WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le fonctionnement d'une ASBL et sa contribution dans l'encadrement des jeunes et enfants défavorisés cas du CAJED

( Télécharger le fichier original )
par Emmanuel BARAMBESHA MANIRIHO
Université Libre des Pays des Grands Lacs, Goma - Grade en gestion des entreprises 2004
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES

GRANDS-LACS

U.L.P.G.L

BP 368 Goma

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

Le fonctionnement d'une ASBL et sa

contribution dans l'encadrement des jeunes et

enfants défavorisés cas du CAJED

Par :

Emmanuel BARAMBESHA MANIRIHO

Travail de fin de cycle présenté en vue de l'obtention du diplôme de gradué en gestion des Entreprises

Option : Gestion des Entreprises

Directeur : Prof. KIMBUANI MABELA Gaston

2004

EPIGRAPHE

~Le seigneur est dans toutes ses actes,

fidele en tous ses actes ~

Psaume 145(144) 17:

-- ii

DEDICACES

A mon pere RUGANITWA RI B.

A ma mere BANYANGABOSE N.

A mon feu grand-père BAZAMBANZA

A mes frères et soeurs : MUKASA I., NIYONSENGA T., UMWIZA B., MAOMBI S., AMANI R.

A mes oncles, tantes et connaissances, etc.

Je dédie ce travail.

--

iii

REMERCIEMENTS

Au terme de notre travail du premier cycle de notre formation universitaire en gestion et administration, voici un travail, résultant d'une solide concentration humaine. La persévérance, la patience, la volonté, le travail et la prière ont été d'une grande utilité dans la réussite de ce travail.

C'est enfin pour nous le temps d'adresser nos sincères remerciements à tous ceux qui de près ou de loin ont apporté leur contribution pour l'édification de ce travail.

Notre gratitude va tout d'abord au chef de travaux KIMBUANI M. Gaston et à l'assistant NEKA MBASA Jöel qui ont accepter de diriger notre travail en dépit de toute leurs multiples préoccupations. Leurs esprits de rigueur scientifique, leur remarques pertinentes ont donné la fond et la forme définitive à notre travail.

Certes, le temps nous fait défaut, mais nous ne pouvons permettre de taire ce qu'ont été et faire pour nous nos grands amis et camarades : DUSHIME K.,Antoine, BIZUMULEMI NGABO K., MUSAFIRI KERAKABO S., KALUME D.G, KANDOLO M. Janvier, BAHATI NZINGA , etc. comprennent que le vocabulaire nous manquent pour exprimer notre reconnaissance pour leur compassion et leur affection et esprit d'équipe qui resteront dans notre coeur.

Enfin nous ne pouvons pas terminer sans adresser notre reconnaissance aux agents de CAJED plus précisément au coordinateur Gilbert MUNDA et le secrétaire Zacharie BIZIMANA pour la serviabilité qui ont témoigné en nous donnant les informations nécessaires pour l'élaboration de notre travail ; qu'ils trouvent notre profonde gratitude à travers ce travail.

A tous nous disons merci. BARAMBESHA MANIRIHO Emmanuel

0. INTRODUCTION 0.1. PROBLEMATIQUE

La République Démocratique du Congo (RDC) est l'un des pays pauvres du monde qui souffrent d'un sous développement chronique. Elle a été déchirée par deux guerres successives, celle de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération (AFDL) et du Rassemblement congolais pour la Démocratie (RCD), dites de libération qui ont accentué la misère et ont entraîné par voie des conséquences beaucoup de problèmes socio-économiques notamment la pauvreté, la délinquance juvénile, la mortalité précoce des enfants et jeunes, l'irresponsabilité des parents vis-à-vis des enfants, etc.

Cependant, chaque communauté trouve sa raison d'être dans la satisfaction de certains besoins qu'elle procure à ses membres. La nation par exemple, assure la sécurité de ses membres et de leurs biens. La communauté religieuse procure une satisfaction morale et / ou spirituelle à ses adhérents. La famille quant à elle, constitue la base de l'éducation et de l'affectivité. Au niveau des nations, les gouvernements restent les premiers garants du bien-être des citoyens et autres personnes vivant dans son espace territorial. Si, en théorie toutes les constitutions affirment haut et fort ce principe, la réalité est, dans bien des cas aux antipodes de ce voeu pieux.

En effet, bon nombre de gouvernements, surtout ceux des pays du tiers monde en général et celui de la RDC en particulier, ont failli à leur mission : garantir la sécurité sociale à leur population, les soins médicaux, la scolarisation des enfants, la sécurité alimentaire, etc.

La jeunesse en particulier étant mal encadrée, surtout que c'est sur elle que repose l'avenir de la nation, ne sachant à quel saint se vouer, se charge, avec des moyens de bord, de sa propre survie, met en place une gamme des mécanismes d'adaptation en s'investissant plus souvent dans la délinquance. Cette réalité pourtant déplorable rencontrée en RDC et dans la ville de Goma en particulier, parfois avec beaucoup d'ampleur en ce sens que la crise y sévi depuis plusieurs décennies, freine le développement socio-économique de ce pays.

Devant la gravité de la situation il s'observe depuis un certain temps une certaine prise de conscience dans le chef des organisations de tous genres qui se bousculent pour venir au secours de cette jeunesse en désarroi. Au nombre de ces organisations, se trouve le Concert d'Actions pour Jeunes et Enfants Défavorisés (CAJED). A un moment

où on assiste à un foisonnement des ONG et autres associations de défense des droits de l'Homme, des droits de la femme, de l'environnement, le fait que le CAJED ait choisi les jeunes et enfants défavorisés a attiré notre attention. Aussi, avons-nous voulu saisir le bien-fondé d'une telle initiative. Par rapport à cette visée, la principale question qui émerge peut être libellée comme suit : Le CAJED apporte-t-il une réelle contribution à la résolution du problème de l'enfance défavorisée dans la ville de Goma ou au contraire son existence n'est qu'une organisation de trop ? De façon concrète, nous cherchons à répondre aux interrogations spécifiques suivantes :

1° Quelles sont les actions réalisées à ce jour par le CAJED ?

2° Comment cette institution gère ses ressources financières ?

3° De quel ordre sont les difficultés éprouvées par cette organisation dans la réalisation de sa mission ?

0.2. HYPOTHESES DU TRAVAIL

La mise en oeuvre d'une série des questions débouche nécessairement sur des hypothèses. Celles-ci naissent donc à partir des questions posées au niveau de la problématique.

« L'hypothèse est une proposition de réponses à la question posée. »1 Elle est généralement considérée comme « la transposition directe d'une proposition théorique dans le monde empirique. Une hypothèse établit une relation qui peut être vérifiée empiriquement entre une cause et un effet, supposé. Une hypothèse est donc un énoncé formel des relations attendues entre au moins une variable indépendante et une variable dépendante »2.

Bref, une hypothèse est une affirmation provisoire concernant la relation entre deux ou plusieurs variables, concernant le fonctionnement a priori ou a posteriori d'une institution. Cette affirmation provisoire implique également une prise de position du chercheur face au fait observer. Une hypothèse du travail est donc une idée directrice, une tentative d'explication de faits formulée au débutant, de la recherche et destinée ou maintenue d'après le résultat de l'observation »3

1 M. GRAWITZ, lexique des sciences sociales, Paris, DALLOZ, 2000, p. 360.

2 A.P. CONTANDRIOPOULOS, savoir préparer une recherche. La définir, la structurer, la financer, presse de l'université de Montréal, 1990, p. 30.

3 F. ESISO, Méthodes de recherche en science sociales, cours inédit, UNIKIS/ CUEG, FSSAP/ G3 SPA, 1999- 2000, p. 18.

Compte tenu des préoccupations évoquées ci- haut, nous émettons les hypothèses suivantes : Considérant le célèbre adage selon lequel la plus belle fille du monde ne donne que ce qu'elle a, nous postulons que, pour l'essentiel les actions de CAJED en faveur des jeunes ne seraient que le reflet de ses moyens et se concentreraient davantage vers une préparation des jeunes à leur réinsertion dans la vie normale. Cette dernière exigeant beaucoup plus de ressources serait réservée aux institutions plus outillées comme la famille et l'Etat.

La mise en oeuvre de différentes actions s'appuierait à titre principal sur l'appui financier de bailleurs de fonds externes comme cela est la règle dans notre environnement. Cependant la gestion des ressources financières traduirait une volonté de pérennisation de l'oeuvre entreprise. D'où, le CAJED pratiquerait une gestion financière basée sur l'incertitude dans la mesure où, le tout dépend du bon vouloir des bailleurs de fonds qui sont susceptibles de changer dans le temps.

Dans la vie des organisations sociales, les besoins évoluent avec le temps en rapport notamment avec la prise de conscience de la population de réalisations mises en oeuvre. Ainsi, au fil de temps il s'observe souvent un décalage entre les moyens disponibles et les problèmes à résoudre. Le CAJED ne faisant pas exception à cette réalité, nous pensons qu'il éprouverait des difficultés de tous genres mais avec une prédominance des difficultés de nature financière. Ce qui pourrait, à la longue, rendre son action plus ou moins inefficace.

0.3. CHOIX, BUT ET INTERET DU SUJET

Le souci qui guide la réalisation de ce travail est de saisir la contribution à la résolution du problème de l'enfance en difficulté et les moyens mis en oeuvre pour réaliser cette mission.

En effet, la résolution d'un problème commence par la compréhension de ses différents aspects. Il constitue ainsi une base de données pour les recherches ultérieures dans le domaine sociale et économique.

Hormis de cadre purement théorique, l'intérêt pratique de ce travail est évident. Dans un pays où on assiste à une délinquance et à une indigence de la part des jeunes et enfants, parfois à un niveau très exagéré, les institutions d'encadrement des jeunes et enfants défavorisés s'annoncent comme une solution palliative inévitable.

Ce travail, par delà des limites inhérentes à toutes oeuvre humaine, permettra de saisir les mécanismes utilisés par les institutions d'encadrement des jeunes et enfants

défavorisés et les possibilités de renforcer ce secteur qui semble reculer au moment où le besoin se fait sentir surtout après le choc subit par la ville de Goma du fait de l'éruption du volcan NYIRAGONGO en date du 17 janvier 2002, ainsi que la destruction du tissu économique du pays par la crise. Faire comprendre à l'Etat, par le biais de ce travail, le bien fondé du soutien des initiatives des institutions d'encadrement des jeunes et enfants désoeuvrés et plus particulièrement le CAJED qui constitue l'objet principal de cette étude.

0.4. METHODOLOGIE

La recherche scientifique exige le recours aux méthodes et techniques pour collecter, traiter et analyser les données.

Selon Madeleine GRAWITZ : « la méthode est constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par le quelle une discipline cherche à atteindre les objectifs qu'elle poursuit, les démontrés et les vérifiés »1

« Une technique de recherche est un procédé opératoire rigoureux, bien définie, transmissible, susceptible d'être appliqué à nouveau dans les mêmes conditions adapté au genre de problème et de phénomène en cause (en étude) »2

Pour la récolte de données de la présente étude nous nous sommes servi des techniques ci-après :

La technique documentaire. Technique principale de récolte de données, elle a permis de compulser les statistiques des activités du CAJED ainsi que les états financiers de cette organisation.

L'interview. En vue de comprendre le sens des informations retrouvées dans les rapports d'activités certaines questions ont été posées aux responsables du CAJED.

Les données ainsi rassemblées ont été traitées à l'ordinateur grâce au progiciel Microsoft Excel.

0.5. DELIMITATION DU SUJET

Notre étude se limite sur le CAJED « Concert d'Actions pour Jeunes et Enfants Défavorisés », qui est une association sans but lucratif, oeuvrant pour l'encadrement des jeunes et enfants désoeuvrés (délinquants) dans la ville de Goma. Il s'étend sur trois exercices successifs. Il s'agit des exercices 2001, 2002 et 2003.

1 M. GRAWITZ, Op. Cit., P. 301.

2 M. GRAWITZ, Op. cit,. p. 318.

0.6. CANEVAS DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion générale, ce présent travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier porte sur le cadre conceptuel et donc l'approche théorique. Le second parle de la présentation du CAJED. Enfin, le troisième chapitre présente les résultats.

Chapitre Premier : CADRE CONCEPTUEL

Pour faciliter la compréhension de ce travail, il sied de préciser le sens de principaux concepts de base qui en constituent le fondement théorique.

Ainsi dans ce chapitre notre raisonnement va s'articuler autour du concept « Association sans but lucratif ».

I.1. APERÇU GENERAL SUR LES ASBL

I.1.1. DEFINITION

« L'ASBL est un groupement d'associés dont l'élément constitutif est que le but de partager les bénéfices réalisés entre associés n'existe pas. Elle est donc à terme simple, la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d'une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices. »1

Toutefois, il convient de différencier une ASBL d'une société commerciale : d'une part, la société commerciale jouit d'une pleine capacité juridique alors que l'association ne peut posséder et administrer que les cotisations de ses membres et les immeubles strictement nécessaires à l'accomplissement du but qu'elle poursuit ; d'autre part, en cas de dissolution, les membres de l'association peuvent seulement rendre leurs apports : ils n'ont aucun droit sur l'actif restant, lequel est généralement dévolu à une autre association poursuivant le même but que l'association dissoute.

La distinction entre l'association et la société commerciale est importante en plusieurs points de vue. Sont commerciales, toutes les sociétés à but lucratif qui ses sont constituées dans les formes de code de commerce.

De sa part, Gérard SOUSI pense aussi que « l'association doit avoir un but autre que le partage des bénéfices : on dit généralement qu'elle ne doit pas avoir un but

1 B. TSASA, Comptabilité des sociétés, Cours inédit, G2, Gestion et administration, ULPGL/ GOMA, 2004, p. 8

lucratif. Il faut nuancer cette affirmation. L'absence des buts lucratives ne doit pas être recherchée au niveau du groupement, mais à celui de ses membres »1

Ainsi, l'ASBL est, de par sa nature et son objet, soit :

- une association à caractère culturel, social, éducatif ou économique ; - une organisation non gouvernementale ONG en sigle ;

- une association confessionnelle.

Les ASBL peuvent être du droit congolais lorsque leur sièges sociaux ses trouvent au congo. Et elles peuvent être du droit étranger exerçant ses activités au Congo dans le cas ou elle à reçue l'autorisation du président de la république démocratique du Congo donné par décret sur proposition du ministre de la justice. Selon qu'elle est à caractère économique, culturel, éducatif où social, l'association étrangère requiert au préalable l'avis et l'enregistrement auprès du ministère de la justice. Selon qu'elle est à caractère économique, culturel, éducatif ou social l'association étrangère requiert au préalable, l'avis et l'enregistrement auprès du ministre ayant dans ses attributions le secteur d'activités visées.

1. ORGANISATION NON GOUVERNEMENTALE « ONG ou ONGD »2

Une ONG est une ASBL dotée de la personnalité juridique dont l'objet concourt au développement social, culturel et économique des communautés locales.

Une ONGD est une association des personnes qui visent une amélioration durable, participative et consciente des conditions de vie des populations et dont la création ne résulte pas de la décision d'une institution étatique, sa finalité étant de promouvoir la personne humaine dans toutes les dimensions culturelles, sociales, économiques, politiques, sans discrimination de sexes, idéologiques, de race, de la religion ni de l'ethnie.

Toutefois, il n'y à pas de différence entre ONG et ONGD, le choix revient aux associés.

1 G. SOUSI, les associations, éd. DALLOZ, paris, 1985, p.17

2 Ministère des affaires étrangères de la RDC, code de conduite des ONGD du Burundi, Rwanda et Zaïre, Lwiro du 16 au 19 mars 1993 et Kinshasa du 8 au 12 août 1993, pp.12-18

2. ASSOCIATION CONFESSIONNELLE1

L'association confessionnelle est une ASBL fondée sur la culture ou la pratique religieuse répondant à certaines normes de sécurité et de commodité et garantissant la quiétude des populations environnante.

Pour être fondateurs d'une association confessionnelle il faut remplir les conditions suivantes :

+ être sain d'esprit

+ être d'une bonne moralité

+ être âgé d'au moins 30 ans

+ faire démonstration d'une doctrine religieuse suffisamment élaborée.

I.2. LA CONCEPTION ECONOMIQUE DE L'ASSOCIATION2

Plus personne ne considère aujourd'hui une association seulement comme un groupement de personnes et la notion de mainmorte n'effraie ni le juriste, ni l'économiste. L'association est devenue une forme d'entreprise comme une autre. Cette conception est présente à la fois dans les textes et dans la jurisprudence.

1° TEXTES

L'association ne constitue pas une entité économique dès lors que la plus grande partie des dispositions du code du travail lui sont applicables et qu'elle est considérée comme employeur à part entière.

Une constatation s'impose au juriste : aucun texte n'interdit qu'il soit fait des apports à des associations. La jurisprudence est très large à ce que les associations puissent se procurer des ressources nouvelles et doter du patrimoine nécessaire à leur

bon fonctionnement. La position jurisprudentielle doit être approuver dans la mesure sa conception moderne de l'association favorise le développement de ce groupement en
leur permettant de se procurer les ressources et se doter du patrimoine dont ils ont

1 Journal officiel de la RDC, cabinet du président de la république, loi n° 004/2001 du 20 juin 2001 portant dispositions générales applicables aux associations sans but lucratif et aux établissements d'utilité publique.

2 G. SOUSI, Op. cit, pp. 42-44

besoin ; peu importe que son caractère orthodoxe à l'égard de la volonté de l'Etat soit tout à fait discutable.

2° JURISPRUDENCE

Il est admis de façon certaine par la jurisprudence que les associations peuvent effectuer des actes de commerce, avoir une activité lucrative, posséder un fonds de commerce et constituer une véritable entreprise commerciale.

Les juridictions justifient même l'exercice d'une telle activité commerciale par la nécessité de réaliser l'objet pour lequel l'association à été créée et par le souci d'assurer sa pérennité. Le caractère économique que revêt l'association, légitime le recours à des moyens nouveaux et à des ressources plus efficaces que seules cotisations. Cette conception dynamique et économique de l'association a eu pour conséquence un élargissement progressif de sa capacité juridique dit Gérard SOUSI.

I.3. TABLEAU DE FINANCEMENT (TF)

« Le TF est un document de synthèse qui récapitule l'ensemble des ressources que l'entreprise a obtenu au cours de l'exercice et l'ensemble des emplois aux quels ces ressources ont été affectées »1

1 C. BUISSART, ibid., p. 47

STRATEGIE

Armand DAYAN définit de façon synthétique que « la stratégie concerne essentiellement le mode de couplage de l'entreprise avec l'environnement »1

De sa part, Elie COHEN considère la stratégie comme « l'ensemble des choix et des processus qui déterminent dans leur ensemble les structures internes de l'entreprise et les relations que celle-ci entretient avec son environnement »2

NOTION DE DIAGNOSTIC D'UNE ENTREPRISE

D'une manière générale le diagnostic a pour objectif de faire un bilan d'une situation pour en repérer les points faibles et de proposer des actions pour améliorer les seconds en consolidant les premiers. La démarche de diagnostique peut concerner l'entreprise dans son ensemble et dans ses relations avec l'environnement, comme lors de la réflexion stratégique. Elle peut aussi se concentrer sur une partie de l'entreprise, une fonction ou un service. Ainsi, l'on peut se poser la question suivante :

Pourquoi diagnostiquer ou analyser ?

P. CHARPENTIER pense « qu'à la différence de l'audit qui est une procédure de contrôle de l'exécution des objectifs, le diagnostic a pour vocation de porter une vocation sur une situation donnée après en avoir dégagé les traits principaux et de formuler des propositions. Pour lui, un diagnostic comporte trois dimensions essentielles qui sont :

- une dimension descriptive : Correspondant à une « mise à plat » de l'existence ;

- une dimension analytique : à partir de l'existant sont identifiées les faiblesses

qu'il conviendra de corriger pour accroître l'efficacité et les forces ou les

potentielles qu'il faudra mettre en valeur et / ou améliorer encore ;

- une dimension prescriptive : Consistant en proposition d'actions relatives au développement de l'entreprise ou à son fonctionnement »3

1 A. DAYAN, Manuel de gestion, V.1, éd. Ellipses, Paris, 1999,p. 62

2 E. COHEN, dictionnaire de gestion, éd. La couverture, Paris, p. 335

3 P. CHARPENTIER, Organisation et gestion de l'entreprise, éd. NATHAN, Paris, 1997, p. 335

Chapitre Deuxième : PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE

L'institution qui fait l'objet de notre travail est dénommée « Concert d'actions pour jeunes et enfants défavorisés, CAJED en sigle ». Dans ce chapitre il est question de brosser les grandes lignes concernant l'organisation et le fonctionnement de cette institution. Ainsi, tour à tour nous développons les idées concernant la localisation géographique, les objectifs, le statut juridique, l'historique nous allons parler essentiellement de CAJED/Goma.

LOCALISATION

Le siège de l'association ou du CAJED est établi en République démocratique du Congo, précisément dans la province du Nord- Kivu, commune de Karisimbi, avenue salongo 2, n° 126 et 129, paroisse notre Dame d'Afrique, diocèse de Goma. Son bloc administratif se situe dans le quartier Ndosho, toujours dans la commune de Karisimbi.

OBJECTIFS DU CAJED

Dès sa création, le premier octobre 1992, cette association qui s'appelait » centre d'accueil et de formation pour les jeunes et enfants de la rue CA. FO. J. E. R. en sigle avait pour objectif précis d'organiser dans divers domaines d'intervention, des actions visant globalement la promotion intégrale des enfants défavorisés. Cette appellation a été revue et l'association s'appellera désormais CAJED.

A cet effet, l'association attend poursuivre notamment ce qui suit :

> Rencontrer, enquêter et sensibiliser à leur bien-être les enfants et jeunes défavorisés communément appelés « enfant ou jeunes de la rue » ;

> Offrir a ces enfants ou jeunes, un cadre de vie agréable procurant un hébergement aux véritables cas sociaux dans les familles d'accueil ou dans les écoles ou les ateliers de formation professionnelle adaptés à leur situation.

> Aménager et animer les espaces de loisir, les groupes culturels, les groupes coopératifs pouvant faciliter aux jeunes en difficultés la réinsertion dans la vie sociale normale.

> Sensibiliser la population de la province du Nord- Kivu en général à participer aux actions en faveur des enfants et jeunes défavorisés en particulier, renforcer la responsabilité des parents et former les éducateurs spécialisés aux difficultés des enfants et jeunes délinquants.

> CAJED est constitué pour une durée indéterminée selon l'article 4 de son règlement intérieur.

STATUT JURIDIQUE

Le CAJED est une Association sans but lucratif régi par l'arrêté ministériel n° 130/ CAB/ ASO/ 96 du 12/ 08/1996 portant agrément d'une association sans but lucratif dénommée « concerts d'actions pour jeunes et enfants défavorisés ».

CONDITIONS D'ADHESION AU CAJED

Pour être membre du CAJED, il faut :

6
· Avoir incarné l'esprit du CAJED marqué par l'amour des pauvres, l'abnégation, la disponibilité et l'honnêteté ;

6. Avoir vécu une expérience d'au moins deux ans avec les enfants ou jeunes défavorisés ;

6. Accepter de prendre en charge au moins un enfant ou jeunes en difficulté par parrainage ou par hébergement ;

+ Jouir d'une bonne réputation (moralité) ;

+ Etre proposé comme nouveau membre par le comité exécutif parmi les membres affiliés.

NB : un membre peut perdre sa qualité par démission personnelle, par décès ou par radiation de la liste des membres prononcée par l'assemblée générale sur proposition du conseil d'administration.

I.5. HISTORIQUE

Le CAJED, est la nouvelle dénomination d'une organisation créée le 1er octobre 1992, sous le nom de CAFOJER (Centre d'Accueil et de formation pour Jeunes et enfants de la rue.

Dans le souci de contribuer au développement intégral de l'homme du Nord Kivu en particulier, un groupe des jeunes laïcs, chrétiens, mit la foi en Christ et, ayant vécu avec des personnes défavorisées, se décida à se mettre au service des jeunes et enfants en difficulté communément appelés enfants de la rue. En vue de susciter en eux un nouvel élan, s'occupant de l'épanouissement de leur propre capacité et de les encadrer ainsi dans la vie jusqu'à l'âge de la majorité pour qu'en fin de compte puissent se rendre utile à eux-mêmes et à la société.

Ce service entend collaborer avec toute personne physique et morale de bonne volonté disposée à y prêter main forte pour réaliser les objectifs assignés. Un même esprit d'amour et d'abnégation doit impérativement nous animer, nous lier les uns aux autres et nous attacher aux jeunes et enfants en difficulté. Nous les trouvons consignés dans les conventions relatives aux droits de l'enfant notamment à ses articles 20 et 23, un autre engagement répond aussi aux recommandations du conseil de Vatican faites aux laïcs en matière de développement dans l'église et dans le monde.

L'initiateur du CAJED, Faustin GAHIMA avait le projet d'être le premier répondant à l'action tout au moins dans la phase initiale et de restructuration du CAFOJER. Mais suite à cette nomination « enfants de la rue », les enfants ne voulaient plus de cette expression d'où on a préféré changer en CAJED (Concert d'actions pour jeunes et enfants défavorisés).

II.6. L'ORGANIGRAMME DU CAJED

« Un organigramme est un graphique représentant de façon synthétique l'ensemble de la structure d'une entreprise. Ce schéma permet de visualiser la place de chaque fonction et les relations de travail existant entre celles-ci. Il montre l'ordre salon lequel elles s'articulent, leur recouvrement si tel est le cas, permet de clarifier les conflits de compétence et d'autorité »1.

1 G.J.B. PROBST et al, organisation et management, éd. D'organisation, paris,1992, p. 42

AG

CA

COORD

COMMISSION DE
SURVEILLANCCE

--

 

15

ENSEIGNEMEN TS EP

SERVICE

 
 

SERVICE DE PROTECTION

 

SERVICE DE

 

SERVICE DE SANTE

 

SECRETARIAT ET

D'EDUCATION

 

ET 9NTEGRATION DES

 

PRODUCTION

 

ET NUTRITION

 

COMPTABILITE

 
 

ENFANTS

 

ET LOGISTIQUE

 
 
 
 

SUIVI SCOLAIRE

POINT D'ECOUTE

ATELIER DE FORMATION

DISPENSAIR E ET

PHERMACIE

CENTRE DE TRANSIT

CAISSE

Error!

CANTINE

 

ATELIERS DE PRODUCTION

 

CHAUFFEURS

 
 
 
 
 

II.7. ORGANISATION

Le CAJED est constitué par quatre organes qui sont :

1. l'assemblée générale (AG)

2. le conseil d'administration (CA)

3. la commission de surveillance (CS)

4. le conseil de coordination (CC)

1° L'ASSEMBLEE GENERALE

L'assemblée générale est l'organe suprême du CAJED. Elle est présidée par le président du conseil d'administration. Elle est formée des membres effectifs, des membres affiliés, des membres sympathisants et des membres d'honneur. Ces derniers peuvent être invités entant qu'observateurs.

Elle se réunit une foi par an en session ordinaire. Elle peut se réunir en session extraordinaire chaque foi que les circonstances l'exigent. Seuls les membres effectifs et les membres affiliés ont une voix délibérative.

2° LE CONSEIL D'ADMINISTRATION

Le conseil d'administration est l'organe responsable de la bonne marche du CAJED et de l'assemblée générale. Il siège deux fois par an, mi- décembre, mais il peut se tenir en session extraordinaire en cas d'urgence ou de nécessiter. Les invitations sont envoyées au moins une semaine avant la rencontre. Le conseil d'administration siège et délibère à la majorité absolue de ses membres. Le conseil d'administration est composé d'un président, un vice-président, un secrétaire- rapporteur et deux conseillers dont l'un est délégué par l'évêque.

Le conseil d'administration s'occupe notamment :

a. En matière d'administration :

· approuver le programme d'activité de l'année en cours ;

· prononcer l'exclusion provisoire de(s) membre(s) ;

· proposer à l'assemblée générale l'admission, la démission ou l'exclusion temporaire/ définitive d'un ou des membres ;

· Elaborer les projets des grandes décisions, les nouvelles orientations de la politique salariale.

b. En matière budgétaire :

· Recevoir le rapport financier de l'exercice échu ;

· Voter le budget pour l'exercice prochain ;

· Le président est consignataire de sortie des fonds placés dans les comptes ouverts au nom de l'association.

En revanche, le conseil de coordination est composé de trois membres à savoir : le coordinateur et ses deux adjoints. Ils sont tous chargés des principaux secteurs d'activité (administration, gestion et le social) suivant les nécessités.

Les conseil de coordination se tient deux fois par an. Il est convoqué par le coordinateur en séance restreinte. En cas d'urgence, le coordinateur peut convoquer le conseil de coordination. Le coordinateur et les autres membres du conseil de coordination sont nommés sur base de compétence, et cela par le conseil d'administration.

Le fonctionnement de la coordination ainsi que les attributions de son personnel sont définies dans le règlement d'ordre intérieur. Le quorum et les modalités de délibération sont les mêmes que pour le conseil d'administration. Le coordinateur s'occupe de la gestion courante de l'association. Le conseil de coordination a le mandant de solliciter le concours et la contribution des membres d'honneur et des membres sympathisants.

II.7.1 LA REPARTITION DES TACHES SELON LES INSTANCES

II.7.1.1. LE COORDINATEUR

Il administre ou gère journellement le CAJED, Il gère le personnel et l'apprécie au premier degré, il exécute toute autre tâche lui confié par le conseil d'administration, supervise les activités d'encadrement des jeunes et enfants défavorisés en milieu ouvert

et en milieu fermé, élabore à l'intention du coordinateur des près projets dans le cadre de son service.

II.7.1.2. LE CHEF DE SERVICE SANTE ET NUTRITION

Il gère le dispensaire et assure les soins de santé aux enfants et jeunes défavorisés et aux agents ; il élabore à l'intention du coordinateur des près projets dans le cadre de son service ; exécute d'autres tâches lui confiées par le coordinateur.

II.7.1.3. LER CHEF DE SERVICE DE PRODUCTION ET LOGISTIQUE

Il supervise les activités de production et /ou d'autofinancement à tous le niveaux ; il assure le service maintenance des machines et matériels roulants ; élabore à l'intention du coordinateur des près projets dans le cadre de son service et exécute toute tâche lui confiée par le coordinateur.

II.7.1.4. LE SECRETAIRE COMPTABLE

S'occupe saisi et classement des correspondances ; gère les stocks, assume la responsabilité du matériel de bureau mis à sa disposition ainsi que sa maintenance ; Exécute toutes autres tâches lui confiés par le coordinateur.

II.7.1.5. LES ASSISTANTS SOCIAUX EN MILIEU OUVERT

Ils écoutent, identifient, enquêtent, orientent et font la médiation familiale des enfants de la rue.

II.7.1.6. LES EDUCATEURS CHARGES DES SUIVIT SCOLAIRES

Ecoutent, enquêtent, orientent et font les réunifications des jeunes assistés par CAJED dans MASISI et RUTSHURU ; Ils s'occupent des paiements des frais scolaires des enfants et jaunes défavorisés.

II.7.1.7. L'EDUCATEUR PERMANENT

S'occupe de l'accueil et veille sur les enfants au centre d'accueil et hébergement CAJED. Il gère le patrimoine à sa disposition au centre d'accueil et hébergement, documente les jeunes et enfants défavorisés.

II.7.1.8. EDUCATEUR MENUISIER

Il assure la formation théorique et pratique aux jeunes et enfants défavorisés dans les ateliers de menuiserie ; il leur assure l'alphabétisation fonctionnelle pour une meilleure formation professionnelle en menuiserie.

II.8. FONCTIONNEMENT DU CAJED

Ces éléments pouvaient bien être intégrés dans la présentation du CAJED. Il n'y a donc rien des données de recherche ici. La raison d'être de toute institution et de produire un bien ou un service pour le bonheur de l'homme.

Le CAJED s'inscrit aussi dans cette logique en offrant des services presque gratuits dans le cadre de l'assistance sociale. Cette assistance philanthropique se déroule dans un processus bien défini. En effet, au départ c'est l'AG qui donne son coup d'envoi à travers sa réunion ordinaire qui se tient chaque année (une foi par an en session ordinaire comme nous l'avion souligné précédemment). Cette rencontre a pour but de définir le programme général de l'association. C'est celle- ci qui constitue la ligne de conduite de toutes les unités dans l'accomplissement de leurs tâches. C'est veut dire que c'est le bureau de l'exécutif qui coordonne toutes ces unités, s'acquitte de ses tâches techniques dans les orientations définies par l'assemblée générale.

II.8.1. LES ACTIVITES DU CAJED

Le CAJED oeuvre dans deux milieux à savoir : - le milieu ouvert (travail sur le terrain)

- et le milieu fermé (travail de bureau)

A. LE MILIEU OUVERT OU TRAVAIL SUR LE TERRAIN

Le CAJED envoie sur le terrain des agents appelés « assistants sociaux » qui ont pour mission de rencontrer les jeunes et enfants délinquants ou défavorisés dans la rue afin de recueillir des renseignements nécessaires sur leur mode de vie (sociale).

Les activités fêtent par les assistants sociaux tant aux points d'écoutes que sur le terrain sont les suivantes :

· Rencontre, écoute, identification, sensibilisation des enfants de la rue ;

· Visites, médiations et réinsertion familiales enquêtes et suivis de réunifications familiales ;

· Accueil et hébergement des cas sociaux au centre de transit CAJED Mabanga et NDOSHO ;

· Appui pédagogique, matériel et logistique aux jeunes et enfants encadrés en scolarisation, en formation des métiers, en attente d'orientation ;

· Défense des droits de l'enfant et suivis des cas d'arrestation ;

· Animations culturelles (jeux, sport, loisir) ;

· Campagne de sensibilisation à l'hygiène et animation sanitaire en milieux ouverts (point d'écoute et orientation) et au foyer d'accueil du CAJED et en ménages autogérés ;

· Ateliers de réflexion avec les enfants et jeunes défavorisés.

B. MILIEU FERME OU TRAVAIL DE BUREAU

Ceci est un milieu restreint ou s'opèrent toutes les activités administratives et de coordination, les activités auxiliaires ( les ateliers de formation, les foyers et les internats des enfants en transit avant d'être réunifié. Par exemple les enfants rapatriés non accompagnés et n'ayant pas encore trouvé de familles d'accueil etc.).

Le milieu fermé est constitué par les bureaux suivants :

LE BUREAU DE COORDINATION

Ce bureau coordonne toutes les activités du CAJED, approuve et examine les rapports, les projets et touts autres dossiers qui engagent la maison. La coordination est l'organe de décision et de planification.

2° LE BUREAU DE PROTECTION ET REINTEGRATION DES ENFANTS ET JEUNES DEFAVORISES

Il se charge de toutes les activités liées à l'éducation, à la formation et à la scolarisation des enfants et jeunes défavorisés. Il s'occupe aussi de la supervision des activités des écoles crée par CAJED.

3° LE BUREAU DE SERVICE DE SANTE

Ce bureau héberge des services d'infirmerie et ceux de l'intendance. Dans le service d'infirmerie, on traite certains cas qui ne demandent pas d'intervention grave. On fabrique ici des médicaments traditionnels et dans ce cas on collabore avec l'association MUUNGANO SOLIDARITE pour cas graves et donc transférables à d'autres hôpitaux.

LE BUREAU DE PERMANENCE

Ce bureau est chargé de la réception des nouveaux cas. Il organise les activités des enfants, gère les dossiers des ceux-ci, fait des contactes avec l'environnement externe c'est-à-dire avec les personnes de bonne foi voulant apporter une aide ou qui veulent avoir d'informations sur le CAJED. Il s'occupe aussi de la distribution des vivres aux enfants et jeunes défavorisés.

II.8.2. LES RESSOURCES DU CAJED

A. RESSOURCES HUMAINES

Le CAJED comprend en son sein des membres initiateurs ou promoteurs adhérents ou affiliés et des membres d'honneur ou sympathisants. Il dispose en ce moment 18 agents dont 12 à temps plein (c'est-à-dire qui ont des contrats à durée indéfinie) et 6 travailleurs à temps partiel.

B. RESSOURCES FINANCIERES

Les ressources financières du CAJED proviennent :

- des cotisations des membres, dons, legs, aides issues des partenaires locaux et étrangères (MANOS UNIDAS/Espagne, CARITAS, EMMAÜS INTERNATIONAL, bureau diocésain de développement Goma (BDD), COFOD.

- Activités de production organisées par et pour les enfants et jeunes défavorisés (la menuiserie, la coupe et couture, boulangerie et pâtisserie).

C. RESSOURCES MATERIELLES

Le CAJED à quelques biens meubles et immeubles parmi lesquels nous pouvons citer : un bâtiment en matériaux durable qui est le bloc administratif, une camionnette 4 fois 4, un mini bus de marque HIACE, quelques ordinateurs, panneaux solaires, photocopieuses, un bâtiment en planches servant le dortoir des enfants en transit, un bâtiment en planches qui et le dispensaire, etc.

II.8.3. LES PARTENAIRES DU CAJED

1. LE CAFOD

Celui-ci reste pour le CAJED un partenaire le plus dynamique de part ses subventions dans la scolarisation des et dans la formation des jeunes et enfants défavorisés,. Son appui continu dans le paiement des salaires du personnel du CAJED. Le renforcement du partenariat CAFOD-CAJED se développe progressivement grâce à l'appui conseil de la CARITAS/ Goma.

2. EMMAÛS Il a financé la rénovation du centre de référence CAJED/NDOSHO.

3. LE CICR/GOMA

Le comité international de la croix rouge (CICR) à, dans ses activités, le volet de recherche active des parents ou proches des enfants non accompagnés (ENA) séparés de leurs familles à cause de différentes guerres qui secouent la région des grands lacs.

Ainsi, les ENA que CAJED récupèrent à partir de la rue et ceux qui sont récupérés par le CICR à travers la province, transitent par CAJED en attendant qu'il retrouve leurs parents ou proches. C'est dans ce cadre que se situe le partenariat de CAJAD-CICR qui ne cesse de se développer. Pour alléger la tâche et hébergement de ces ENA au CAJED, le CICR contribuent à leur prise en charge en apportant des vivres et non-vivres en faveur des enfants et jeunes défavorisés.

4. LE SCF (UK)

Le save the children fund (United King dom) s'intéresse au volet promotion de l'enfant où il se lancé dans un programme de démobilisation des enfants soldats (PDES). Le concours de CAJED dans la protection d'enfants et défense des droits de l'enfant se situe dans l'accueil et hébergement quand SCF (UK) vient de réussir leur démobilisation et ce, pendant le temps nécessaire de remplir les dernières formalités auprès des autorités civiles et militaires de Goma car les enfants et jeunes défavorisés viennent des différentes provinces du pays. Ce concours s'étend aussi au suivi de réunification sur une bonne partie de la ville de Goma.

Le SCF (UK) contribue ainsi à la prise en charge de ces enfants ex-soldats en apportant un complément en vivres et une participation aux frais de suivi de réunification.

5. LE PAM

Dans ses activités en milieu ouvert CAJED rencontre des enfants et jeunes de la rue malades, sans abri, vulnérables, etc. ce qui amène CAJED à les accueillir et à les héberger et à organiser une cuisine communautaire pour eux en vue de leur

rétablissement sanitaire et leur réinsertion. La coordination CAJED à soumis de « projets de FOOD for work » au PAM pour :

- Aménagement d'un champ communautaire à Ndosho ;

- Au ménage d'accueil des enfants réunifiés ;

- Aux enfants en formation des métiers.

5. DOSSIER PARRAINAGE VINGT ORPHELINS

Ce dossier bénéficie du savoir-faire du révérend père MICHEL D'HUART qui joue bien le rôle d'intermédiaire entre CAJED et le donateur qui encore est disposé à renouveler son financement en faveur de ces enfants.

6. MANOS UNIDAS ET EDUCATIONE SINE FRONTEROS (MUESF) Le financement de MUESF était destiné à l'équipement en meubles des salles polyvalentes.

Chapitre Troisième : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DE RESULTATS

Comme l'indique l'intitulé, ce chapitre est consacré à la présentation, à l'analyse et à l'interprétation des principaux résultats de notre étude. Avant d'examiner ces résultats, il sied de présenter les considérations liées à la méthodologie de l'étude car celle-ci détermine non seulement la façon et le genre des informations à recueillir mais aussi et surtout la pertinence de résultat obtenu.

III.1. CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES

La qualité d'un dénombrement statistique et des conclusions qui en seront tirées dépend évidemment du nombre des observations faites et de la valeur des réponses fournies.

Pour nous permettre d'avoir les données relatives à notre travail nous avons fait recours aux techniques ci-après :

- La technique documentaire qui nous a permis de consulter certains documents et archives du CAJED afin d'obtenir certaines informations utiles à notre travail.

- Pour nous permettre d'avoir quelques précisions sur certains aspects internes du CAJED, nous avons procédé par des entretiens avec les responsables du CAJED afin avoir une idée générale sur la manière dont fonctionne cette association. Ceci a été possible grâce à un guide d'entretien.

III.2. RESULTATS DE L'ETUDE

Dans cette partie, il sera question de présenter les résultats de notre recherche et de tenter de comprendre les principales tendances qui s'y dégagent. De façon concrète, il s'agit :

1° De présenter les activités réalisées par CAJED selon les années et de procéder à une approche comparative en fonction des années pour voir l'évolution de ces actions ; 2° D'analyser le financement de CAJED ;

3° Enfin, d'analyser les difficultés éprouvées par cette institution pour voir de quel ordre elles sont.

III.2.1. LES ACTIVITES REALISEES PAR CAJED

Cette section est abordée en deux temps. D'abord, elle présente globalement les

activités conduites par CAJED pour concrétiser ses objectifs en faveur de l'encadrement des jeunes dans la période allant de 2001 à 2003. Ensuite, nous analysons selon les principales catégories des actions, les activités spécifiques en privilégiant une perspective comparative selon les années.

A. Données globales

Dans le tableau ci-après nous présentons les activités réalisées par CAJED pendant les trois exercices (2001,2002 et 2003) qui ont fait l'objet de notre attention.

Tableau n° 1 : Les principales activités réalisées par le CAJED de 2001 à 2003

Catégories Activités réalisées

Ecoute et identification

Contact Accueil et hébergement

Visites et médiation familiales

Orientation scolaire Intégration Apprentissage métier

Réinsertions familiales

Au total, par rapport à ses objectifs, le CAJED organise 6 activités réparties en deux catégories. D'une part la catégorie «contact » (Ecoute et identification, accueil et hébergement, visites et médiations familiales) et de l'autre la catégorie «intégration » (réinsertion familiale, orientation scolaire, apprentissage des métiers).

Le premier groupe comprend des activités visant à préparer les actions à entreprendre dans le deuxième groupe. Par rapport aux cibles visées, ces actions touchent d'une part les premiers bénéficiaires c'est-à-dire les enfants (écoute et identification, accueil et hébergement) et d'autre part les familles (visites et médiation familiales).

La deuxième catégorie rassemble les actions orientées principalement vers le renforcement des capacités des enfants (orientation scolaire, apprentissage de métiers) afin de les rendre utiles à la société et le rétablissement des liens familiaux (réinsertion familiale).

Comme on le voit le succès des actions de la deuxième catégorie est largement tributaire de la réussite des actions de la première catégorie. Il s'agit donc des activités complémentaires.

Tableau 2 : Importance relative des différentes actions menées de 2001 à 2003

Catégories n

%

Activités réalisées

n

%

 
 
 

Ecoute et identification

314

21,9

Contact

1437

43,1

Accueil et hébergement

922

64,2

 
 
 

Visites et médiation familiales

201

14,0

 
 
 

Total

1437

 
 
 
 

Orientation scolaire

886

46,6

Intégration 1900

56,9

Apprentissage des métiers

249

13,1

 
 
 

Réinsertions familiales

765

40,3

 
 
 

Total

1900

 

Total

3337

100,0

 
 
 

De données du tableau ci-dessus, il ressort que, dans l'ensemble pour les trois années analysées, le CAJED a réalisé 3337 actions, dont la grande partie a concerné l'intégration (56,9%) par rapport au Contact (43,1%).

Parmi les activités de Contact, l'accueil et l'hébergement a mobilisé l'essentiel de la catégorie avec 64,2%, suivi de l'écoute et identification (21,0%). Les visites et médiations familiales ont été moins organisées, à peine 201 cas sur un total de 1437 cas recensés dans la catégorie, soit 14%.

Pour la catégorie intégration, deux activités ont prédominé. Il s'agit en premier lieu de l'orientation scolaire (46,6%) et de la réinsertion familiale (40,3%). L'activité la plus faiblement organisée est l'apprentissage des métiers (13,1%).

B. Présentation des données en fonction des catégories des actions

B.1. Les activités de contact

Comme il ressort du tableau 1 ci-dessus, dans la catégorie « Contact », le CAJED a entrepris 3 activités concernant notamment 1° l'écoute et l'identification ; 2° l'accueil et l'hébergement ; 3° Les visites et médiation familiales. Le tableau qui suit tente de suivre l'évolution de ces différentes activités d'une année à l'autre.

Tableau n°3 : Evolution des actions en rapport avec le contact de 2001 à 2003

Activités réalisées

2001

 

2002

 

2003

 

n

%

n

%

n

%

Ecoute et identification

150

29,30

90

19,40

74

16,05

Accueil et hébergement

264

51,56

271

58,41

387

83,95

Visites et médiation familiales

98

19,14

103

22,20

 

0,00

Total

512

100,00

464

100,00

461

100,00

Quelle que soit l'année considérée, la principale activité de la catégorie Contact, reste sans conteste l'accueil et l'hébergement. Son importance évolue crescendo passant de 51,56% en 2001, à 58,41% en 2002 pour atteindre 83,95% en 2003. L'année 2003 n'a connu que deux activités, l'écoute et identification d'une part, et d'autre part, l'accueil et l'hébergement. Aucune visite familiale n'a pu être enregistrée.

Tableau n°4 : Ecoute et identification

 

2001

 

2002

 

2003

 

Sexe

n

%

N

%

n

%

Masculin

43

28,67

74

82,22

3

21,79

Féminin

107

71,33

16

17,78

71

78,21

Total

150

100

90

100

74

100

Il ressort de ce tableau que les cibles des activités d'écoute et identification ont varié selon les années. En 2001 et en 2003, les filles avec respectivement 71,33% pour 2001 et 78,21% pour 2003 ont été plus touchées que les garçons. Cependant en 2002, la grosse majorité des activités d'écoute et identification a concerné les garçons (82,22%).

Tableau n°5 : Accueil et hébergement

 

2001

 

2002

 

2003

 

Sexe

n

%

N

%

n

%

Masculin

136

51,52

186

68,63

268

69,61

Féminin

128

48,48

85

31,37

117

30,39

Total

264

100

271

100

385

100

Les activités d'accueil et hébergement ont touché de façon générale plus les garçons que les filles et ce quelle que soit l'année considérée. Il s'observe d'ailleurs une évolution ascendante de la proportion des garçons impliqués d'une année à l'autre. Dans le même temps, la proportion des filles évolue à la baisse au fil des années, passant ainsi de 48,48% en 2001 à 30,39% en 2003.

Tableau n°6 : Visites et médiations familiales

Activité

2001

 

2002

2003

 

n

%

n

% n

%

Visites familiales

49

50

103

100 _

0

Réunification sans difficulté

28

28,57

-

- _

0

Réunification avec difficulté

21

21,43

-

- -

-

Total

98

100

103

100 -

0

L'observation de la configuration des données consignées dans le tableau cidessus, révèle que les activités de visite et médiation familiale n'ont pas bénéficié d'une régularité dans leur mise en oeuvre. En 2003, aucune action en rapport avec cette sous catégorie n'a été entreprise. Les visites familiales sont les seules actions qui ont pu se dérouler durant les deux premières années de la période considérée. Les autres activités, notamment la réunification des enfants avec leur famille, que cela se fasse avec ou sans difficulté, n'ont pu avoir lieur qu'en 2001.

B.2. Les activités d'intégration

L'orientation scolaire, l'apprentissage des métiers et la réinsertion familiale constituent les activités visant l'intégration des jeunes encadrés par le CAJED. Leur visée principale est de doter les jeunes des atouts à même de les rendre capables de reprendre leur place au sein de la communauté nationale ou simplement de les amener à reprendre leur place dans la cellule familiale. Le tableau 7 reprend l'évolution des activités en rapport avec ces 3 points depuis 2001 jusqu'à 2003.

Tableau n°7: Evolution des activités de la catégorie Intégration menées de 2001 à 2003

Activités réalisées

2001

 

2002

 

2003

 

n

%

n

%

n

%

Orientation scolaire

588

56,43

130

22,93

168

57,73

Apprentissage des métiers

96

9,21

75

13,23

78

26,80

Réinsertions familiales

358

34,36

362

63,84

45

15,46

Total

1042

100,00

567

100,00

291

100,00

L'observation des données consignées dans le tableau ci-dessus, montre que durant les trois années considérées dans notre étude, l'orientation scolaire a été l'activité dominante de la catégorie intégration pour les années 2001 et 2003. En 2002, les activités de réinsertion familiale ont constitué la plus grande part des actions entreprises par CAJED. Dans l'ensemble l'apprentissage de métiers n'a été que faiblement réalisé. Les parts respectives revenant à cette activité vont de 9,21% en 2001 à 26,80% en 2003 en passant par 13,23% en 2002. Il y a donc lieu de constater que d'une année à l'autre cette activité, bien que faiblement représentée évolue à la hausse.

Tableau n°8 : Cibles touchées par les activités d'orientation scolaire

 

2001

 

2002

 

2003

 

sexe

n

%

N

%

n

%

masculin

383

65,14

92

70,77

138

82,14

féminin

205

34,86

38

29,23

30

17,86

Total

588

100,0

130

100,0

168

100,0

Les garçons ont été les plus grands bénéficiaires de l'orientation scolaire menée dans le cadre des activités de CAJED. En effet, s'ils étaient un peu plus de 65% à être engagés dans cette activité en 2001, leur proportion en 2003 a atteint 82,14% contre à peine 17,86% des filles.

Tableau n°9 : Apprentissage des métiers

 

2001

 

2002

 

2003

 

sexe

n

%

n

%

n

%

masculin

84

87,5

28

37,33

49

62,82

féminin

12

12,5

47

62,67

29

37,18

Total

96

100

75

100

78

100

En 2001, au moins 4 jeunes sur 5 ayant bénéficié de l'apprentissage à un métier était un garçon. Mais en 2002, les filles (62,67%) ont dépassé les garçons (37,33%) dans ce secteur. Toutefois, il sied de constater que la suprématie des filles n'a été que de courte durée car en 2003, la situation a été inversée une fois de plus en faveur des garçons (62,82%). Pour cette dernière année, les filles ne représentent que 37,18% des bénéficiaires de l'apprentissage des métiers.

Tableau n°10 : Réinsertion familiale

Catégories

2001

 

2002

 

2003

 

n

%

n

%

n

%

ENA congolais

74

20,67

69

55,2

85

59,86

ENA rwandais

261

72,91

36

28,8

45

31,69

Enfants ex-soldats démobilisés

23

6,42

20

16

12

8,45

Total

358

100

125

100

142

100

L'observation des données consignées dans le tableau ci-dessus, montre que durant les trois années considérées dans notre étude, la réinsertion familiale des enfants non accompagnés a été l'activité dominante dans cette catégorie. En effet, pour toutes les années analysées la proportion des cas observés concernant les enfants non accompagnés (ENA) toutes les nationalités confondues atteint ou dépasse les 80%.

Pour les années 2002 et 2003, il y a plus des ENA congolais qui ont été réinsérés dans leur famille avec respectivement 55,2% et 59,86% des cas. En 2001, les activités de réinsertion familiale des ENA de nationalité Rwandaise ont constitué la grosse part (72,91%) des actions entreprises par CAJED en matière de réinsertion familiale. On note la grande faiblesse des effectifs des enfants démobilisés qui ont pu réintégrer leurs familles d'origine. Leur meilleur score a été obtenu en 2002, où ils ont constitué 16% de l'ensemble des cas réinsérés.

III.2.2. L'ANALYSE DU FINANCEMENT DE CAJED

Au cours des trois exercices (2001, 2002 et 2003) qui nous ont intéressé pour la réalisation de notre travail, le CAJED a bénéficié d'un certain nombre d'apports financiers. Le tableau de financement ci-dessous synthétise ces différents apports et présente les dépenses engagées.

Tableau n° 11: Tableau de financement

Financements reçus

Dépenses engagées

Donateurs

Réalisation en $

Ligne budgétaire

prévision en $

réalisation

écarts en valeur absolue

1

CAFOD

27417

1

Vivres

6000

6553,233

553,233

2

Parrainage via Rév. Père Michel d'Huart

13221,407

2

scolarisation et formation

12000

12467,99

467,99

3

Parrainage via Mgr l'Evêque de Goma

3325,620

3

salaire du personnel

24134,16

21141,15

2993,01

4

CICR

3244,530

4

entretient et réparation

4510.00

4106,07

403,3

5

SCF (UK)

1814,670

5

construction et aménagement

600.00

2675,01

2075,01

6

CARITAS/Goma

503,500

6

service bureaucratique

4430.00

3340,87

1089,13

7

PAM

454,500

7

soins médicaux

1200.00

1210,08

10,08

8

Parrainage via maison Lavigerie

5381,388

8

dépenses diverses

3000.00

4802,81

1802,81

9

Emmaüs International

1000,000

 
 
 
 

10

Division des affaires sociales femmes et famille

133,000

 
 
 
 

Totaux

56495,615

 

55874,16

56297,843

423,683

34

COMMENTAIRE :

Ce tableau de financement présente deux parties dont la partie financements reçus et la partie dépenses engagées. En ce qui concerne la partie financements reçus, nous avons remarqué que le montant global reçu pendant les trois exercices (2001,2002 et 2003) est de 56495,615$. Sur 56495,615$, nous constatons que CAFOD à plus financer (27417 $) soit 48,5 % du montant global, en deuxième position vient le parrainage via Révérend Père Michel qui a donné 13221,407$, soit 23,4 % du financement total. Celui qui a contribué le moins reste la division provinciale des affaires sociales, femme et famille avec 133 $, soit 0,23% du montant global de financement.

A propos des financements reçus, nous constatons que pendant ces années le CAJED est resté dans une situation de dépendance totale vis-à-vis de l'extérieur ce qui est tout à fait normal car le CAJED est une ASBL et doit dépendre des dons et subventions ainsi que des dettes.

La deuxième partie du TF (les emplois ou dépenses engagées) présente la ligne budgétaire prévisions, les réalisations et les écarts. Comme l'indique le tableau, nous remarquons que le total prévisionnel est inférieur au total des réalisations. Le poste qui note la particularité reste la construction et aménagement divers qui, sur 600$ prévus, la réalisation a atteint 2675,7$, soit un écart de 77,5% des charges. En essayant de comparer les financements reçus aux dépenses engagées nous remarquons qu'il y a un écart positif pour dire que le financement global est supérieur à la dépense globale avec une différence de 197,772 $.

III.2.3. LES DIFFICULTES DE FONCTIONNEMENT DU CAJED AU COURS DE CES TROIS EXERCICES (2001,2002 et 2003)

- Cette association dispose des moyens financiers très limités par rapport au nombre d'enfants et jeunes défavorisés qui ne cesse d'augmenter ;

- Insuffisance du matériel d'équipement adéquat de leurs ateliers de menuiserie, de pâtisserie et couture ;

- Les chômages des ces jeunes après leur formation en métiers ;

- L'idéal de s'autofinancer à travers différentes activités de production par CAJED est aussi une difficulté ;

- La dépendance financière de cette association vis-à-vis de l'extérieur freine la réalisation de quelques activités.

En somme nous constatons que les difficultés du CAJED sont d'ordre financier.

CONCLUSION GENERALE

Notre travail portant sur « le fonctionnement d'une ASBL et sa contribution dans l'encadrement des jeunes et enfants défavorisés cas du CAJED » touche à sa fin. Notre préoccupation principale était de savoir si le CAJED apporte une réelle contribution à la résolution du problème de l'enfance défavorisée dans la ville de Goma ou au contraire son existence n'est qu'une organisation de trop dans un paysage de plus en plus pollué par la présence des organisations de tous genres ?

A la suite de cette interrogation principale, trois questions spécifiques ont été émises, notamment :

1° Quelles sont les actions réalisées à ce jour par le CAJED ?

2° Comment cette institution gère ses ressources financières ?

3° De quel ordre sont les difficultés éprouvées par cette organisation dans la réalisation de sa mission ?

Pour répondre à ces différentes questions, les hypothèses ci-après ont été

posées :

1° Pour l'essentiel les actions de CAJED en faveur des jeunes ne seraient que le reflet de ses moyens et se concentreraient davantage vers une préparation des jeunes à leur réinsertion dans la vie normale. Cette dernière exigeant beaucoup plus de ressources serait réservée aux institutions plus outillées comme la famille et l'Etat.

2° La mise en oeuvre de différentes actions s'appuierait à titre principal sur l'appui financier de bailleurs de fonds externes comme cela est la règle dans notre environnement. Cependant la gestion des ressources financières traduirait une volonté de pérennisation de l'oeuvre entreprise. D'où, le CAJED pratiquerait une gestion financière basée sur l'incertitude dans la mesure où, le tout dépend du bon vouloir des bailleurs de fonds qui sont susceptibles de changer dans le temps.

3° Dans la vie des organisations sociales, les besoins évoluent avec le temps en rapport notamment avec la prise de conscience de la population de réalisations mises en oeuvre. Ainsi, au fil de temps il s'observe souvent un décalage entre les moyens

disponibles et les problèmes à résoudre. Le CAJED ne faisant pas exception à cette réalité, nous pensons qu'il éprouverait des difficultés de tous genres mais avec une prédominance des difficultés de nature financière. Ce qui pourrait, à la longue, rendre son action plus ou moins inefficace.

Pour vérifier nos hypothèses, une série de données ont été rassemblée essentiellement par le biais de la technique documentaire complétée par quelques interviews. Ces données ont porté essentiellement sur les activités du CAJED durant trois années soit de 2001 à 2003. Après traitement des données grâce au logiciel statistique Excel et analyse, les principaux résultats suivants se sont dégagés.

Au total, par rapport à ses objectifs, le CAJED a organisé durant les trois années de notre étude, 6 activités réparties en deux catégories. La première catégorie regroupe les activités visant à préparer les actions à entreprendre dans le deuxième groupe. Par rapport aux cibles visées, ces actions touchent d'une part les premiers bénéficiaires c'est-à-dire les enfants (écoute et identification, accueil et hébergement) et d'autre part les familles (visites et médiation familiales).

La deuxième catégorie rassemble les actions orientées principalement vers le renforcement des capacités des enfants (orientation scolaire, apprentissage de métiers) afin de les rendre utiles à la société et le rétablissement des liens familiaux (réinsertion familiale).

Dans l'ensemble pour les trois années analysées, le CAJED a réalisé 3337 actions, dont la grande partie a concerné l'intégration (56,9%) par rapport au Contact (43,1%).

Quelle que soit l'année considérée, la principale activité de la catégorie Contact, reste l'accueil et l'hébergement. Son importance évolue crescendo passant de 51,56% en 2001, à 58,41% en 2002 pour atteindre 83,95% en 2003. L'année 2003 n'a connu que deux activités, l'écoute et identification d'une part, et d'autre part, l'accueil et l'hébergement. Aucune visite familiale n'a pu être enregistrée.

les activités de réinsertion familiale ont constitué la plus grande part des actions entreprises par CAJED. Dans l'ensemble l'apprentissage de métiers n'a été que faiblement réalisé. Les parts respectives revenant à cette activité vont de 9,21% en 2001 à 26,80% en 2003 en passant par 13,23% en 2002. Il y a donc lieu de constater que d'une année à l'autre cette activité, bien que faiblement représentée évolue à la hausse.

Au total, une analyse prenant en compte la répartition des cibles touchées par rapport à leur appartenance sexuelle a laissé voir que les garçons ont été les plus grands bénéficiaires de l'ensemble des actions menées dans le cadre des activités de CAJED. Autrement dit, les filles n'ont été que faiblement prises en compte dans les activités réalisées par CAJED.

La réinsertion familiale des enfants non accompagnés a touché plus les enfants non accompagnés de nationalité rwandaise.

Les résultats du tableau de financement ont montré que le CAFOD a été le bailleur des fonds le plus actif. Il a contribué pour 27417 dollars représentant ainsi 48,5% du total des financements reçus par CAJED pendant la période qui a intéressé notre travail.

Les analyses ont révélé que CAJED éprouverait des difficultés d'ordre financier. Cette raison nous pousse à penser que l'implication des hommes de bonne volonté et au premier chef, du pouvoir central qui est l'Etat congolais, aiderait à améliorer la qualité des actions menées par CAJED.

Au moment où nous bouclons ce travail, il nous paraît tout à fait honnête de reconnaître que plusieurs facettes du problème étudié n'ont pas été explorées faute à la fois du temps et de la disponibilité de certaines données nécessaires. D'autres chercheurs pourront, nous l'espérons, nous compléter très utilement.

BIBLIOGRAPHIE

A. OUVRAGES

CHARPENTIER P., Organisation et gestion de l'entreprise, éd. NATHAN, Paris, 1997. COHEN E., dictionnaire de gestion, éd. La couverture, Paris.

CONTANDRIOPOULOS P., savoir préparer une recherche. La définir, la structurer,
la financer
, presse de l'université de Montréal, 1990.

DAYAN A., Manuel de gestion, V.1, éd. Ellipses, Paris, 1999.

GRAWITZ M., lexique des sciences sociales, Paris, DALLOZ, 2000.

PROBST G.J.B. et al, organisation et management, éd. D'organisation, paris,1992. SOUSI G., les associations, éd. DALLOZ, paris, 1985.

B. COURS

ESISO F., Méthodes de recherche en science sociales, cours inédit, UNIKIS/ CUEG, FSSAP/ G3 SPA, 1999- 2000.

TSASA B., Comptabilité des sociétés, Cours inédit, G2 Gestion et administration, ULPGL/ GOMA, 2004.

C. AUTRES DOCUMENTS

Journal officiel de la RDC, cabinet du président de la république, loi n° 004/2001 du 20 juin 2001 portant dispositions générales applicables aux associations sans but lucratif et aux établissements d'utilité publique.

Ministère des affaires étrangères de la RDC, code de conduite des ONGD du Burundi, Rwanda et Zaïre, Lwiro du 16 au 19 mars 1993 et Kinshasa du 8 au 12 août 1993.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACES ii

REMERCIEMENTS iii

0. INTRODUCTION 1

0.1. PROBLEMATIQUE 1

0.2. HYPOTHESES DU TRAVAIL 2

0.3. CHOIX, BUT ET INTERET DU SUJET 3

0.4. METHODOLOGIE 5

0.5. DELIMITATION DU SUJET 5

0.6. CANEVAS DU TRAVAIL 6

Chapitre Premier :CADRE CONCEPTUEL 7

I.1. APERÇU GENERAL SUR LES ASBL 7

I.1.1. DEFINITION 7

I.2. LA CONCEPTION ECONOMIQUE DE L'ASSOCIATION 9

I.3. TABLEAU DE FINANCEMENT (TF) 10

I.4. STRATEGIE 11

I.5. NOTION DE DIAGNOSTIC D'UNE ENTREPRISE 11

Chapitre Deuxième : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 12

II.1. LOCALISATION 12

II.2. OBJECTIFS DU CAJED 12

II.3. STATUT JURIDIQUE 13

II.4. CONDITIONS D'ADHESION AU CAJED 13

I.5. HISTORIQUE 14

II.6. L'ORGANIGRAMME DU CAJED 14

II.7. ORGANISATION 16

II.8. FONCTIONNEMENT DU CAJED 19

II.8.1. LES ACTIVITES DU CAJED 19

II.8.2. LES RESSOURCES DU CAJED 21

II.8.3. LES PARTENAIRES DU CAJED 22

Chapitre Troisième : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DE

RESULTATS 25

III.1. CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES 25

-- 41

III.2. RESULTATS DE L'ETUDE 25

III.2.1. LES ACTIVITES REALISEES PAR CAJED 26

III.2.2. L'ANALYSE DU FINANCEMENT DE CAJED 31

III.2.3. LES DIFFICULTES DE FONCTIONNEMENT DU CAJED AU COURS DE

CES TROIS EXERCICES (2001,2002 et 2003) 35

CONCLUSION GENERALE 36

BIBLIOGRAPHIE 39

A. OUVRAGES 39

B. COURS 39

C. AUTRES DOCUMENTS 39

TABLE DES MATIERES 40

s






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery