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Le risque pays dans le secteur bancaire

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par Mikael Lévy
Ipag Paris - Master 1 2009
  

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b) Les utilisateurs du risque pays :

Les intervenants qui utilisent les modèles d'évaluation du risque pays sont :

· les assureurs crédit à l'exportation : Métier effectué par banque ou externe

· Collaborateurs :

· Les agences de notation : elles possèdent le même rôle de traitement de l'information que les assurances de crédit à l'exportation.

Le sorting représente les classes de risque en regroupant les pays en classe de risque

Le rating :

Un autre moyen pour étayer l'analyse des opérateurs des cellules provient du rating, c'est la notation des pays. Il a fallu donner aux analystes des moyens rapides afin d'évaluer le risque à travers un système de notation. Lorsqu'un pays vit, réagit, ce dernier va émettre des chiffres dans plusieurs domaines allant du social à l'économique en passant par le politique et bien d'autres. Toutes ces dimensions, évaluées séparément ne répondent pas au besoin immédiat de l'investisseur. Cependant, pour suivre ce principe de projection dans le temps, certains points doivent être respectés. D'une part, le risque doit être représenté par une échelle absolue du risque, on doit pouvoir se repérer grâce à une note qui ne signifie aucun risque ce qui permet de savoir avec les autres notes où se situent le risque engagé. D'autre part, les risques se doivent d'être classés, il y aura donc des pays qui seront considérés comme plus ou moins risqués que d'autres. Le terme de rating (notation) renvoie à tous les indicateurs de comparaison synthétisant des objets complexes avec des moyens aussi différent que le classement soit le ranking ou bien également les regroupements par classe soit le sorting mais encore les notations cardinales soit le scoring qui influencent sur le rating.

Cette méthode de notation des pays en fonction de leurs risques montre des avantages et des défauts. D'une part, cela se révèle simple à comprendre et offre une rapidité d'information, elle permet aussi des comparaisons entre les pays à travers le temps et c'est un condensé du consensus du marché. En revanche, le système peut être très réducteur vis à vis de toutes les capacités d'un pays, puisqu'il s'agit d'une moyenne pondérée.

Tout d'abord, il faut savoir que la délivrance d'informations, d'analyse est sous le monopole de deux agences de notations mondialement reconnues d'origine américaines. Ces deux agences sont les principales à proposer des notations sur le risque pays. Elles vendent leurs analyses sur les forces et sur les faiblesses des entités en besoin de financement. Ils évaluent l'état des émetteurs de dette. Les notes émises dévoilent une échelle de risques, chaque émetteur reçoit une note en fonction de la probabilité estimée de non remboursement de sa dette.

Moody's est la plus ancienne des deux. Elle jouit d'une indépendance et est la propriété d'investisseurs privés. Ses ressources proviennent du seul profit de la vente des ratings. L'effectif consacré au rating des émetteurs souverains représente un peu plus du centième de l'effectif total. Pour ce qui est de S&P est quant à lui une filiale d'un éditeur spécialisé dans l'information financière. Cependant, la notation des émetteurs de dettes souveraines est progressivement rejointe par une troisième agence européenne Fitch. Les notes sont assorties d'une perspective qui propose l'évolution possible du pays concerné. Le plus souvent lorsqu'une notation est revue, le premier élément modifié est sa perspective, changement auquel les marchés réagissent. On peut considérer la perspective comme une sous note, un indice complémentaire à la note. Il faut savoir qu'avant tout changement, c'est la perspective d'évolution qui est modifié en premier lieu. La notation relève d'un caractère purement subjectif même si les agences fournissent les documents qui les ont conduits à formuler de telles analyses de l'état d'un pays.

La réputation de ces agences vient des notations qu'elles émettaient et qu'elles émettent encore sur les entreprises. Le positionnement des agences sur les notations de pays est venu bien plus tard et plus récentes.

Il s'agit d'un événement important pour un émetteur lorsqu'une agence revoit sa note. Les agences vont suivre le même mode opératoire que lorsqu'elles se rendent dans une société pour rendre une note. Une équipe d'auditeurs, sous le couvert de promotion publicitaire va en mission dans les pays pour donner leur verdict en fonction des résultats obtenus lors de l'audit effectué. Si le groupe d'experts notent un changement dans la situation, quand le pays s'est amélioré, on parlera d'upgrade et quand la situation du pays a diminué on utilisera le terme de downgrade. Il existe des seuils symboliques qui font toute la force d'un pays sur les marchés. Atteindre le niveau de investment grade, en décrochant le fameux « TripleB », ce niveau est marquant car en deçà de cette notation, les investissements sont caractérisés en tant que spéculatifs.

Les investisseurs dans leur quête de l'information parfaite, sont à l'affut du maximum de renseignements. Par conséquent, il existe donc d'autres organismes en charge de noter les pays. Ces instituts, agences, sociétés fournissent aussi bien des chiffres sans analyse ou bien avec analyses, voire même des modèles développés pour certains types de pays et justifiant tel événement par l'évolution du spread des taux. En justifiant leurs primes de risque avec le risque pays qu'ils ont institué. Néanmoins, une note est très regardée à propos du risque pays, c'est la dette en devise à long terme parce qu'elle résume à terme le risque souverain et par abus le risque pays. L'investisseur ne peut totalement se fier aux avis émis après les agences parce que les notations parues ne prennent pas en compte certains points tels que ceux en relation avec la devise locale.

De plus, le pays n'est pas le seul à provoquer le changement d'une note, sa réévaluation provient aussi du fait d'un événement non afférent au pays. En général, les pays sont notés une fois par an ce qui peut flou sur l'état d'un pays qui subit une période mouvementée et par définition pas toujours constante. La notion de projection est ainsi effleurée avec ce mode opératoire. Les notes seront toujours plus fideles aux mauvaises nouvelles qu'aux bonnes car il est bien plus difficile de constater les conséquences d'une bonne nouvelle que d'une mauvaise nouvelle. Les statuts acquis par ces organismes de notation ont pris une telle ampleur qui va influencer les agissements des pays par conséquent le moindre avis émis sur un pays va jouer beaucoup plus que sa situation réelle présente dans ce pays. Ces agences ont été montré du doigt lorsqu'elles ont dévalués les notes de pays après la crise ou pendant la crise qu'ils ont subis (ex : crise asiatique) ou bien de prendre les devants en dégradant une notation ce qui joue un rôle négatif sur la situation déjà bien avancée du pays en amplifiant sa situation (ex : Brésil en 1999). Pour ce faire, les agences prônent leur droit de subjectivité et ainsi les écartent de toute accusation portant sur leurs émissions de ratings.

Les principaux ratios d'un rating souverain sont constitués de trois principaux points :

-Solvabilité : stock de dette par rapport à la richesse du pays

- Soutenabilité : évolution du stock de dette par rapport à celle des richesses globales (PIB). Ce rapport offre une vision à long terme.

- Liquidité : dans quelle mesure un pays ne peut honorer ses échéances de remboursement. La liquidité se rapporte plus à une logique de court terme.

L'analyste ne s'arrête pas uniquement aux ratios, il va aussi étudier trois autres critères : créances, emprunteurs et créanciers.

Après avoir analysé ces différents indices, l'analyste pays aura fait le tour de points essentiels tels que les zones de fragilité les plus fortes selon les outils de la dette, leurs échéances ainsi que leur volatilité.

Les banques organisent des comités de crédit encadrés par les responsables risque pays qui délivrent les notes.

Les notations émises de la part des agences fournissent une mesure du risque pays qui vient en complément de la prime de risque. Mais on peut constater qu'ne fonction de l'origine du rating choisi, la tendance diffère. Donc le marché offre une vision différente des rendements espérés par les investisseurs ainsi que des risques. Les interprétations sur les attitudes à adopter concernant l'écart du pays (donc sur le marché) et la notation va telle jouer un rôle sur l'orientation adoptée.

En conclusion, le risque pays ne peut se déduire à une seule note mais avec l'appui de différentes notations fruit de la volonté des investisseurs qui affinent leur opinions en mettant en place une analyse ad hoc sur la destination voulue.

Un risque est depuis longtemps identifié avec ces organismes, qui touche l'éthique mais qui ne peut leur être directement reproché car leurs opinions se prévaut d'être subjective. Tout d'abord, parce que pour valoir quelque chose auprès de ces agences, les sociétés ou pays en l'occurrence paient ces agents pour se donner une note et attirer les investisseurs soit les flux entrants de monnaies sur leurs territoires.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery