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L'applicabilté des conventions internationales relatives au droit de l'enfant au Tchad

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par Eugène Le-yotha Ngartebaye
Université Catholique de Lyon - Master 2 Recherche Fondements des droits de l'homme 2007
  

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§2- Le contexte socioéconomique de l'application

La traduction effective des droits de l'enfant fait appel a des ressources financières dont l'Etat dispose (A) pour s'acquitter des obligations conventionnelles. La réalisation de ces droits n'est pas seulement une obligation étatique, elle résulte aussi de la contribution de la société dans son ensemble (B).

A - Les ressources financières

Nul ne peut douter que la réalisation de tout droit nécessite des moyens financiers considérables. Mais le niveau de développement diffère d'un pays à un autre et les conventions relatives aux droits de l'enfant ont bien intégré cette préoccupation. C'est ce qui ressort de l'article 4 de la Convention des droits de l'enfant, en ces termes : « les Etats parties s'engagent à prendre toutes les mesures législatives, administratives et autres qui sont nécessaires pour mettre en oeuvre les droits reconnus dans la présente convention. Dans le cas des droits économiques, sociaux et culturels, ils prennent ces mesures dans toutes les limites des ressources dont ils disposent et, s'il y a lieu, dans le cadre de la coopération internationale ».

Compte tenu des effets néfastes des programmes d'ajustement structurel et de la transition vers l'économie de marché sur la situation des enfants, l'application des droits nécessite un suivi rigoureux. L'objectif est de créer du changement au niveau des politiques publiques afin de mieux protéger les enfants.

Ainsi, l'existence des problèmes économiques ne dispense pas l'Etat de ses obligations. C'est pourquoi le gouvernement doit adopter des lignes budgétaires adéquates pour toutes les structures intervenant dans la protection et la promotion de l'enfance.

L'Etat doit définir les crédits qu'il alloue à telle ou telle structure dans le but de réaliser les droits de l'enfant. L'important en matière budgétaire n'est pas d'avoir une ligne de crédit très importante, mais d'orienter et d'utiliser le peu dont on dispose afin d'atteindre des objectifs précis et produire les effets escomptés.

L'Etat ne doit pas invoquer indéfiniment le manque des moyens pour retarder la réalisation des droits de l'enfant.

Par ailleurs il faut souligner que cette réalisation n'incombe pas seulement à l'Etat, elle doit aussi être portée par la société.

B- La contribution de la société

Nous entendons ici définir les critères applicables aux parents et aux organisations de la société civile afin d'aider les enfants à bénéficier concrètement de leurs droits.

La famille est considérée comme le milieu traditionnel de vie de l'enfant. Le respect ou les questions relatives à ces droits concernent en premier lieu la famille (parents, tuteurs, représentants, communauté, etc.). C'est pourquoi les traités relatifs aux droits de l'enfant imposent aux parents, tuteurs ou à tous les membres de la société, des obligations afin de favoriser l'éclosion et le respect des droits de l'enfant.

Mais pour que ces obligations trouvent ancrage, il faut que les personnes susvisées connaissent ces obligations. La connaissance se heurte au problème de l'alphabétisation. Outre la question de l'alphabétisation, se pose également le problème de la perception de l'enfant. En effet, les parents et la communauté doivent savoir reconnaître que l'enfant est un être autonome doté de raison et aspirant à une vie propre.

Le respect ou l'application des droits de l'enfant par les parents et la communauté dépend encore du niveau de ressources financières qui doit être suffisant pour subvenir aux besoins de l'enfant.

Les organisations de la société civile se définissent comme des acteurs neutres n'appartenant ni aux structures administratives ni aux groupes ou formations politiques. Elles sont l'oeuvre citoyenne de personnes souhaitant donner leur point de vue sur la gestion de la chose commune.

En effet, eu égard au déficit qu'accuse l'Etat pour assurer ses fonctions traditionnelles (sécurité, providence), il apparaît aujourd'hui que les organisations de la société civile tentent tant bien que mal de suppléer l'Etat dans certaines de ces fonctions. Leurs champs d'interventions varient et restent multisectoriels.

En matière de protection et de promotion des Droits de l'Homme en général et des droits de l'enfant en particulier, on ne peut occulter le travail que font ces organisations. C'est pourquoi les conventions relatives aux droits de l'enfant leur reconnaissent un rôle non négligeable. Mais pour que leur travail produise un effet, il faudrait qu'elles développent des programmes spécifiques de protection de l'enfance.

Ces programmes peuvent concerner les enfants en général, mais aussi et plus spécifiquement les malades, les handicapés, ou ceux issus de situations particulières.

Etant donné leur nombre croissant et leurs interventions diverses, les organisations de la société civile gagneraient à mettre en place un cadre de coordination afin de mieux gérer leurs interventions. Le cadre de coordination devrait se situer à deux niveaux : d'abord entre elles (entre celles qui oeuvrent pour la protection au niveau local, national et international), puis entre elles et les structures étatiques intervenant pour la protection de l'enfant.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius