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L'Afrique face à la mondialisation des échanges

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par Awa GUEYE
Université Cheikh ANta DIOP de Dakar - Maîtrise 2005
  

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2 - 3 : LE SECTEUR ENERGETIQUE ET MINIER

L'Afrique est riche en minerais et en énergie, y compris en pétrole. Cependant, la plupart des pays d'Afrique commencent à peine à tirer parti de ces ressources.

Les mines apportent une contribution importante à l'économie de 14 pays subsahariens en fournissant 55 % des exportations, 12 % du PIB et environ 20 % des recettes fiscales.

Les exportations (à l'exclusion du pétrole et du charbon) se sont élevées à

5 milliards de dollars par an entre 1980 et 1987, ce qui représente environ 30 % des exportations non pétrolières et environ 14 % du total des exportations de la région. En 1988, grâce à la hausse des cours des minéraux, les exportations de produits miniers ont dépassé 8 milliards de dollars.

L'activité minière est devenue une destination privilégiée des investissements internationaux en Afrique. Les investissements dans les mines africaines sont passés de 418 millions de dollars en 1996 à 662 millions de dollars en 1997.

La part de l'Afrique dans les investissements miniers a nettement augmenté passant de 12 à 16 % durant la même période.

Parallèlement au développement des activités minières, l'Afrique connaît également un accroissement sensible des activités dans le domaine énergétique.

Dans le domaine énergétique, par exemple les activités d'exploration et de développement se sont intensifiées conduisant à la découverte de 12 nouveaux gisements en 1996.

L'Afrique subsaharienne possède d'abondantes ressources énergétiques naturelles : un taux de croissance de la production d'énergie de 5 % ne consommerait qu'une petite partie des ressources connues de pétrole, de gaz, de charbon et d'énergie hydroélectrique et géothermique. Les réserves connues de pétrole équivalent à 120 années d'approvisionnements régionaux ; au rythme de consommation actuelle, les vastes ressources hydroélectriques de l'Afrique ont un potentiel estimatif d'environ 300 Giga Watt, dont moins de 4 % ont été mis en valeur.

Les réserves connues de gaz naturel équivalant à 250 Giga watt d'électricité, soit 20 fois la capacité hydroélectrique actuellement installée et celle qu'on pourrait capter de façon économique dans les années à venir.

Cependant, l'Afrique se heurte à d'énormes obstacles pour réaliser son potentiel et obtenir, dans des conditions économiques, l'énergie totale dont elle a besoin pour soutenir sa croissance et ses exportations.

L'importance de ces ressources associée au faible coût d'exploration et de production due à l'évolution technologique explique l'engouement des investisseurs pour ce secteur. L'énergie et les mines sont le seul secteur où l'Afrique parvient à trouver ses repères. Elles occupent une part non moins importante dans les exportations mondiales.

L'Afrique accuse un retard considérable quant à son développement. Tous les secteurs de l'économie sont en état de gestation hormis dans quelques pays comme les pays d'Afrique du Nord et l'Afrique du Sud.

Il se pose alors la question de savoir ce qui est à la base de la croissance à l'état latent.

Le manque de compétitivité des produits africains est dû à de nombreux facteurs .Il s'agit entre autres de : l'application de mauvaises politiques (les PAS seront retenus dans le cadre de cette étude), la faillite industrielle, la crise agraire, le manque d'infrastructure, les problèmes financiers etc.

CHAPITRE 1 : L'APPLICATION DES POLITIQUES D'AJUSTEMENT STRUCTUREL (PAS)

En théorie économique, le concept d'ajustement désigne le processus d'adaptation des économies à une nouvelle situation à la suite d'une perturbation quelconque.

L'ajustement a été mis en place dans les pays en voie de développement dans un contexte caractérisé par les échecs économiques enregistrés par bon nombre de pays, voir la stagnation économique pour beaucoup dans les années 1970, l'éclatement de la crise de la dette au début des années 1980.

Ces PAS étaient focalisées sur la recherche de solutions aux problèmes soulevés par les importants déséquilibres externes et internes de court terme. Elles imposaient :

- Une réduction drastique des dépenses publiques par la suppression des subventions aux agriculteurs, par des politiques visant à encourager les départs volontaires etc.

- Réduction de l'intervention excessive du rôle de l'Etat dans la vie économique ;

- La libéralisation des échanges et des prix ;

- La privatisation des entreprises ;

- La dévaluation pour améliorer la balance des paiements courants ;

- Etc.

Nombre d'économies africaines du Sud au Sahara ont été soumises, sous la pression des bailleurs de fond (FMI et Banque Mondiale) à ces processus d'ajustement. Ceux qui refusaient leur application étant victimes d'une discrimination.

La carte économique de l'Afrique subsaharienne offre, à l'aube des années 1990, une mosaïque d'échecs sur les plans, économique, politique et social. En effet, après une application studieuse des PAS, du FMI et de la Banque Mondiale, les résultats n'ont guère été brillants.

Le désengagement de l'Etat et la privatisation dans les secteurs-clefs de l'économie ont entraîné un déséquilibre social d'une part, et une diminution globale de l'aide publique au développement sur le plan international d'autre part.

L'équilibre de grandes filières agricoles, essentielles pour l'avenir du développement africain, comme la compétitivité d'industries encore précaires et à la base limitée, se trouve fragilisée comme l'objectif de redressement ne prend pas en compte leur situation particulière.

Le retrait de l'Etat du secteur public a dans certains cas découragé un mouvement important du secteur privé vers la distribution des engrais, alors que les subventions aux intrants agricoles ont été supprimées.

Beaucoup d'erreurs sont intervenues au niveau de la privatisation de certaines entreprises. La réduction réelle et généralisée des salaires a découragé les initiatives dans de nombreux pays, le résultat en est la démoralisation des fonctionnaires, l'inefficacité accrue et la corruption généralisée.

Les PAS sont pour beaucoup dans les problèmes rencontrés par les pays africains. Elles ont engendré des phénomènes de fuites devant les nombreuses contraintes de l'impôt, l'extension du secteur informel, la baisse des rendements de recettes douanières à cause de la prolifération de la fraude.

Les états bénéficiaires sont devenus dépendants ce qui a conduit à leur responsabilité politique. De plus, les secteurs-clefs de l'économie ont été négligés au profit du rétablissement des finances publiques. D'où les nombreux problèmes rencontrés par les secteurs industriels et agricoles.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein