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L'analyse des sources de financement des institutions de microfinance: cas du Crédit Mutuel du Sénégal (CMS)

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par Mike SHUKURU MWEZI
Institut supérieur de management - Master ingénierie financière 2009
  

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2.2. Le prêt aux IMF

Le prêt est l'outil le plus répandu pour le financement des IMF.

Le prêt comme outil de financement des IMF est venu d'une idée consistant à lier IMF et secteur financier formel par le refinancement.

Dans les années 90, de nombreux acteurs du secteur, notamment les bailleurs de fonds, affichaient leur volonté de lier IMF et banques commerciales par une relation de refinancement perçue comme un premier moyen, d'une part de sensibiliser les IMF à des ressources non subventionnées, d'autre part d'intéresser les banques au secteur de la microfinance.

Cette idée d'un refinancement des IMF par des banques est en théorie simple: la banque accorde un prêt à une IMF qui accorde à son tour des crédits à ses clients, à un taux évidemment supérieur, avec une marge lui permettant de couvrir ses propres charges. Pour la banque prêteuse, l'intérêt serait de nouer des relations avec des nouveaux clients financièrement viables, les IMF; pour ces dernières, l'enjeu est de diversifier les ressources, pour ne pas compter seulement sur l'argent des bailleurs de fonds ou sur l'épargne des clients (parfois plus difficile à collecter que prévu).

Pourtant, il a fallu du temps pour amorcer cette simple relation de refinancement, et obtenir que des banques commerciales prêtent à des IMF. Dans un grand nombre de pays, les banques locales refusent de refinancer les institutions de microfinance, par méconnaissance du secteur le plus souvent. Pour débloquer la situation, les premières opérations de ce type se sont d'ailleurs souvent réalisées avec le soutien de bailleurs de fonds qui garantissent le remboursement des banques par les IMF.

Plus récemment, le développement de fonds spécialisés internationaux a permis aux IMF de se refinancer plus facilement, et a accéléré visiblement l'accès des IMF à l'endettement comme technique de financement.

De leur côté, les IMF ont peu à peu réalisé que négocier des prêts, et les conditions de ces derniers, était aussi une compétence à acquérir. Et que l'endettement peut aussi présenter certains inconvénients :

· un coût souvent élevé,

· un risque de change parfois important, si le prêt est accordé en dollars ou en euros,

· une durée souvent courte, obligeant l'IMF à renégocier son renouvellement sans cesse, ou à avoir recours à plusieurs prêteurs ; cela se traduit par des coûts de transaction pour l'IMF plus élevés, et une incertitude relative. Cette difficulté peut restreindre, pour l'IMF, la possibilité d'accorder des crédits de durée plus longue à ses clients, si elle ne peut parvenir à sécuriser ses propres ressources à moyen terme.

Si les IMF, fort logiquement, souhaitent obtenir des ressources financières au coût le plus bas possible, elles ne sont pas forcément compétentes ou outillées pour analyser correctement le coût de leurs emprunts, et comparer ce coût à celui d'autres sources de financement possibles.

Les responsables d'IMF, en majorité, ne parviennent pas à évaluer exactement le coût global réel de leur endettement, et savent mal comparer le coût de leurs options de financement. Une analyse incomplète ou erronée des coûts monétaires et non monétaires peut réduire les bénéfices, ou donner lieu à des emprunts non justifiés ou à une prise de risque de change excessive.

Il est souvent difficile pour les IMF d'accéder à des emprunts auprès de prêteurs locaux ; et quand cela est possible, le coût en est souvent élevé. Le plus difficile est en général d'obtenir des emprunts à long terme.

De ce fait, de nombreux fonds internationaux se sont constitués depuis les années 90, pour pallier à cette difficulté pour les IMF d'accéder aux refinancements locaux. Ainsi, ils prennent en charge les garanties de leur prêt.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984