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les déterminants de la volatilité des cours boursiers.Cas du marché boursier tunisien

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par Sarra NAJJAR
Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales de Tunis - Maà®trise en finance 2009
  

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Section 2 : Les facteurs explicatifs conjoncturels

La valeur d'un titre ne dépend pas uniquement d'éléments ou de caractéristiques propres à ce titre, mais aussi de plusieurs autres facteurs qui sont appelés arguments extrinsèques ou facteurs conjoncturels et qui sont liés à la conjoncture économique du pays, à l'évolution du taux d'intérrt, à l'inflation, etc.

1. Le taux d'intér~

Le taux d'intérrt est une variable macro-économique de premier ordre, qui sert selon Malkiel (2003) en micro-finance de facteur d'actualisation des flux de dividendes futurs déterminants la valeur fondamentale des actions. Son impact sur les marchés boursiers est très important. En effet toute modification des taux d'intérrt affecte directement ou indirectement la valeur des titres qui sont cotés à la bourse.

Agilietta (2001) explique que les variations des taux d'intérrt de la politique monétaire en vue notamment, de la stabilité des prix, affectent le volume du crédit disponible qui influence, à son tour, les prix des actifs financier. C'est-à-dire que plus les crédits diminuent en raison de

l'augmentation du taux d'intérrt, plus les investissements boursiers diminuent et plus, donc, la valeur des cours des actifs diminue et vice versa.

D'un autre point de vue, la baisse des taux attire l'épargne vers la bourse au détriment des banques, où les comptes de dépôts n'offrent plus une rémunération intéressante, inversement, une augmentation des taux rendra plus attrayant les comptes de dépôt et fera fuir l'épargne de la bourse.

Mais si l'on considère la relation directe entre les actifs financiers et le taux d'intérrt, la valeur instantanée d'une obligation à taux fixe, n'est en fait que l'actualisation au taux d'intérrt du moment, des flux monétaires futurs générés. Ainsi si le taux d'intérrt du marché s'élève, la valeur de l'obligation diminue. Au contraire si le taux d'intérrt sur le marché baisse, la valeur de l'obligation sur le marché augmente. Pour les actions, la logique est tout à fait similaire puisque qu'en ré

Quelques cas de figures témoignent de cet effet, en 1971 par exemple, sur le marché français, une haute conjoncture et des facteurs favorables à certaines actions individuelles n'arrivent pas à faire démarrer sérieusement la bourse. Ceci semble rtre dI à la concurrence exercée par les obligations en raison des taux d'intérrt élevés qui attiraient les acheteurs.

2. L'inflation

Les économistes appréhendent l'inflation comme un phénomène, ou un processus qui se manifeste par des variations aux niveaux des prix de biens et services et d'une baisse généralisée de la valeur de la monnaie. C'est une variable qui est en relation étroite avec le taux d'intérrt et qui joue un rôle ambigu et parfois paradoxal sur les marchés financier.

Plusieurs études antérieures, mettent en évidence la relation des fluctuations boursière et celle de l'inflation. Lintner, constate qu'il n'y a pas de corrélation entre les taux de variation annuelle des prix de gros et ceux de l'indice général du cours boursier. Suite à une étude aux Etats-Unis (1900-1971) il a montré que les baisses de la croissance des cours des actions pendant les périodes de déflation peuvent rtre les mrme qu'en périodes d'inflation.

L'identité de Fisher stipule que le taux nominal de la rentabilité d'un actif financier, tel que les actions, est égal à la somme de l'inflation anticipée et du taux réel de rentabilité de l'action. Son raisonnement se base sur le fait que les sociétés ont la faculté d'intégrer l'inflation dans leurs prix de vente ou dans la valorisation de leurs actifs réels, et de ce fait, l'inflation pousse les cours boursiers vers la hausse. Mais cette logique est remise en cause à court terme dans la mesure où, l'inflation a des effets néfastes sur les entreprises, qui n'arrivent pas à ajuster rapidement et correctement leurs prix et leurs marges par rapport à la nouvelle situation. Par conséquent, l'inflation aura souvent à court terme un effet négatif sur les cours en bourse.

Or de multiples travaux empiriques dédiés à la vérification de cette identité révèlent que la relation entre la rentabilité nominale des actions et les différentes composantes de l'inflation est opposée à celle reflétée par l'identité de Fisher.

Fama (1981), postule que la relation empirique négative entre les taux nominaux de la rentabilité des actions et l'inflation n'est que le reflet du lien négatif entre cette dernière et l'activité économique réelle. Selon lui, l'introduction d'une variable d'activité économique, telle que le taux de croissance du PIB ou de la production industrielle dans les régressions, se traduirait par des résultats conformes à l'identité de Fisher. Ainsi est née l'hypothèse dite proxy de Fama et une multitude d'études justifient leurs résultats empiriques par cette hypothèse.

Geske et Roll (1983), ont proposé un modèle alternatif, dit de causalité inversée, selon lequel la relation de causalité pourrait aller de la rentabilité des actions à l'inflation et non pas l'inverse. Par ailleurs, ils attribuent à la politique fiscale un rôle prépondérant dans l'explication de cette relation négative inversée.

Les estimations obtenues sur des données relatives à la zone euro et au Luxembourg sont plutôt en faveur du postulat de Fisher. Ainsi, les actions offrent une protection contre l'inflation et l'évolution de leur prix serait un indicateur avancé pour l'inflation anticipée.

3. Les anomalies boursières

Depuis le début des années 80, de nombreuses études financières se sont penchées sur les anomalies boursières et ont montré que les rendements d'actions pouvaient rtre anormaux,

exceptionnellement bas ou élevés, durant certaines périodes de l'année et /ou selon la nature des entreprises proprement dites. C'est ainsi qu'a été mise en évidence l'existence dÇn effet taille, d'un effet lundi, d'un effet jour férié ou d'un effet janvier.

3.1 L'effet janvier : saisonnalité annuelle

Cet effet stipule que des actions ayant une rentabilité plus faible que la rentabilité moyenne des derniers jours de décembre se révèlent plus importantes en début de janvier. Rozeff et Kinney, en 1976, ont fait une étude sur le marché américain, et ce, durant la période de 1904 à 1974. Ce qu'ils ont trouvé c'est que les rendements boursiers de décembre sont négatifs, alors que ceux de janvier sont positifs. La rentabilité moyenne de la période étudiée était de 3,5%, alors que celle des autres mois de l'année a été de 0,5%. Ce phénomène s'explique par diverses raisons.

Pour certains l'effet de janvier pourrait s'expliquer par les nombreux employés qui touchent une prime de fin d'année et s'empressent de l'investir en actions. D'autres évoquent les gestionnaires de portefeuille qui sont rémunérés en fonction de leur performance, ces derniers, souhaitant afficher de meilleurs rendements de leurs portefeuilles, liquident les titres des entreprises les moins connues pour ne présenter que les meilleurs investissements dans leurs rapports annuels. Ceci engendre la diminution des cours des entreprises de petite taille. En janvier, ils adoptent une stratégie agressive en rachetant ces titres.

Une autre explication, avancée par Hamilton et Jacquillat, est d'ordre fiscal, qui se base sur le tax-loss selling, c'est-à-dire qu'en fin d'année, les investisseurs vendent les titres ayant affiché un rendement négatif sur l'ensemble de l'année. Ils réalisent ainsi des pertes en capital et par conséquent ils diminuent l'impôt sur les bénéfices. Et en janvier, pour réaliser des plus-values ils rachètent ces titres qui, le plus souvent, appartiennent à des entreprises de petite taille.

Rozeff et Kenny (1976) ont aussi expliqué ce phénomène par un effet fiscal. Selon eux, le mois de janvier marque le début de plusieurs évènements financiers et informationnels. Ce mois correspond au début de l'année fiscale pour les investisseurs et aussi le début de l'imposition sur les bénéfices pour plusieurs sociétés.

3.2 I 'eILLt wIIN-end ou effet lundi

Les observations journalières des actifs financiers ont permis de constater que la rentabilité du lundi est en moyenne plus faible que les autres jours de la semaine et que donc la volatilité était, en ce jour, plus élevée. L'origine exacte de cet effet week-end ou effet du lundi ou encore effet jour de la semaine, est difficile à expliquer.

Fama et French et Roll ont trouvé que la volatilité sur la NYSE au cours des heures de transaction est beaucoup plus grande que pendant les heures de non-transaction de weekend, ils ont donc indiqué que les jours de transaction et non-transaction contribuent à la volatilité.

En particulier, la volatilité boursière a tendance à augmenter le lundi plutôt que d'autres journées de la semaine, ceci reflète les mouvements de prix des titres qui se basent sur des informations arrivées pendant une période de 72 heures les lundis, et seulement pendant une période de 24 heures pour les autres jours de la semaine.

Certains auteurs évoquent que l'annonce des mauvaises nouvelles est plus massive les lundis alors que les bonnes nouvelles s'annoncent avant la fermeture du weekend. D'un autre côté, Lakonishok et Maberly (1990), ainsi que Lakonishok et SMIDT (1998) expliquent cet effet par la différence de comportement entre les investisseurs individuels et institutionnels. Ces derniers prenant des décisions d'investissement pendant la semaine alors que les premiers seraient essentiellement actifs pendant le week-end.

D'un point de vue empirique, les résultats démontrent la différence significative entre les rendements des lundis et ceux obtenus les autres jours de la semaine. Le caractère généralement supérieur des rendements du vendredi et la corrélation souvent négative entre les rendements du lundi et ceux du vendredi. D'après Ederingtin et Lee (1993) ces résultats peuvent 1tre également constatés en envisagent la volatilité puisque elle semble être plus importante le lundi que le reste de la semaine et sa structure dynamique semble, elle aussi, témoigner d'assez évident effets saisonniers.

3.3 / giiiiN Nailll

L'effet taille implique que la rentabilité des firmes de petites tailles est supérieure à celle des firmes de grandes tailles. Plusieurs se sont penchés sur ce sujet.

Banz (1981) en a été le pionnier. Il a remarqué que les rendements des portefeuilles des plus petites firmes étaient positives et que les rendements de ceux des grandes firmes étaient négatifs. Et particulièrement en janvier, il a pu être démontré de manière empirique que les actions de sociétés de petite capitalisation faisaient généralement mieux que le marché. De 1941 à 1981, les sociétés américaines de petite capitalisation ont ainsi affiché en janvier une performance de +8,06% contre +1,34% seulement pour les sociétés du S&P 500. Par contre Hamilton et Jaquillat ont montré que cet effet n'est observable sur le marché français, qu'en dehors de la période de changement d'année.

Roll (1983) l'explique par la sous estimation du risque systématique lié à la faible transaction pour les entreprises à faible capitalisation boursière.

4. ,P SEINEFIlgarUYOKIReYelles KIRP INioWEIISIINiculIEUles annonces macroéconomiques

La relation entre l'information et les changements de prix est centrale en finance. Une des hypothèses de l'efficience de marché est que les investisseurs réagissent aux informations nouvelles qui arrivent sur le marché ce qui engendre des variations de prix qui reflètent les anticipations de ces investisseurs en termes de risque et de rendement.

La littérature financière fait la distinction entre l'information privée et l'information publique. L'information publique est disponible à tous les intervenants sur le marché et ne nécessite pas de transactions pour affecter les prix alors que l'information privée est disponible pour un ensemble limité d'investisseurs et elle se révèle par les transactions.

Plusieurs auteurs suggèrent que l'information privée joue le rôle dominant pour expliquer les variations de la volatilité et que l'information publique joue un rôle faible (French et Roll (1986), Admati et Pfeiffer (1988) et Berry et Howe (1994)).

D'autres évoquent que c'est l'information publique et non l'information privée qui constitue la source la plus importante de volatilité (Jones, Kaul et Lipson (1994)).

A cet effet, Lamont et Lumsdaine (1998) qui ont utilisé un modèle Garch pour étudier l'impact de l'annonce du chômage et l'indice de prix à la production, ont trouvé que ces annonces augmentent la volatilité des obligations et génèrent des rendements anormaux positifs pendant le jour d'annonce.

Quant à Mc Queen et Roley (1993), ils suggèrent que les rendements des actions sont beaucoup moins affectés par les annonces macro-économiques que ceux des obligations. Le seul travail qui a étudié l'effet d'annonce macro-économique sur la volatilité boursière est celui de Flannery et Protopapadakis (2000). Ils ont étudié l'impact des annonces de dix sept séries macroéconomiques sur le marché boursier américain pour la période 1980-1996 à l'aide d'un modèle MGarch. Ils ont trouvé que les annonces de certaines variables macro-économiques influencent significativement les rendements boursiers et leur volatilité. Ils ont trouvé que deux mesures de l'inflation (indice de prix à la production et indice de prix à la consommation) affectent les rendements alors que la balance commerciale et les statistiques sur les nouveaux projets de construction de logement affectent la volatilité conditionnelle.

1 ROsISROCRÇsIIRÇFIFRÇFlOL1-ITO1-IIIICRMENVIbROUq11-IIOJ P 1-Çt1-II1-IjROIId1-Il'aÇÇRÇF1-I31- I certaines variables macro-économique et que cet effet ne persiste pas dans le temps.

5. Effets de puissance (Leverage effects)

Un phénomène inventé par Black (1976) sous le nom d'effet de puissance suggère que le mouvement du prix d'un actif est négativement corrélé avec la volatilité. Donc la baisse du prix de l'actif implique une puissance rehaussée de la prime, ce qui demande cependant une plus grande incertitude et donc une plus grande volatilité.

Des études empiriques rapportées par Black (1976), Chirtie (1982), et Schwert (1989) suggèrent, cependant, que cette puissance à elle seule n'est pas suffisante pour expliquer les asymétries qu'on observe dans la courbe des prix d'un actif. D'autres études concernant l'effet de puissance ont été menées par Nelson (1991), Gallant, Rossi et Tauchen (1992,1993), Campbell et

Kyle (1993), ainsi que Engle et Ng (1993).

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore