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problématique de la gouvernance en République de Guinée et l'appui de la Banque mondiale

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par Abdourahmane DIALLO
Université Sonfonia de Conakry - Maîtrise 2009
  

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Au niveau de la décentralisation

v Viabilité financière et difficultés matérielles :

§ dysfonctionnement et centralisation d'une partie importante de la gestion des finances publiques pénalisant la réalisation des dépenses budgétaires allouées aux services déconcentrés et décentralisés25(*) ;

§ faible mobilisation des ressources financières imputable à la méconnaissance des potentiels fiscaux et l'absence d'un système de recouvrement spécifique géré par les collectivités locales et à l'impopularité de certains impôts locaux;

§ manque de transparence dans la gestion des fonds dû notamment à la perception à la source de certaines recettes par les élus ; situation favorisée par la rareté des missions de contrôle des cadres de la tutelle.

v § Programmation et pilotage du processus :

§ coordination encore insuffisante entre les départements ministériels et la persistance de conflits de compétence dans la mise en oeuvre de la politique de décentralisation;

§ harmonisation insuffisante des approches de la multitude d'intervenants et disparités dans la définition des critères de priorité régionale en matière de développement local et d'appuis aux communautés ;

§ persistance de conflits d'attributions entre les élus locaux, préfets et sous-préfets ;

§ illettrisme et grand âge de certains présidents de CRD, notamment en Haute Guinée ;

§ non tenue régulière des élections locales pour le renouvellement des présidents des CRD. Ce qui ne favorise pas la gestion des collectivités sur la base de l'obligation de résultats, ni l'amélioration des critères de choix des dirigeants ;

§ imposition, de facto, de dirigeants de la mouvance présidentielle dans les localités où les partis politiques de l'opposition ont une certaine présence. Ce qui altère la position de principe selon laquelle « la politique d'une collectivité doit être exclusivement la politique de son développement ».

La participation de la société civile

En dépit des progrès réalisés, il ressort de l'observation du vécu quotidien du guinéen que les relations entre l'administration et la société civile sont encore lourdement chargées de suspicion, de méfiance et de rejet. Le soutien politique des autorités à la structuration et au renforcement du pouvoir de la société civile demeure timide et parfois ambigu ; des tentatives d'infiltration des organes d'animation ont été relevées un peu partout. Cette difficulté est palpable sur toute l'étendue de l'Administration guinéenne. Ce qui dénote soit le caractère superficiel des concertations populaires qui sous-tendent, officiellement, toutes les stratégies nationales, soit un déphasage des comportements des cadres de l'administration par rapport aux grands principes exposés dans les discours.

Au niveau des ONG, les problèmes de gouvernance qui entravent l'accomplissement des missions qu'elles se sont définies sont relatifs :

§ au manque de professionnalisme ;

§ au caractère inadapté du cadre légal en vigueur;

§ au détournement de missions (glissement vers une logique de marché au détriment de l'objectif social) ;

§ à l'inefficacité relative des structures de suivi et d'encadrement des ONG.

Au niveau du mouvement syndical, ce sont les entraves à l'accès à l'information et les rivalités orchestrées entre les centrales qui réduisent considérablement la portée de l'action syndicale dans le pays.

La presse écrite survit difficilement compte tenu des nombreuses difficultés liées notamment au manque de professionnalisme qui lui impose parfois des coûts élevés de procès. Il n'existe qu'une radio nationale. De même, il n'existe qu'une seule chaîne nationale (publique) de télévision26(*).

Comme on l'a vu, il serait  impossible d'évaluer le coût économique et social de la mauvaise gouvernance qui s'est instaurée en Guinée depuis le début des années 2000. Cette mauvaise gouvernance a certes  empêché le pays d'atteindre le point d'achèvement de l'initiative PPTE27(*),  mais,  en plus, elle  a privé le pays  de beaucoup d'autres opportunités de développement et l'expose à des risques  de plusieurs natures y compris les risques de violence et  d'instabilité politique.

Donc, La crise que traverse actuellement la Guinée est d'ordre économique, juridique, économique et social. Elle se manifeste par une baisse des indicateurs de performance économique, un appauvrissement des populations. Il ressort en effet de nombreuses réflexions et des fondements de nombreux programmes de politique économique et social que les causes de la crise vont largement au-delà des défaillances des fonctions directes de gestion de l'économie28(*).

On constate ainsi que, pour une large part, la crise provient d'une insuffisance des pratiques et capacités gouvernementales à gérer de manière transparente, rationnelle et efficace les affaires publiques du pays. Et le constat est quasiment unanime chez les partenaires que si les structures et certaines méthodes de gestion du développement socio-économique et politique du pays ne sont pas modifiées de façon judicieuse, la crise persistera et aucune amélioration notable et durable des conditions de vie des populations ne sera réalisée.

* 25 PNUD/Ministère du Plan : Etude sur les projets et programmes de gouvernance en Guinée, janvier 2004

* 26 Défini par l'ordonnance n°072/PRG/86

* 27 Pays pauvres Très Endettés

* 28 Deuxième rapport national sur le suivi des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), Conakry-Guinée, février 2005

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