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L'Afrique face à la mondialisation des échanges

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par Awa GUEYE
Université Cheikh ANta DIOP de Dakar - Maîtrise 2005
  

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CHAPITRE 2 : LA FAILLITE INDUSTRIELLE

La faillite industrielle africaine peut être attribuée aux mauvaises politiques des états qui ont freiné la compétitivité des entreprises.

SECTION 1 : LES MAUVAISES POLITIQUES DE L'ETAT

Les gouvernements africains ont conduit des politiques très volontaristes d'industrialisation qui se sont avérées être des échecs. Les causes immédiates de ces échecs sont définies comme étant :

- Les choix stratégiques faits par les Etats africains pour promouvoir eux-mêmes une industrie moderne en procédant à des investissements publics. La mise en oeuvre de ces stratégies sans souci suffisant des marchés et plus généralement sans souci des conditions locales a conduit à des entreprises non viables ou extrêmement fragiles :

- La mauvaise gestion des entreprises publiques ou semi publiques liée aux interférences de l'Etat et au mode de fonctionnement des sociétés africaines (le jeu des solidarités en groupe, le poids du chef de groupes) :

- le refus ou l'incapacité des gouvernements à créer les conditions favorables à l'émergence et au développement d'investissements privées par l'établissement d'un « Etat de droit » qui assure un environnement stable :

Les entrepreneurs n'ayant pour issue que le fait de rester discrets, informels autant qu'il leur est possible, afin d'échapper à la prédation de l'Etat et des détenteurs d'une parcelle de pouvoir.

- Les états ont adopté les politiques héritées du système colonial. Faute de pouvoir créer des richesses nouvelles par une augmentation de la productivité, jusqu'à présent impossible, les pouvoirs n'ont eu d'autres issues que de s'approprier les rentes ;

- Les investissements se sont révélés trop souvent inadéquats, surinvestissements et mal investissements caractérisent l'industrie africaine ;

- La sous capitalisation des entreprises qui a pour conséquence un recours excessif à l'emprunt et souvent l'utilisation de crédits à court terme onéreux, pour financer des actifs qui devraient l'être par d'autres ressources ;

- Dans les entreprises privées, l'interventionnisme de multiples administrations, le poids de la fiscalité officielle et de la parafiscalité grèvent les comptes d'exploitation des entreprises. Celles-ci sont de plus en plus vulnérables, d'où la tentation pour les petites entreprises de disparaître dans l'informel et pour certaines plus grandes, de développer un secteur souterrain à côté de leur activité officielle ;

Ces différentes défaillances et les réactions qu'elles suscitent sont source de non-compétitivité et de destruction du tissu industriel.

SECTION 2 : LE MANQUE DE COMPETITIVITE

Qu'il s'agisse d'exportation ou de parts de marché local que les entreprises africaines peuvent satisfaire, le problème de la compétitivité constitue le point focal de toute analyse. Les causes en sont multiples :

- tous les facteurs de production sont, à des degrés divers, d'un coût supérieur en Afrique à ceux de leurs concurrents, asiatiques notamment : main d'oeuvre, énergie, fret, crédit etc. ;

- Les entreprises sont dotées d'une infrastructure matérielle insuffisante et de ressources humaines limitées ayant un niveau d'instruction primaire et secondaire peu élevé, elles manquent aussi de personnel qualifié ;

- Au coût des facteurs de production s'ajoutent des coûts liés à l'environnement politique et administratif, à la pauvreté de l'environnement industriel et économique qui entraîne des coûts supplémentaires : nécessité de constituer des stocks de précaution, de doubler les équipements, de renforcer les effectifs dans certaines spécialités, de supporter les défaillances de fonctionnement des télécommunications etc. ;

- Au cours de la vague d'industrialisation qui a suivi les indépendances, chaque pays s'est doté d'équipements industriels directement concurrents entre eux ; on retrouve de ce fait les mêmes activités industrielles dans tous les pays ;

- La prolifération de la fraude fait partie des maux qui rongent l'industrie africaine. Outre le manque à gagner considérable que représente la fraude douanière pour les budgets de l'Etat, elle remet en cause la position concurrentielle des industries fabriquant localement les produits et entraîne la faillite de ces dernières ;

Les multiples problèmes rencontrés par le secteur industriel sont la cause de ses pertes de marché au niveau mondial.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry