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L'Afrique face à la mondialisation des échanges

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par Awa GUEYE
Université Cheikh ANta DIOP de Dakar - Maîtrise 2005
  

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2 - 2 : LE SECTEUR INDUSTRIEL

Depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale, le développement a été exclusivement associé au processus d'industrialisation. Les pays africains, après l'indépendance ont mis en place des structures industrielles pour promouvoir leur développement. Ces industries leur permettaient d'exporter non seulement des matières transformées, mais aussi des produits manufacturés.

Cependant, malgré que les résultats fussent au début prometteurs, l'Afrique n'a toujours pas trouvé sa place dans les échanges internationaux. Elle ne produit que des biens de consommation et produit peu ou pas de biens d'équipements. Elle ne produit encore qu'une faible part des articles industriels qu'elle consomme et perd des parts du marché mondial.

La croissance industrielle est passée de 8 % dans les années 60 à moins de 1 % dans les années 90.

Des enquêtes portant sur 345 entreprises montrent que le continent devient un cimetière d'usines. Car en quelques années, il ne restait plus que 195 qui fonctionnaient dans de mauvaises conditions, 79 étant totalement arrêtés. On assiste alors à un processus de désindustrialisation.

La création de liens privilégiés entre la CEE et les pays ACP, visant à ouvrir largement les frontières de la CEE aux produits industriels des pays ACP sans limitation de quantité, et sans droits de douane (alors que les non ACP paient des droits de douane de l'ordre de 10 à 20 %) n'a pas eu les effets escomptés.

En effet, on constate que de nombreux pays non ACP, notamment, ceux d'Asie et d'Amérique Latine concurrencent avec succès les productions africaines. En 1987, la CEE a importé des textiles pour 62 milliards d'écus, dont seulement 0,7 milliard en provenance des ACP.

Il y a un échec des entreprises publiques et privées, ainsi que des gouvernements africains qui n'ont pas su créer un environnement favorable pour le développement des industries et à l'accroissement de leur productivité. L'Afrique n'a pas su créer les conditions de la productivité de ses entreprises.

Dans la plupart des pays africains, hormis quelques entreprises qui bénéficient d'une protection naturelle, l'industrie édifiée depuis 1960 et même parfois celle édifiée avant 1960 se sont effondrées.

De toute façon, avant l'effondrement, l'industrie africaine n'avait jamais joué qu'un rôle très marginal sur les marchés mondiaux. Elle y est maintenant presque inexistante. Non seulement trouver dans un pays occidental un produit manufacturé africain est une gageure, mais trouver un produit manufacturé africain en Afrique est entrain de le devenir, tant ce continent est désormais envahi par des produits d'autres régions, notamment made in Asia.

Il n'y a pas de domaine où l'échec de l'Afrique ait été plus visible que celui de l'industrie. Alors que les pays du nord et quelques pays du sud sont engagés dans une compétition industrielle et commerciale sans merci, l'Afrique au sud du Sahara paraît observer, étrangère, sur le bord de la route de l'histoire, cette course qui n'appartient pas à son monde.

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