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Analyse critique du Plan de Développement de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) 1986 - 1990

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par Mwagalwa Jean Claude CHALONDAKWA
Institut Supérieur de Développemenr Rural Bukavu RDC - Licence 1999
  

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2. 1.1. 2. la planification au Burundi

2.1. 1.2. 1. Survol historique

Le Burundi a accumulé déjà une expérience de presque 20 ans en matière de planification, depuis son indépendance jusqu'à l'élaboration du plan CEPGL

1968 - 1972 : premier plan

1973 - 1977 : deuxième plan

1978 - 1982 : troisième plan

1983 - 1987 : quatrième plan

Le premier plan a été marqué par l'insuffisance dans la préparation des projets, ce qui a conduit à un taux de réalisation faible, estimé à 40% des prévisions.

Le deuxième plan a été marqué à ce début (1974) par la création d'un bureau technique d'études (BTE) et vers son milieu, par la transformation de ce bureau en ministère (1976) qui devrait désormais approuver les dépenses du budget extraordinaire et d'investissement. La réalisation de ce plan a été néanmoins gênée par les troubles socio- politiques qui ont secoué le pays.

Les deux premiers plans du Burundi étaient caractérisés par l'absence d'un cadre d'analyse macro-économique. Le 3ème plan va remédier à cette situation en mettant en place un «système informatique d'information et de planification au Burundi (INPLABU) » dont les principales tâches sont :

(a) L'établissement d'un modèle macro-économique d'analyse et de précision.

(b) L'établissement d'un cadre macro-économique mettant un accent particulier sur le fiche des projets et les balances matérielles, sur des projets d'import- substitution.

c) mise au point des modèles sectorièls (ressources humaines, energie, transport,

charges récurrentes).

Le quatrième plan (1983 - 1987) bénéficie de ce système avec l'amélioration du système de planification le taux de réalisation s'est également amélioré. Il s'est proposé d'investir 107 milliards de francs contre 64,5 au cours du troisième plan.

Les orientations fondamentales des plans n'ont jamais réellement changé. Comme il est dit dans le syllabus du cours de planification régionale et nationale de développement du C.T Eric KASUKU KALABA page 49 «en matière de planification du développement. Ce sont les objectifs qui traduisent les orientations générales»

Nous trouverons ici les objectifs généraux de ces plans.

a) Développement de l'agriculture et de l'élevage afin de maintenir l'équilibre

alimentaire;

b) Diversification des cultures et autres ressources d'éxportation afin de réduire la vulnérabilité de l'économie; et

c) Meilleure répartition des revenus entre le milieu urbain et la campagne.

Les deuxième et troisième plans ont commencé à mettre un accent particulier sur l'industrialisation (import- substitution) par la valorisation des produits agricoles et la promotion des produits d'exportation (le café en l'occurrence).

Le quatrième plan met un accent particulier sur la décentralisation (régionalisation du plan) et surtout sur les secteurs les plus productifs.

Il faut noter que la planification au Burundi, tout en gardant son horizon quinquenal, est devenue une planification glissante.

Selon le C.T KASUKU KALABA dans le syllabus du cours de planification régionale et nationale de développement 2ème licence ISDR (1999), un plan glissant «c'est celui que l'on revise à la fin de chaque année et des estimations des objectifs et des projets pour douze noueveaux mois ajoutés à la suite de ceux qui s'appliquent à l'année terminale.

Ainsi le plan quinquennal portant sur les années 1983 - 1987 serait revu à la fin de 1983 et complété par un nouveau programme pour 1983 - 1984.

Une procedure analogue serait appliquée à la fin de chaque année suivante. Le plan serait donc renouvelé à la fin de chaque année sa durée restant constante pendant qu'il glisserait dans le temps.»

2. 1.1.2.2. Processus de planification

Le parti jouait un rôle primordial dans le processus d'élaboration et d'exécution du plan comme pour les premiers efforts de la planification en Russie du octobre 1917 quand Lénine qui voyait dans la possibilité de gérer l'économie selon un plan unique un des avantages fondementaux du système économique socialiste. Il écrivait: «voici comment procédera le prolétariat victorieux; il placera les économistes, les ingénieurs, les agronomes, etc., sous le contrôle des organisations ouvrières, en vue d'élaborer un «plan», de le vérifier, de rechercher les moyens d'économiser le travail par la centralisation... Nous sommes partisans de la centralisation et du «plan». Mais de la centralisation et du plan de l'Etat prolétarien, de la réglémentation prolétariènne de la production et de sa repartition dans l'intérêt des pauvres des travailleurs, des exploités contre les exploiteurs. 11(*)

Ainsi donc au niveau de la conception et de l'élaboration proprement dites, les options fondamentales sont définies par le congrès du parti (UPRONA. Union pour le progrès national) tandis que le comité central les traduit en orientations et instructions précises. Ces orientations sont ensuite développées ainsi lors des campagnes de sensibilisation et de concertation politique et administrative que le parti organise auprès des cadres et des organisations des masses.

L'élaboration technique se fait sous la responsabilité et le contrôle de la commission nationale permanente du plan, tandis que le travail proprement dit se fait dans un mécanisme de va et vient entre les ministères techniques et les sous- commissions sectorielles et régionales qui composent la commmission nationale permanente du plan, ces sous-commissions sont celles de la planification:

· Des ressources financières

· Du secteur rural

· Des travaux publics, de l'énergie et des mines

· De l'industrie, de l'artisanat et du commerce;

· Des transports et communications.

· Des infranstructures sociales et administratives

· Des ressources humaines

· Régionale (une par province)

Le suivi et le contrôle de l'exécution se font par le biais des ministères techniques sans doute à un premier niveau, et ensuite par les sous-commission nationala permanente du plan. C'est à ce niveau également que les procedures d'évaluation et de correction sont définies. (source : Ministère du Plan du Burundi)

* 11 BERKHINE ILIA, L'histoire de l'URSS, Ed. I.H.A.S (Institut d'Histoire de l'Académie des Sciences),

Russie, 1965, p. 46

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