'éthique et des règles de transparence pour leur développement». (Saya, 2006).

Le développement local ne peut alors se passer de la gouvernance locale et vice-versa.

Le développement local est «un processus de citoyenneté ou les différentes composantes de la société se rencontrent, échangent et construisent un projet commun» (Megin, 1989).

L'objectif général de cette étude est de montrer que la reconnaissance effective de la place de la femme d'Adjara dans le développement, passe par sa participation au processus de prise de décisions.

De façon spécifique, elle vise à :

> Appréhender la conception faite de la femme dans la commune d'Adjara.

> Identifier les facteurs qui expliquent le positionnement défavorable des femmes dans les organes de décisions de la commune d'Adjara.

> Montrer l'importance de la présence des femmes dans les instances de décisions dans l'amélioration de leurs conditions de vie et par conséquent dans le développement de la commune d'Adjara.

> Proposer des approches de solutions en vue de lever les handicaps à la participation effective des femmes aux instances de prise de décisions de leur commune.

Ce travail s'articule autour de quatre chapitres essentiels:

· Le premier sera consacré au cadre géographique de l'étude.

· le deuxième abordera le cadre théorique et la démarche méthodologique.

· Quant au troisième, il sera réservé à la démarche méthodologique.

· Et le quatrième chapitre à la mise en oeuvre de la recherche; c'est-à-dire aux résultats et à leur discussion pour déboucher sur les suggestions.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard