WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les problèmes du développement de l'environnement

( Télécharger le fichier original )
par Elie LABORIEUX
Université des Antilles et de la Guyane - Science Economie et Gestion 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II- Les problèmes liés au développement durable

 Un problème dans son acception la plus courante, est une situation dans laquelle un obstacle empêche de progresser, d'avancer ou de réaliser ce que l'on voulait faire. Un problème est usuellement défini comme l' occurrence d' événements qui perturbent le fonctionnement habituel d'un système.

Un des problèmes majeurs pour le développement durable au 21ème siècle, c'est l'approvisionnement adéquat en énergie. Adéquat, c'est à dire permettant la croissance économique et l'élévation des niveaux de vie, en particulier dans les pays moins développés, tout en limitant à des valeurs suffisamment faibles les impacts négatifs sur la santé des populations et sur l'environnement.

Le problème est beaucoup plus large. Quand on fait une liaison directe entre développement durable et environnement, ce qui ne va pas de soi. C'est effectivement une façon de traduire le développement durable qui est né d'une triple inquiétude : la poursuite de la croissance, la persistance des inégalités entre les hommes et la reconnaissance des dangers que nos modes de vie font peser sur la planète. Le point central réside dans la question de la richesse, y compris de sa répartition.

En 2004, par exemple, un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) faisait état de la dégradation de la situation socioéconomique de 21 pays, et de l'accroissement des inégalités entre pays riches et pays pauvres, mais aussi à l'intérieur de chaque pays. L'environnement n'est donc qu'un volet du développement dur...

La demande inévitablement croissante d'énergie liée à la croissance de la population, et à un besoin d'élévation du niveau de vie des populations les plus défavorisées ne pourra être durablement satisfaite qu'en combinant des programmes d'économie et d'efficacité énergétique.

 Notons qu'en étudiant le 21ème siècle, nous nous plaçons dans un long terme du point de vue des économistes. Toutefois quand on parle de développement durable, un siècle n'est plus un long terme et nous ne nous interdirons pas de présenter quelques réflexions à plus long terme.

C'est l'une des raisons que l'on constate dans les programmes politiques les questions concernant l'environnement, l'énergie, le développement durable est de prime à bord. La France semble un bon exemple dans la matière pour l'établissement d'un ministère et applique dans des différentes approches à poursuivre une voie de réparation des dégâts des nos ancêtres.

A- L'Agenda 21 et les agendas 21 locaux

 

La Conférence sur l'Environnement et le Développement, appelée «Sommet de la planète Terre » en 1992 à RIO de Janeiro au Brésil, a constitué une étape décisive dans l'engagement des pays en faveur du développement durable et dans l'expression des finalités et principes fondateurs de ce concept. Elle a mis en valeur l'idée selon laquelle « le monde se localise en même temps qu'il se mondialise ».

De ce point de vue elle a marqué une convergence entre le Nord et le Sud, que le processus de mondialisation a rompu.

 Par la suite, le Programme Action 21 (Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement de 1992) a appelé les pays à « élaborer des indicateurs du développement durable » qui « contribuent à la durabilité autorégulatrice des systèmes intégrés de l'environnement et du développement ».

Il formule des recommandations dans des domaines aussi variés que :

· · la pauvreté.

· la santé ;

· le logement ;

· la pollution de l'air ;

· la gestion des mers, des forêts et des montagnes ;

· la désertification ;

· la gestion des ressources en eau et de l' assainissement ;

· la gestion de l' agriculture ;

· la gestion des déchets ;

En parallèle à ce plan d'action, une déclaration sur l'environnement et le développement a été adoptée. Elle énumère 27 principes à suivre pour mettre en oeuvre l'Agenda 21.

Les collectivités territoriales sont appelées, dans le cadre du chapitre 28 de l'Agenda 21 de Rio, à mettre en place un programme d'Agenda 21 à leur échelle, intégrant les principes du développement durable, à partir d'un mécanisme de consultation de la population : ainsi naît l'Agenda 21 local.

Aucune règle simple, aucune recommandation claire ne se déduit cependant des principes énoncés. De nombreuses incertitudes scientifiques demeurent sur l'existence et les niveaux de seuils dans les transformations des équilibres biogéophysiques et sur les conséquences de leur dépassement.

 Se référer au développement durable invite donc à formuler un certain nombre de critères et de principes de « second rang », reflétant les incertitudes existantes et permettant de ne pas arbitrer sur les visions « ultimes ».

 On aura ainsi recours au principe de précaution et aux effets d'apprentissage. Cette approche permet de déboucher sur la recherche d'éléments communs ou de compromis et des options de moyen terme, partagées, qui ne préjugent pas des orientations ultérieures.

 A ce titre le développement durable est en lui même un nouveau mode de gouvernance.

Partant des concepts et des travaux suscités en France sur « l'économique et le vivant » ou le principe de précaution, la stratégie française s'inspire de cette approche. Elle vise à surmonter les clivages, les contradictions et les difficultés conceptuelles apparus, par la fixation d'objectifs et d'actions permettant de prendre simultanément en compte les trois dimensions du développement durable, dans une démarche de réconciliation du développement et des limites du milieu de vie. Cette stratégie se décline aux niveaux national et territorial, dans un contexte européen et mondial.

 

La période qui s'échelonne du milieu des années 1980 jusqu'aux années 1992 se caractérise par :

-                           Une émergence et la reconnaissance institutionnelle des pollutions qualifiées de globales et parmi lesquelles on peut compter la détérioration de la couche d'ozone stratosphérique « effet de serre » ou l'augmentation de la concentration atmosphérique de gaz carbonique (CO2).

-                           L'accumulation et l'ampleur de divers sinistres dont certains relèvent des risques technologiques majeurs, Tchernobyl 1986 alors que d'autres relèvent des catastrophes écologiques.

-                           Les risques d'épuisements des ressources naturelles, menace d'extinction de diverses espèces et envers la biodiversité et des atteintes environnementales accentuées par des pluies acides.

 

Le terme développement durable est donc aujourd'hui à la mode et de plus en plus détourné. Le développement tout court se limite actuellement, quoi qu'on en dise, à valoriser la croissance économique : une société ne peut progresser que si elle développe sa production de richesse. Dans l'idée de développement, la croissance reste le maître mot, en sous-entendant qu'elle engendre le bien-être. Ce qui, dans les faits, ne se vérifie pas.

On peut dire que l'émergence du développement durable discrédite le développement. Dans les années charnières de la fin de la guerre froide, le développement a commencé à être perçu comme une norme imposée jusque-là aux pays du Sud par les pays du Nord avides de plaquer leurs dispendieux modèles de croissance économique, fondés sur le « toujours plus » (de production et de consommation de biens matériels), dans un gaspillage effréné des ressources non renouvelables.

Pour mettre fin à cette fuite en avant, dont les dangers paraissaient menacer la survie de l'humanité tout entière, un concept a émergé, celui de développement durable. Autant le développement devenait soudain un concept impérialiste et prédateur, autant le développement durable se paraît lui, inversement, de toutes les vertus, parce qu'il se proclamait respectueux non seulement des hommes mais aussi de l'environnement.

Le développement durable a ainsi déconsidéré les théories classiques du développement, autour desquelles s'étaient organisés les politiques d'aide publiques menées depuis la fin de la seconde Guerre mondiale.

Le développement durable introduit donc une nouvelle vision écologiste et environnementaliste qui insiste sur le strict respect des ressources limitées et non renouvelables de la planète. Le terme planète prend ici un sens central dans les discours des politiques et autres développeurs.

Utilisé comme référent essentiel, il insiste sur le fait que la terre est un système interdépendant, qu'il faut se préoccuper des effets à long terme des actions humaines car toute l'humanité est embarquée dans le même bateau.

En fait, le concept de développement durable n'est pas nouveau, il était mis en avant en 1970, mais malheureusement la guerre froide et les stratégies qu'elles imposaient l'on mit « sous le boisseau » jusqu'au début des années 1990. Le concept réapparaît avec la fin de la guerre froide.

En somme, de la Conférence de Rio en 1992 à celle de Johannesburg en 2002 ; le développement durable s'installe dans le vocabulaire international et s'impose dans les politiques de coopération : il s'agit de mettre en oeuvre des politiques économiques efficaces, qui soient en même temps socialement équitables et écologiquement tolérables.

Il faut dire que les trois piliers : l'économie, le social et l'environnement se révèlent difficiles à concilier. L'analyse des principes de l'Agenda 21 en est la preuve.

L'Agenda 21 met en lumière en somme trois principes :

-concilier protection de l'environnement

-efficacité économique

-efficacité sociale.

Plus précisément, il s'agit d'une trilogie où l'économique (produire plus, en principe au service du plus grand nombre) s'allie au social (répartir mieux, lutter contre la pauvreté) dans le respect de l'environnement (préserver la nature, donc les conditions de vie des générations future) qui fondent les trois composantes essentielles du développement durable.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand