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Déterminants de l'avortement provoqué au Gabon

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par Wilfried MENDAME MVE
Institut de Formation et de Recherche Démographique-Yaoundé - DESS Démographie 2005
  

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A. Des raisons scolaires expliquent l'avortement

La pratique de l'avortement est aussi fréquente chez les jeunes femmes scolarisées, et même en progression chez celles scolarisées dans le secondaire qui veulent terminer leur scolarité (Renne, 1997 ; Guillaume 2004). Ainsi, en Afrique subsaharienne, Zabin et Kiragu (1998) déclarent que, dans beaucoup de pays, la majorité des femmes qui avortent sont des adolescentes. Car celles ci veulent continuer leurs études ou leur travail et attendent pour avoir un enfant, de pouvoir l'assurer économiquement.

Poursuivre ses études est l'un des principaux motifs d'avortement cité par les femmes; en Côte d'ivoire, cette raison est mentionnée par près de 55% des femmes de différentes régions du pays dont 19% d'entre elles à Abidjan. La majorité est scolarisée dans le deuxième cycle du secondaire ou au supérieur et 36% du premier cycle (Barrère, 2004). A Bamako au Mali, "les contraintes scolaires" font partie des trois principales raisons justifiant l'avortement (Konaté et al. 1999). Au Togo, La scolarisation est mentionnée par près d'un tiers de femmes de moins de 20 ans comme motif d'avortement. (URD, 2001 ; Djoke, 2004). Cette raison est aussi évoquée par plus de 22% des femmes de 15 à 24 ans au Mozambique (Agadjanian V., 1998). Par 26% à 38% des femmes dans deux régions du Nigeria (Mahler K., 1999).

2. 1. 3. Approche Socio-économique

A. Les raisons économiques expliquent l'avortement

Des difficultés économiques peuvent conduire certaines de femmes à pratiquer l'avortement provoqué. Ces femmes soulignent des difficultés matérielles à assumer la charge d'un enfant, l'incompatibilité chez les femmes, à gérer simultanément l'activité économique et la charge d'un enfant, etc.

Ces difficultés économiques sont fréquemment citées parmi les motifs qui justifient l'avortement dans la plupart des pays tels qu'au Nigeria (Renne, 1996), en Tanzanie (Mpangile et al. 1999), l'Ethiopie (Getahun et Berhane, 2000). Au Mozambique, 41% des femmes évoquent leurs problèmes économiques comme motifs d'avortement (Agadjanian, 1998) ; 22,5% en Ethiopie (Kebede et al. 2000) ; 13.5% au Sénégal (Koly, 1991). Au Gabon, un tiers des femmes dit être confrontée à des difficultés économiques ou vouloir poursuivre l'activité professionnelle (Barrère, 2001).

A Douala et Yaoundé, le deuxième motif cité par les femmes pour justifier l'avortement est le manque de moyens financiers (39,6%) (Ngwé et al. 2005). En Ouganda, les femmes recourent à l'avortement pour pouvoir poursuivre leurs activités si leur partenaire ne veut pas reconnaître la grossesse (Kasolo, 2000).

Les grossesses non désirées et l'avortement sont les conséquences en Afrique des rapports sexuels à but lucratif ou matériel. En effet, certains hommes riches qui promettent de l'argent, des cadeaux à de jeunes femmes en échange de relations sexuelles non protégées, abandonnent celles-ci lorsque survient une grossesse. Ne pouvant subvenir aux besoins du nouveau né, par crainte des parents ou sous pression de ces hommes, elles sont obligées d'interrompre de telles grossesses, souvent de manière clandestine et dangereuse.

En outre, la pauvreté et la misère contraignent certaines femmes à adopter des comportements sexuels à risque, notamment les rapports sexuels non protégés. Ces dernières s'exposent ainsi aux infections sexuellement transmissibles et aux grossesses non désirées qu'elles expulsent le plus souvent.

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