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L'Afrique face à la mondialisation des échanges

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par Awa GUEYE
Université Cheikh ANta DIOP de Dakar - Maîtrise 2005
  

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Les obstacles externes sont pour l'essentiel, le poids de la dette, la détérioration des termes de l'échange, la politique protectionniste des pays développés et la structure du marché mondial.

CHAPITRE 1 : LE POIDS DE LA DETTE

Pour bon nombre de pays africains, l'endettement est devenu un problème crucial, qui risque d'entraver leur développement et même pour certains de les pousser vers le déclin.

Globalement l'endettement des pays en développement y compris ceux de l'Afrique a fortement progressé au cours des années 1970 en raison des disponibilités bancaires abondantes des pays créanciers et de taux d'intérêts relativement bas (10%). Les pays africains estimaient donc pouvoir emprunter de grosses sommes, puisque les recettes des produits d'exportation leur donnaient un gage pour le paiement des annuités futures.

Mais à partir des années 1980, la hausse des taux d'intérêt qui a atteint 40% a augmenté le poids de la dette. Dans la même période, les prix à l'exportation pour les principaux produits ont baissé. L'Afrique qui était endettée est devenue sur endettée.

De nombreux pays africains sont alors dans une situation très grave. Ils sont incapables de payer intégralement les annuités de la dette, les paiements partiels qu'ils font déséquilibrent leur balance des paiements. Ce service de la dette à la hausse épuise les ressources financières nécessaires au développement de ces pays où l'économie est stagnante.

Le poids de la dette des pays africains au sud du Sahara, déjà lourd en 1980, devient insupportable vers la fin de la décennie 90. Le stock total de la dette représentait à cette date 340,8% des exportations de biens et services contre 98,4% en 1980 et 106,1% du PNB contre 28,1% en 1980.

La dette est théoriquement estimée à 231 milliards. Cette somme est minime comparée à la dette de l'ensemble des pays du tiers monde, évaluée à 2200 milliards de dollars. Mais la dette africaine est un terrible fardeau pour des économies africaines qui comptent parmi les plus vulnérables du monde. Le service d'une telle dette est une véritable hémorragie financière, qui hypothèque l'avenir du continent. Par exemple dans les années 1990, l'Afrique Subsaharienne a transféré plus de 105 milliards de dollars à ses créanciers de l'OCDE, c'est à dire au club des pays les plus riches du monde.

Depuis 1988, plus de 65% de l'encours de la dette extérieure, presque les deux tiers, est composé d'arriérés d'amortissement et d'intérêts capitalisés. Depuis cette date, seuls 21,4 milliards de dollars d'argent frais ont été octroyés au continent. En revanche, au cours de la même période ,144 milliards en sont sortis, sous forme de service de la dette, soit près de sept fois les nouveaux apports au titre de la dette.

Il naît alors une perte de confiance en la solvabilité de ces pays entraînant l'élévation du niveau de l'incertitude quant au financement par les bailleurs de fond. Ces bailleurs sont aussi réticents à financer puis que estimant que dans la plupart de ces pays les sommes énormes empruntées ont été mal utilisé. Elles ont été employées pour des investissements non productifs qui ne sont pas capables de créer des richesses suffisantes pour payer les annuités des emprunts.

Cette dette trop élevée à payer hypothèque l'avenir des pays africains emprunteurs en ce sens qu'elle freine le développement et limite l'investissement des bailleurs.

Elle est devenue aussi la manifestation la plus visible de l'interdépendance entre pays industrialisés et pays en développement, à travers le fonctionnement du système monétaire international.

Les pays africains ne pourront payer les annuités correspondant à leur dette que s'ils parviennent à se donner une balance des paiement excédentaire, ce qui suppose le plus souvent une Balance également excédentaire du commerce extérieur. Cela n'est pas rendu facile par les politiques des pays développés.

La dette est un instrument de recolonisation pure et simple, comme le prouvent les programmes de privatisation, de libéralisation et toutes les autres conditionnalités imposées par la Banque Mondiale et le FMI aux pays africains, en réponse à la crise de la dette.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote