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Mise au point du dispositif à barre de pression d'Hopkinson divisée (BPHD)

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par Larbi Gueraiche
Université de M'sila - Magister 2008
  

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CHAPITRE I

EVOLUTION DE LA TECHNIQUE DE LA BARRE
D'HOPKINSON

I.1 Introduction

La technique de la barre d'HOPKINSON est largement utilisée pour la détermination des propriétés mécaniques des matériaux à des taux de déformation élevés. Typiquement dans l'intervalle 102-104 s-1.

Le présent chapitre est inclus comme une carte chronologique du développement de l'appareil à barre de Hopkinson. Une approche ligne de temps est prise pour récapituler les avancements principaux menant à l'arrangement actuel de l'appareil en question, commençant par son fondateur. L'auteur a essayé de glaner les avancements les plus significatifs de divers investigateurs et de les rapporter ci-dessous. La dernière partie du chapitre est dédiée aux récents axes de recherche relatifs au fameux appareil SHPB.

I.2 Histoire de développement de la barre d'HOPKINSON :

Les premiers essais d'impact utilisant une barre longue en acier ont été réalisés par John Hopkinson en 1872. Le schéma de son dispositif est montré sur la figure I.1 [2].

Figure I.1 : Schéma de la première barre de pression

Il a essayé de déterminer la réponse dynamique des fils de fer en transférant l'énergie d'un poids tombant dans un fil et en mesurant combien il a été déformé avant la rupture. Il a utilisé une barre (B) suspendue par deux ensembles de fils et alignée avec une boîte (D) également suspendue. La section de la tige courte (C) est placée à l'extrémité de la barre principale et tenue en place par une petite force magnétique. Une balle est alors tirée sur l'extrémité (A) de la longue barre en lui communiquant une onde de pression. L'onde parcourt

la tige. Une fois arrivée à la tige courte, elle l'éjecte dans la boite. Les déplacements de la boîte et de la tige sont mesurés avec un dispositif simple de déplacement. Les appareils de mesure disponibles à l'époque ont limité l'exactitude des résultats des expériences. Seule l'énergie totale transmise à la barre impactée pouvait être mesurée.

En 1914, Bertram Hopkinson a continué le travail de son père. Il a introduit sa barre de pression représentée sur la figure I.2 [3]. L'application initiale de cet appareil de mesure était principalement pour étudier des pressions pendant des événements fortement dynamiques tels que la détonation explosive ou l'impact des balles.

Essentiellement, la barre de pression de Hopkinson utilise la propagation des ondes élastiques de contrainte pour prévoir des contraintes et des déformations dans un échantillon. Hopkinson a découvert que les déplacements dans la barre sont directement liés aux contraintes et la longueur de l'onde de contrainte est liée à la durée de l'impact par l'intermédiaire de la vitesse du son dans la barre de pression

Figure I.2: Barre de pression développée par

Hopkinson (1914) avec une seule barre et un

projectile

En 1948, DAVIES [4] montre qu'il est possible de mesurer la forme temporelle de l'onde engendrée dans une barre instrumentée et soumise à l'impact d'un projectile.

Le montage SHPB (Split HOPKINSON Pressure Bar) est introduit par KOLSKY [5] en 1949. C'est la raison pour laquelle le terme « barre d'HOPKINSON » est remplacé par le terme « barres de KOLSKY » dans de nombreux ouvrages.

Kolsky a modifié la barre de pression d'Hopkinson comme représentée sur la figure I.3. Il a utilisé cet appareil expérimental de SHPB pour caractériser l'écoulement de déformation des matériaux non fragiles sous un chargement dynamique. Typiquement, le SHPB offre des possibilités d'essai de matériaux aux taux de déformation de l'ordre de 102 à 104 s -1. Kolsky a découvert que la contrainte et la déformation dans un échantillon peuvent

être directement liées aux déplacements des barres incidente et transmise. Contrairement à la barre de pression de Hopkinson, le projectile dans l'appareil SHPB ne percute pas le spécimen directement. Plutôt, c'est la barre incidente qui reçoit l'impact du projectile. Il s'y propage donc une onde de contrainte, d'autant plus intense que la vitesse d'impact est élevée et qui dure d'autant plus longtemps que le projectile est long. Cette onde se réfléchie partiellement sur l'échantillon, une partie le traverse et se transmet dans la barre transmise.

Figure I.3: SHPB adaptée par Kolsky (1949) avec une barre incidente, barre transmise, et un projectile

Un projectile qui frappe l'extrémité de la barre entrante avec une vitesse y crée une onde de contrainte [51,52]:

a = --pbCb

y

(I.1)

2

Où pb et cb sont respectivement la densité de la barre entrante et la vitesse de propagation des ondes longitudinales élastiques dans la barre entrante. Le terme pbcb représente l'impédance acoustique qui est une caractéristique intrinsèque du matériau.

Dans le projectile se réfléchie une onde de décharge. Quand elle atteint l'extrémité opposée à la face d'impact, le projectile se décolle de la barre. La durée de l'onde envoyée dans la barre entrante est donc le double du temps de parcours des ondes élastiques dans le projectile. Pour un projectile de longueur L dont la vitesse des ondes élastique est c , la durée de l'onde est donnée par [51] :

T = 2L/c (I.2)

Depuis 1970, les améliorations les plus significatives à l'expérience de la barre de Hopkinson et ses dérivés sont venues sous forme de très rapides systèmes d'acquisition des données par ordinateur (NI PXI-4220, NI SCXI, NI 9237, NI SCXI-1521, NI SCXI-

1521B,. .etc.) [54]. Des oscilloscopes digitaux à mémoire à entrées différentielles (Nicolet Pro30, Yokogawa, Tektronix TDS-744A,. .etc.) et des conditionneurs de signal à large bande passante ont permis aux scientifiques d'obtenir des données à résolution élevée et précision meilleure (Kyowa CDV700A, . .etc.) [2, 22]. D'habitude, les chercheurs utilisent des oscilloscopes à mémoire numériques à large bande (>500 MHz).De plus, des recherches ont été faites sur les caractéristiques de la barre de pression, les effets de la géométrie de l'échantillon et la modélisation mathématique.

D'autres modifications à l'appareil d'Hopkinson original ont été faites pour tester les matériaux sous tension, torsion, cisaillement, flexion trois ou quatre points, indentation dynamique et aussi sous combinaison de conditions de chargement [6, 7, 8, 9]

En outre, certains auteurs s'y penchaient aux secteurs de traitement des données, soucis expérimentaux et utilisation de différents capteurs pour acquérir les données des barres: des accéléromètres, des jauges extensométriques ou semi-conductrices, des capteurs optiques ou d'autres dispositifs permettant de mesurer le déplacement de la barre. Des chaînes d'acquisition ont été assistées par ordinateur.

De nombreux programmes de traitement des données et de correction de la dispersion et de l'atténuation ont été élaborés; tel que DAVID de l'école polytechnique (France) élaboré sous Labview, CSHB (Waterloo-Canada) élaboré sous VC++ par Christopher Salisbury [2], le programme Matlab® (NSWCDD-USA) élaboré par Kaiser [22] et le programme fortran (Watertown-USA) [55].

I.3 Récents secteurs de recherche

Dans l'ultime décade, de nombreuses publications ont été consacrées à la détermination de la réponse dynamique des structures en tenant compte de l'effet thermique [13,14].

Les problèmes relatifs à la séparation et reconstitution des ondes dans les barres élastiques et viscoélastiques ont fait l'objet de pas mal de publications [49,53]. Des méthodes qui tiennent compte de l'effet dispersif dans ces barres ont été proposées [2,15].

Des travaux ont été faits pour généraliser la méthode SHPB au cas des barres viscoélastiques où les effets de dispersion et d'atténuation de l'onde sont à prendre en considération. L'étude théorique de la propagation dans les barres viscoélastiques permettra de définir le coefficient de propagation qui est directement relié aux caractéristiques viscoélastiques du matériau constitutif de la barre. Des modèles théoriques et expérimentaux ont été proposés [2, 11,12].

Un état d'art résumant les développements de la barre d'Hopkinson pendant le 20ème siècle est inclus dans le manuel d'ASM [71].

Malgré les avancements de la technique à barre d'Hopkinson, la technique n'est pas encore standard à cause de la complexité inhérente à l'analyse des données en présence de la dispersion, du frottement et des effets d'inertie sur le spécimen.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille