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Solidarité, famille et développement socio-économique en ville de Butembo

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par Muyisa LUSENGE
Université catholique du Graben - Licence 2008
  

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I.1.e. Notion sur le solidarisme

Le solidarisme est une philosophie de la pensée du à Léon Bourgeois au début du XXe siècle. Le terme est issu du mot solidarité. Le solidarisme est la « responsabilité mutuelle qui s'établit entre deux ou plusieurs personnes » ou encore un « lien fraternel qui oblige tous les êtres humains les uns envers les autres nous faisant un devoir d'assister ceux de nos semblables qui sont dans l'infortune »25(*).

La philosophie de la solidarité selon Bourgeois peut seule favoriser la construction d'une république de la main tendue contre le poing fermé, de la mutualité « règle suprême de la vie commune » contre la charité réduite à « une petite agissante ». C'est au nom de la solidarité qu'il défendra le principe de l'impôt sur les successions, sur les revenus et la mise en place d'une retraite pour les travailleurs26(*).

I.1.g. La philosophie solidariste

Le solidarisme sera la réponse à la fois : au libéralisme et au socialisme mais une réponse aussi moderne que le marxisme. Ces deux théories se proposent l'une comme l'autre de penser le changement contre la tradition incarnée par la pensée monarchique et contre cette outre transcendance qui est le libéralisme. Ici ce n'est ni Dieu ni le roi qui organise la relation des hommes entre eux mais cette autre force occulte qu'est la main invisible du marché. Mais d'abord pourquoi la bourgeoisie républicaine de cette fin de XIX è siècle a-t-elle besoin d'une doctrine ? Tout d'abord parce que la révolution de 1848 et son effondrement dans le présidentialisme du second Empire, met fin à la grande illusion ouverte par la révolution de 1789. Après 1848 et plus encore après la répression sanglante de la commune de paris, la république ne peut plus prétendre pouvoir offrir une réponse globale à tous les problèmes rencontrés par la vie en société.

La génération de 1789 avait pu encore laisser derrière elle l'illusion que toutes les virtualités ouvertes par la liberté, l'égalité et la fraternité républicaines avaient été entravées par la main de l'ennemi et non par les limites propres à la république, 1848 voit mourir l'illusion selon laquelle il suffirait d'établir la liberté par le suffrage universel masculin, pour établir l'égalité et la fraternité entre les hommes. En 1848, surgit, non pas un spectre qui hantera l'Europe, mais une question laissée sans réponse par les hommes de la II è République : la question sociale. Dès lors, l'idéal républicain sera combattu par un autre idéal égalitaire : l'idéal socialiste, porté par des hommes comme Borbes, Blonqui ou Raspoil.

La question sociale, que le progrès continu des libertés publiques ne suffira pas à éteindre, face à la démocratie politique cette équation qu'elle n'a toujours pas résolue aujourd'hui.

Comment la conquête de la souveraineté politique, comment une société qui est en droit pose les hommes comme étant égaux entre eux, peuvent-elles modifier très concrètement les conditions de vie, réduire les écarts de fortune ou de conditions entre les citoyens également libres ? Autrement dit, pour les hommes de la IIIe République. Mais ceux de la Ve semblent encore plus désarmés théoriquement, la question encore sociale peut-elle être autre qu'insoluble ?

1848, avec l'instauration du suffrage universel masculin, est en effet une date charnière. Désormais, comme le note Jacques Don Zelot dans l'invention du social : « En se rencontrant pour la première fois, l'idéal républicain d'égalité de liberté et de fraternité et la forme démocratique dessinée par les contours du suffrage. Se revendiquant comme universel conduit à l'éclatement du droit comme instrument privilégie de l'organisation républicaine de la société. Le droit rassemblant des citoyens égaux contre les privilèges de quelques-uns ne rassemble plus mais divise et il divisera sur cette question du droit ou travail ». Les hommes de la IIIe République vont être alors confrontés à un mauvais problème qui sera de légitimiser l'intervention de l'Etat, comme expression de la volonté générale dans le respect de la liberté de chacun.

* 25 Léon Bourgeois, Fonder la solidarité de Serge Audier, Ed. Michalan.

* 26 Ce document provient de : « http://fr.wikipedia./wiki/solidarisme ».

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