WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'Afrique face à la mondialisation des échanges

( Télécharger le fichier original )
par Awa GUEYE
Université Cheikh ANta DIOP de Dakar - Maîtrise 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE 2 : LA DETERIORATION DES TERMES DE L'ECHANGE

Cette expression désigne la diminution du volume de marchandises industrielles qu'un pays pauvre peu acheter avec une quantité donnée de ses produits agricoles ou miniers.

Les termes de l'échange se sont dégradés de façon croissante au file des décennies.

Cette dégradation entraîne une situation particulièrement dommageable à toute politique de développement en rendant variable d'une année sur l'autre les ressources en devises disponibles pour l'investissement, en augmentant certaines années la sous-utilisation des capacités de production existantes et en réduisant l'activité économique interne.

Les causes de la détérioration constatée pour certains pays et produits sont nombreuses. Parmi celle-ci, les plus fréquemment citées sont :

- la réduction de la quantité de matières premières utilisée par unité de produits industriels ;

- l'inégalité des pouvoirs de négociation entre petits producteurs et filiales de grosses sociétés ce qui ne permet pas aux premiers de bénéficier des gains de productivité qu'ils sont susceptibles de réaliser ;

- La subvention des agriculteurs des pays développés : 70 % de la production mondiale bénéficie de subventions directes à la production, mais l'Afrique n'a pas les moyens financiers pour faire de même ;

- L'inélasticité relative de la demande de produits primaire par rapport à celle des produits manufacturés ;

- L'utilisation de produits de synthèse (textile, caoutchouc etc....) ;

- La forte croissance de l'offre de certains produits primaires ;

- Les ventes de société - mère à leur filiales font que, dans bon nombre de cas, les prix ne sont pas déterminés par des marchés de type concurrentiel, mais sont administrés ;

Cette détérioration des termes de l'échange illustre l'incapacité de l'OMC de faire respecter les règles de base de l'organisation à savoir le libre échangisme.

Les pertes attribuables aux termes de l'échange pendant la période 1970-1997 ont représenté près de 120% du PIB.

CHAPITRE 3 : LA POLITIQUE PROTECTIONNISTE DES PAYS DEVELOPPES

Les produits africains font face de plus en plus aux restrictions des pays développés. Et il semblerait que les organisations internationales ne plaident pas en leur faveur. En effet, l'OMC comme elle le prétend est loin d'être au service de la concurrence loyale. Alors qu'on développe dans les médias dominants un discours « contre la corruption », l'OMC veut interdire aux pays africains le contrôle par leurs inspecteurs, des prix facturés par les exportateurs occidentaux, un moyen idéal à la fois pour le transfert de capitaux et la corruption.

Les produits de base de l'exportation africaine comme les textiles, les produits agricoles, les produits miniers etc. sont exclus de la gestion de l'OMC.

En outre c'est dans le cadre de ces organisations que les pays du nord imposent des mesures phytosanitaires, des normes techniques, des barrières environnementales, des règles d'origine etc. qui inhibent le potentiel compétitif des pays africains. Or les pays africains n'ont pas l'infrastructure et les moyens pour certifier leur propre produit, et leur certification peut ne pas être acceptée par les pays développés consommateurs.

De plus, les tarifs imposés par le Nord sur les produits manufacturés importés du Sud restent quatre fois plus élevés que pour ceux venant d'autres pays du Nord.

Par conséquent, les produits africains n'ont pas accès aux marchés protectionnistes du Nord tandis que la mondialisation se limite aux pays du Nord.

CHAPITRE 4 : LA STRUCTURE DU MARCHE MONDIAL

Le marché mondial est depuis longtemps, déséquilibré parce que composante et reflet de la mondialisation qui, elle même, implique polarisation et marginalisation. Cette asymétrie s'exprime, d'abord, par le fait que les différents mécanismes mis en place : les accords du cycle de négociations d'Uruguay, les règles de jeu de l' OMC, les dispositions de la convention de Lomé pour les ACP, etc. reflètent le déséquilibre des forces en présence, notamment dans les négociations et pouvoirs de marchandage entre la coalition des pays économiquement riches et puissants et ceux du tiers monde.

La libéralisation et l'ouverture des marchés sont quasi obligées pour ces derniers alors que les marchés des premiers restent encore fermés aux pays du Sud, surtout dans les domaines où ils sont moins compétitifs.

L'asymétrie relève d'un phénomène plus fondamental : le fonctionnement de la mondialisation dont le marché n'est qu'un terrain d'expression. En effet, bien que censée ouvrir des opportunités à tous la mondialisation fonctionne plutôt comme un processus de polarisation, d'accumulation inégale de richesses et de marginalisation entre pays industriels et pays pauvres du Sud.

Cette asymétrie et cette polarisation montrent que la concentration des richesses du Nord, particulièrement dans les pays industrialisés, fait que l'essentiel de la demande sur le marché mondial provient de ces pays, et que les vrais forces qui commandent l'économie et les marchés mondiaux y sont concentrées.

Il en résulte que les pays comme ceux de l'Afrique sont appelés à s'ajuster à ce processus, à satisfaire la demande des pays industrialisés, si tant est qu'elle s'adresse à eux de manière significative et accorde une certaine part de marché aux produits africains. On peut déjà prendre la mesure des limites, pour l'Afrique, des stratégies de développement basées sur la réponse à la demande du Nord.

Les causes de l'échec de l'Afrique au niveau des échanges mondiaux sont multiples. Cet échec peut être attribué aux mauvaises politiques économiques, au manque de moyens techniques et financiers, à l'insuffisance des investissements étrangers, aux restrictions des pays industrialisés etc...

CHAPITRE 5 : SUGGESTIONS

L'Afrique malgré le grand découragement qu'elle suscite peut sortir de la crise. Elle dispose pour cela de nombreuses possibilités.

SECTION 1 : LES SOLUTIONS INTERNES 

L'Afrique doit avant tout compter sur ses propres forces. Elle doit pour cela : 

- Rechercher une autonomie collective : l'unité africaine peut contribuer à abolir la marginalisation politique et économique, à créer de nouvelles structures en dehors de l'héritage coloniale et à protéger les intérêts africains lors des négociations de nature politique et économique ;

- Améliorer le rôle de l'état : les états doivent se doter de la capacité nécessaire pour qu' il y ait réponse rapide, efficace, adéquate et diversifiée aux politiques mises en oeuvre . Ils doivent jouer un rôle important dans l'ouverture de l'économie soit par la subvention directe des activités visant à l'internationalisation de ses effets externes, soit par le soutien de regroupements institutionnels inventifs. Ils doivent donc se charger de la transformation structurelle et aider à surmonter les imperfections du marché ;

- Restructurer l'industrie : l'industrialisation est un moyen de lutte contre le sous développement car la croissance et le développement ne peuvent se concevoir autrement que par l'ascension d'un pays dans la hiérarchie des pays industrialisés. En effet, l'industrialisation accroît les débouchés et permet une meilleure utilisation de tous les facteurs de production y compris des millions de bras qui chôment ;

- Développer les agro-industries : les secteurs agro-industriels de l'Afrique comprennent une série d'industrie caractérisées par un avantage comparatif potentiel ;

- Accroître la part de marché des exportations agricoles : il faut promouvoir le développement de certaines cultures d'exportation qui, d'après les critères internationaux ont un rendement faible, investir dans l'exportation des produits de base pour augmenter leur part de marché ou pour récupérer les parts perdues ;

- Encourager l'épargne et l'investissement : pour augmenter le taux de croissance économique, il faut accroître l'épargne et l'investissement. Il faut donc une stabilité macroéconomique pour stimuler l'épargne et l'investissement qui est un moyen d'incorporer le progrès technique ;

- Un climat économique qui stimule l'épargne et l'investissement intérieurs attirera probablement aussi l'investissement étranger. Encourager les micro entreprise et les PME : la croissance de l'emploi suscitée par les micro entre prise serviront à réduire la pauvreté au niveau de la population ;

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera