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les déterminants de la volatilité des cours boursiers.Cas du marché boursier tunisien

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par Sarra NAJJAR
Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales de Tunis - Maà®trise en finance 2009
  

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Section 3 : l'évolution des marchés financiers et les crises financières :

La volatilité des cours boursiers qui semble aujourd'hui exceptionnellement forte, a pourtant de nombreux précédents historiques. Elle se manifeste par des bouffées dont la périodicité n'a rien de cyclique.

Graphique 1 : Les crises financières et performances boursières.

Les grandes vagues de hausse et de baisse observées sur plusieurs années se composent en fait dÇn petit nombre de variation extrr~me concentrée sur quelques séances. Les pics dont ne rend pas compte la théorie du marché financier, s'explique à la fois par l'absence de constantes fondamentales, ou d'échelle intrinsèque en économie, par les caractéristiques techniques des marchés financiers et plus précisément par la volatilité de la valeur fondamentale des actions.

Dans cette section nous allons, dans un premier temps, évoquer les différentes crises financière historiques et leurs impacts sur la volatilité des cours boursiers. Dans un second temps, nous aborderons la crise actuelle et son impact sur l'évolution des marchés financiers.

1. Les crises financières historiques

Concrètement, l'histoire récente regorge de crises financières qui ont eu un impact régional ou mr me international. Ce qui est intéressant est que l'on peut trouver le pays d'origine de

chacune de ces crises. Prenons par exemple la crise de la dette des pays Latino américains, qui débuta au Mexique en 1982. Celle-ci pourrait être vue comme un choc commun subi par des économies trop endettées suite à la hausse des taux d'intérr~ts mondiaux. Cependant, il y a toujours un événement déclencheur dans un des pays qui fait en sorte qu'un mouvement de panique se crée chez les investisseurs.

Il y eu aussi le Système Monétaire Européen (SME ou ERM #177; Exchange Rate Mechanism) qui est en quelque sort l'ancr~tre de l'Euro. Contrairement au modèle actuel à l'intérieur de l'Union Européenne, le SME n'était pas conçu pour avoir un taux de change fixe entre les devises européennes, mais les pays membres finirent par s'y résoudre car ils ont cru qu'un taux fixe apporterait de la stabilité et de la croissance. Due à plusieurs incohérences entre les différentes économies membre du SME et le manque de volonté de réaligner les parités, les spéculateurs se mirent à parier dès 1992 (pari où il est impossible de perdre lorsque la parité est fixée) que quelques devises principales de cette union monétaire allaient devoir être dévaluées. Les spéculateurs attaquèrent les pays qui avaient de faibles performances économiques. Le pound britannique et la lire italienne ont été attaquées suivi des devises françaises et irlandaises (Eichengreen, Rose et Wyplosz, (1996)).

Finalement, le SME régla la crise en élargissant les bandes de la plupart des devises de 2.5% à 15%. Ce qui fut efficace pour réduire la propagation de la crise sur le continent européen. Ensuite, le Mexique se retrouva encore une fois dans la mire des spéculateurs en 1994 lorsque ceux-ci se mirent à croire que le Peso était surévalué et que le gouvernement ne faisait rien pour corriger la situation. Suite au manque de crédibilité des politiques gouvernementales, les investisseurs retirèrent leurs devises du pays. Arrivé à un point où elle ne possédait plus suffisamment de réserves, la Banque Centrale a dû dévaluer le Peso en décembre 1994. Plutôt que de calmer les marchés, cette dévaluation a eu pour effet d'augmenter le rythme de la sortie des capitaux non seulement du Mexique, mais de plusieurs pays d'Amérique Latine surtout ceux pris avec un déficit du compte courant.

Par la suite, il y a eu la crise asiatique. Selon Krugmann (1997), celle-ci s'explique en partie par l'éclatement d'une bulle spéculative due à l'excès de confiance du miracle asiatique. Puisque les investisseurs avaient beaucoup d'espoir en certains pays de cette région, il y a eu un

boom de prêts en dollar US qui est venu financer en partie la croissance mais également la spéculation boursière et immobilière. Toujours selon Krugmann (1997), la crise asiatique est essentiellement un effondrement des marchés boursiers et de l'immobilier qui ont entraîné dans leur chute le secteur bancaire. Ce dernier dépendait fortement des prits à court terme qu'il avait fait pour financer la spéculation dans ces deux marchés.

Les premiers contrecoups de la crise asiatique se sont fait sentir entre autres en Russie par la diminution de ses exportations, dès l'automne 1997. Ensuite les problèmes s'accumulèrent pour le gouvernement Yeltsine qui avait des problèmes à payer ses employés et à tenir ses obligations auprès des créanciers privés. Les investisseurs ont vu d'un mauvais oeil le fait qu'il n'y avait pas eu de réformes économiques solides, donc plusieurs actifs étrangers ont été liquidés à rabais et cette sortie rapide de capitaux força une dévaluation du rouble le 17 août 1998 avant de voir la valeur de la monnaie tomber encore plus le 25 août. La spéculation et le climat d'investissement peu favorable qui se sont installés après la crise asiatique sont également à blâmer pour la chute du rouble.

Mais la crise financière que nous traversons aujourd'hui, est sans doute sans précédents. Qu'arrive-t-il et pourquoi, où en sommes-nous?

2. Crise actuelle

La volatilité sur les marchés a crû de façon importante au cours de ces derniers mois. Nous traversons actuellement une période de turbulence qui se répercute sur l'ensemble des marchés financiers et des classes d'actifs.

Le parcours de volatilité excessive qu'ont récemment connu les marchés des capitaux est caractérisé par des hausses et des baisses déconcertantes. Le graphique(2) illustre la hausse de la volatilité des marchés boursiers au cours de la dernière année. L'indice de volatilité du Chicago Board Options Exchange (CBOE ) mesure l'augmentation marquée des fluctuations du marché boursier américain. Cet indice ayant plus que doublé par rapport à ses niveaux très bas en mai 2007. Cette tendance s'est répétée dans les marchés boursiers du monde entier.

 

Source : CBOE

Graphique2 : Indice de volatilité du CBOE

Pourquoi ce vertigineux parcours est-il survenu? Les causes sous-jacentes sont la chute de la croissance économique entraînée par la crise des prêts hypothécaires à risque élevé et l'incidence de celle-ci sur les marchés du crédit. Les principales banques des États-Unis, de l'Europe et, dans une moindre mesure, du Canada, ont absorbé près de 200 milliards de dollars américains en radiations entraînées par cette crise, et leurs actions en ont payé le prix. À titre d'exemple, les actions des banques américaines ont dégringolé de 3 7,54 % durant l'exercice terminé le 29 février 2008. Bien que ce repli ait principalement touché les actions des banques et des prêteurs régionaux se concentrant uniquement sur le financement hypothécaire, la dégringolade des actions des banques américaines a causé beaucoup de tort et elle fait persister l'inquiétude quant aux événements à venir.

La crainte pure susmentionnée est en grande partie responsable de l'instabilité récente au sein des marchés des capitaux. À long terme, les investisseurs des marchés sont rationnels, mais lorsque les fluctuations sont extrêmes, ce sont leurs émotions qui prennent le dessus. Lors des pics boursiers, l'émotion se traduit par l'appkt du gain, mais lorsque les marchés sont baissiers, c'est la peur qui règne, car les investisseurs craignent le pire et deviennent moins enclins à courir des risques.

Aujourd'hui et depuis l'an 2007 la crise est en train de rentrer dans une phase nouvelle. En effet, la crise des subprimes et la chute des marchés immobiliers ont conduit l'économie mondiale dans une panique financière sans précédent et dont le déroulement n'est toujours pas terminé.

Mais, cette crise financière se double d'une grave récession et certains experts ne sont pas loin de la comparer à celle de la grande dépression de crash 1929 qu'a connu la bourse de new York, dont les prix baissent de manière catastrophique en raison d'un déséquilibre énorme entre le nombre de vendeurs potentiels et celui des acheteurs devenus extrêmement rare.

Ces crashs de 1929 et 1987 se présentent comme une frénésie incontrôlable des acteurs boursiers entretenue par des anticipations spéculatives. Cette spéculation, bien que fondée sur l'analyse des valeurs des actions, tend à introduire un écart entre réalité économique et la représentation capitalistique des entreprises cotées en bourse sont connu à cause d'une baisse tendancielle des salaires au cours des trente dernières années, et que le prix de la nourriture augmente en raison de la spéculation par les fonds de retraite, et surtout à cause de l'augmentation du prix de pétrole, qui a fait fuir en masse les compagnies automobiles comme Chrysler, Général Kotor, Ford.

En effet en regardant attentivement le graphique 1 , nous pouvons observer qu'à chaque crise tous semblaient nous annoncer la fin du monde, il n'en a rien été. Les marchés ont toujours fini par reprendre les points perdus et ont continué à progresser.

3. Conclusion

En conclusion, la turbulence récente des marchés boursiers montre de nouveau à quel point il est important d'adhérer à une politique de placement préalablement établie afin d'éviter de prendre des décisions fondées sur l'émotion.

Nous pensons que les raisons de la variation de la volatilité des marchés des actions tiennent d'un coté à des facteurs structurels et de l'autre coté à des facteurs conjoncturels.

Notre première partie du deuxième chapitre est consacrée aux facteurs explicatives endogènes, c'est-à-dire aux facteurs explicatives structurels, qui sont liés la structure de l'entreprise elle-même, tandis que la deuxième partie se cantonnera aux facteurs explicatives exogènes (c'est-à-dire extérieurs au marché boursier, économiques et sociopolitiques.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein