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Le risque pays dans le secteur bancaire

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par Mikael Lévy
Ipag Paris - Master 1 2009
  

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d) Quand L'État prouve sa bonne foi

Comment se manifeste la volonté de payer d'un État ?

C'est à cela que sert la notion assez intraduisible de pays market friendly (« ami des marchés »), qui décrit la priorité donnée par certains États à leurs relations avec leurs créanciers internationaux. Cette priorité se manifeste par un effort de communication et de transparence : la qualité de l'appareil statistique, les notions de « bonne communication » ou de « bonne gouvernance » sont des indicateurs pertinents pour le risque pays ?

La deuxième manifestation de l'amitié d'un État pour ses créanciers se lit directement dans les politiques économiques. Elles sont construites autour d'une priorité : préserver l'accès aux marchés financiers internationaux ; tant qu'un pays se refinance, il ne fait pas défaut. Apparaissent donc des indicateurs market friendly dont la nature et la pertinence tiennent d'abord à la façon dont ils sont appréciés par les créanciers.

Ces indicateurs sont de nature très diverse, mais globalement ils s'inspirent de la conditionnalité du FMI. Pourtant, cette garantie a un pris : elle peut peser sur le policy mix au détriment d'intérêts nationaux vitaux. L'Argentine pour qui le refinancement était vital a ainsi « tenu » son currency board (caisse d'émission) - système dans lequel la création monétaire intérieure dépend strictement des réserves de change. Le maintien de taux réels très élevés s'est fait au détriment du redressement de son investissement. Dans ce cas, un pays apprécié par les marchés à court terme n'est pas forcément un « bon » risque à long terme. Paradoxalement, c'est la préférence donnée aux marchés qui nourrit la crise et qui explique la surprise de ceux-ci quand elle se réalise.

Les indicateurs les plus pertinents ne sont donc pas ceux qui permettent de juger des relations d'un pays avec ses créanciers, mais plutôt ceux qui révèlent la contradiction entre des objectifs de développement interne et de solvabilité externe : quand cette contradiction devient trop nette, les préférences d'un État peuvent alors changer brutalement... et le profil de vulnérabilité du portefeuille d'un créancier étranger aussi ! L'analyste pays doit situer ces points de rupture entre équilibres interne et externe.

Les scénarii de risque

Le Risque pays des années 1990-2000 s'intéresse au passage d'un équilibre à un autre et il doit donc utiliser une vision dynamique, qui s'appuie sur des scénarios de risque.

Ces scénarios de risque, ou macrostress tests, visent à tester la résistance d'un portefeuille d'engagements bancaires à un scénario macroéconomique ou financier donné. Dans la pratiques, l'analyste définit généralement trois types de scénarios qui représentent les risques minimums, moyens et maximums : best, stress et worst case. Le best case correspond à l'hypothèse la plus favorable pour le projet étudié pas de crise, pas de changement d'hypothèse, pas de cout supplémentaire pour la banque) ; le worst case, la moins favorable (l'hypothèse de out maximal pour la banque) ; le stress case (le cout probable pour la banque), un cas intermédiaire, avec des hypothèses légèrement dégradées, qui est en général pris comme base pour les décisions.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand