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Le risque pays dans le secteur bancaire

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par Mikael Lévy
Ipag Paris - Master 1 2009
  

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c) Les méthodes et procédures internes pour gérer l'exposition au risque de change

Les agences de notation sont les intermédiaires privilégiés des métiers qui découlent du risque pays. Il s'agit de la gestion de portefeuille, le cumul de risque acceptable par pays, constitution de provisions.

Les moyens de paiement pour le commerce international

Le contrôle de l'exposition au risque débute dès la négociation de l'accord spécifiant le prix et les modalités de paiement de la marchandise. Dans les transactions internationales, les prix peuvent être établis dans tous les types de devises.

Le choix de la devise de facturation

Le choix de la devise est l'un des éléments les plus importants dans une transaction commerciale internationale. Dans certaines opérations, il n'y a pas de choix par convention, les affaires ne se font qu'en une certaine devise. Les raisons sont souvent à rapprocher de la crainte de l'inconnu en général, du risque de change en particulier. Le choix de la devise suppose de comparer le montant d'une facture en monnaie locale avec l'équivalent, en monnaie locale, du montant en devises correspondant à cette facture. Cette comparaison est loin d'être évidente. Comme le paiement sera fait à moyen ou long terme, on ne peut, pour ce faire, utiliser le taux comptant, car il a toutes les chances de varier dans l'intervalle. C'est le taux à terme (forward) qu'il faut favoriser, par contre, lorsque cela s'avère possible.

Les modes de paiements

Les virements bancaires sont le canal le plus rapide et le plus efficace en ce qui concerne les transactions entre entreprises. Dans une telle opération, l'importateur demande à sa banque de débiter son compte et de crédit celui de l'exportateur chez sa banque. Le transfert est fait par télex ou SWIFT, ce qui garanti une exécution rapide. L'inconvénient d'un transfert bancaire est qu'il est généré à la seule initiative de l'importateur et que l'exportateur n'a pas de garantie en cas de non paiement. En conséquence, les transferts bancaires sont plutôt appropriés pour les relations réellement basées sur la confiance. Les chèques sont aussi un instrument mis en oeuvre à l'initiative de l'importateur.

Un billet à ordre est une promesse de l'importateur de payer une somme donnée à une date future donnée. Ceux-ci jouent, certes, un rôle dans le commerce international, mais sont surtout utilisés en support d'opérations de financement, tels des prêts.

La lettre de change est l'instrument le plus courant. C'est un ordre inconditionnel, initié et signé par l'exportateur, pour l'importateur de payer, à la demande ou à une date future donnée, une somme d'argent donnée. Il est d'habitude adressé à l'importateur ou à son agent. Il peut être payable à un bénéficiaire particulier, ou au porteur. Des lettres au porteur sont négociables. Si elle est payable à demande, elle s'appelle « traite à vue ». Si elle est payable à une date future donnée, elle s'appelle « traite à paiement différé ». L'un des moyens les plus fiables est un billet accepté par une banque, appelé l'acceptation du banquier (banker's acceptance)

Le crédit documentaire (ou « CREDOC ») reste le moyen de paiement le plus sûr.

On entend par « ouverture de crédit documentaire » l'acte par lequel un banquier accepte sous quelque forme que ce soit, de se substituer, par exemple à un importateur de France métropolitaine, pour régler à un exportateur étranger (ou à un banquier étranger), en devises ou en euros dans les conditions prévues au contrat commercial, le prix des marchandises expédiées de l'étranger. Le crédit documentaire est garanti par les « documents » afférents à ces marchandises. C'est le moyen le plus utilisé pour des transactions internationales. Dans ce scénario, l'exportateur après avoir acheminé la marchandise, fait parvenir la traite et les documents requis à sa banque. Ces documents comprennent une facture commerciale (et, certaines fois, une facture consulaire), un certificat d'assurance, un certificat d'origine et un document de transport. Celui-ci est un contrat entre l'exportateur et une société de transport dans lequel cette dernière accepte de transporter les marchandises concernées sous certaines conditions. Il constitue la preuve que les marchandises ont été (ou vont être) transportées et peut donc servir comme garantie de prêt. Lorsque le transport s'effectue par mer, le document s'appelle le « connaissement » ; pour un transport aérien on parlera de « lettre de transport aérien » et, pour une expédition par voie de terre, de « lettre de voiture ».

Le crédit documentaire révocable n'offre pas une sûreté absolue, car il peut être refusé par l'importateur au dernier moment, l'exportateur doit alors rapatrier les biens ou les vendre, probablement à perte, ailleurs. Cependant, l'idéal reste le crédit documentaire irrévocable et confirmé, dans lequel l'exportateur reçoit également la garantie de sa banque.

La lettre de crédit stand by est une garantie à première demande fournie par une banque, qui s'engage à indemniser l'exportateur, en cas de défaillance du donneur d'ordre. Elle représente donc une alternative au CREDOC.

Autres modalités de paiement

a) Document contre paiement : pour l'exportateur, c'est le plus sûr car il reçoit le paiement pour la marchandise avant le transport. Il est à recommander pour des pays particulièrement instables, ou des importations peu fiables.

b) Compte ouvert : Vendre des biens sur un compte ouvert permet à l'importateur d'éviter les coûts d'ouverture de lettre de crédits et lui procure le financement adéquat. Le paiement peut être fait par billet, par chèque ou par transfert bancaire. Cette formule ne devrait être utilisée qu'avec les clients les plus fiables. Comme nous l'avons expliqué auparavant ou après, cette formule peut être combinée avec le factoring ou le forfaitage comme moyens de gérer les créances à recevoir et de fournir des financements à court terme.

c) Consignation : vendre à consignation suppose de transférer les biens à l'importateur mais de garder un titre sur eux jusqu'à ce qu'ils aient été vendus à une tierce partie. Dans ce cadre, l'importateur ne paie pas tant qu'il n'a pas revendu la marchandise. Si les biens ne sont pas vendus, l'exportateur doit les reprendre.

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