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Les effets de la dégradation des écosystèmes de mangroves dans la dynamique migratoire des populations des iles du Saloum: cas des villages de Bassoul et de Niodior

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par Mamadou SARR
Ecole Nationale d'Economie Appliquée-Université Cheikh Anta DIOP de Dakar - Diplôme d'ingénieur des Travaux d'Aménagement du Territoire et de la Gestion Urbaine 2009
  

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DEUXIEME PARTIE : CADRE DE L'ETUDE

CHAPITRE 6 : PRÉSENTATION DES ILES DU SALOUM

I. Localisation et situation géographique

Situées entre 13o35' et 14o00' de latitude Nord et 16o00' et 17o00' de longitude Ouest, les îles du Saloum dans leur espace physique, couvrant près de 950 km², sont seulement constituées par l'Arrondissement de Niodior, dans le Département de Foundiougne, Région de Fatick. Elles sont constituées par les îles du Gandoul au Nord du Delta du Saloum. Ce dernier est divisé par les trois principaux cours d'eau que sont le Saloum, le Diombos et le Bandiala. La pointe de Sangomar est leur terminus au Sud parce que c'est lieu où le fleuve Sine Saloum se jette dans l'océan Atlantique. D'où la désignation d'estuaire du Saloum.

Les îles du Saloum sont situées dans une zone entièrement plat qui se situe à moins de cinq (5) mètres en altitude (par rapport du niveau de la mer) et se développe aux bords des plans d'eau dont la superficie des bassins est de 90 000 ha. Dans le Delta, les îles du Saloum sont comprises entre les bras de mer du Diombos et du Saloum délimitant l'espace géographique des îles Niominka appelées historiquement Gandoul. Ces dernières sont ainsi localisées dans la zone tampon de la Réserve de Biosphère du Delta du Saloum (RBDS). La multitude de « bolongs » ou chenaux de navigation permet de déterminer un nombre incroyable d'îles Niominka qui est composé de 19 villages et beaucoup d'autres qui sont inhabités (dont certaines servent de rizières). Ils sont pour l'essentiel blottis dans un environnement à « forte présence de mangrove riveraine de multiples vasières et bolongs ». On signale la présence de nombreux falung de coquillages ou d'amas coquilliers comme celui de Falia, de Diogane, de Dionewar (dans la partie Niominka) et de Diorom bou ndaw et Diorom bou mag dans la partie îles Socé, ou à Faboura près de Joal. Les îles du Saloum couvrant l'Arrondissement de Niodior (948 km) sont réparties en trois (03) communautés rurales qui sont administrativement déterminées par les communautés rurales de Bassoul (305 km²), de Dionewar (313 km) et de Djirnda (321km).

Carte 6.1 : Carte de localisation des îles du Saloum

II. Milieu physique

II.1. L'environnement naturel

Les îles du Saloum sont situées dans une zone de transition entre le domaine soudano-guinéen au Sud et le domaine soudano-sahélien au Nord. En outre, elles sont localisées dans le Delta du Saloum avec un écosystème singulier conféré par la mangrove.

Les îles présentent une végétation et une flore relativement diversifiées, en relation avec la géomorphologie et la pédologie de la zone. On distingue essentiellement deux grands types de formations végétales, dont celles qui occupent les parties submersibles et leurs bordures et celles qui occupent les zones insubmersibles. En effet, la mangrove constitue la principale formation végétale des zones submersibles et leurs bordures. Les essences principales de mangroves sont représentées par sept (7) espèces : Acrostichum aureum, Avicennia germinans, Conocarpus erectus, Laguncularia racemosa, Rhizophora harrisonii, Rhizophora mangle et Rhizophora racemosa. Ces espèces appartiennent à trois (3) familles : les Rhizophoracées, les Verbénacées et les Combrétacées. Par contre, l'intérieur des terres est marqué par une végétation de type soudanien Eleis guineensis (palmiers à huile), Cocos nicifera (cocotier).

La mangrove est une des caractéristiques des îles. Elle fournit du bois de chauffe et de service, et constitue un habitat privilégié pour de nombreuses espèces halieutiques (huitres, crustacées, arches, etc.), une certaine faune et avifaune. Elle offre des opportunités sur le plan socio-économique pour la diversification des revenus (écotourisme, production de miel de mangrove, etc.).

· Les caractéristiques du milieu

Les îles du Saloum sont situées dans la partie Nord du RBDS, c'est ce qui fait sa particularité dans le pays. En effet, la RBDS vaste de 234 000 hectares, est une zone humide estuarienne, marine et côtière. Elle est composée de vasières, des bancs de sable, des terres salées intertidales, des mangroves, des îlots sableux, des herbiers marins. La mangrove représente 40 % de la superficie totale de la RBDS, alors que l'eau libre occupe 30 % autres. D'ailleurs la RBDS présente une diversité d'espèces dans la partie continentale et insulaire. La flore ligneuse est composée d'au moins 188 espèces (9 % des espèces végétales ligneuses et herbacées du Sénégal) regroupées en 50 familles (30 % des familles des plantes supérieures du Sénégal). Les savanes boisées et arbustives représentent moins de 10 % de la superficie de la RBDS (28 000 hectares). Toutefois, il existe un important parc arboré de 45 000 hectares (13 %, principalement dans les îles).

II.1.1. Le climat

Il est de type soudano-sahélien et se caractérise par des régimes thermiques et hydriques de type tropical subissant la double influence du déficit de la pluviométrie et des effets adoucissants de l'alizé maritime en particulier dans les marges maritimes des estuaires.

Le climat se caractérise par l'existence de deux saisons :

· Une longue saison sèche qui s'étale sur huit à neuf mois durant laquelle la combinaison régulière de l'harmattan et de l'alizé maritime favorise la dominance d'un climat relativement frais avec une température moyenne de 27oC. les extrêmes sont de 17oC en janvier et 37oC en juin.

· Une courte saison des pluies consécutive à l'arrivée de la mousson, qui est un vent chaud et humide soufflant de mi-juin à mi-octobre et qui apporte ainsi de la pluie. Les plus grandes quantités de pluies sont notées en mois d'août. Ces pluies sont aussi variables d'années en année et évoluent en dents de scie (cf. Graphique 6.2 : évolution de la pluviométrie de 1998 à 2007).

Les principaux vents sont constitués par :

· L'alizé maritime ;

· L'harmattan, un vent chaud et sec soufflant de janvier à mai, constitue un agent érosif très actif, notamment pour les formations de mangroves ;

· La mousson, qui souffle généralement en juin et octobre. Son intérêt particulier est qu'elle apporte les précipitations.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo