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L'analyse des sources de financement des institutions de microfinance: cas du Crédit Mutuel du Sénégal (CMS)

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par Mike SHUKURU MWEZI
Institut supérieur de management - Master ingénierie financière 2009
  

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2.4. Mise en place d'un département interne

Suivant ce modèle, la banque fournit des services de microfinance dans le cadre de sa structure existante, en confiant la gestion des opérations relevant de la microfinance à une unité spécialement créée à cet effet au sein de l'institution (l'unité interne).

Elle est néanmoins difficile à mettre en place: la faible autonomie institutionnelle, et donc opérationnelle et culturelle, que laisse ce type de solution rend délicate la «greffe» d'une activité de microfinance.

Cette unité n'a pas de personnalité juridique distincte et n'est pas réglementée séparément de la banque. Ses opérations mobilisent les agents et les systèmes de l'institution.

Les banques qui décident de créer une unité interne doivent adapter leurs systèmes et leurs procédures aux besoins spécifiques des opérations de microfinance.

Elles peuvent accorder une plus grande marge de manoeuvre à l'unité interne en lui permettant de recourir à des systèmes, des procédures de prêt, des politiques du personnel et des règles de gouvernance spécialement créés à son intention. L'unité peut être rattachée à divers départements institutionnels, au service chargé des opérations de détail, par exemple, ou au département du crédit à la consommation.

2.5: Création d'une institution spécialisée

Au lieu de créer un service interne, la banque peut décider de confier ses activités de microfinance à une entité juridique distincte (l'institution financière spécialisée ou IFS) spécialement créée à cet effet. Une IFS est un établissement agréé et réglementé par les autorités bancaires locales, qui prend généralement la forme d'une société financière ou d'une autre institution financière non bancaire. Il peut s'agir d'une entité en propriété exclusive ou d'une coentreprise associant des investisseurs ou partenaires stratégiques. Elle offre des services de microfinance de détail, notamment l'émission, le décaissement et le recouvrement des prêts, ainsi que d'autres services financiers définis dans ses statuts. L'IFS maintient une personnalité juridique, une structure de gouvernance, une équipe de direction, un personnel et des systèmes distincts de ceux de la banque mère.

On peut faire varier ce modèle de sorte que la nouvelle institution puisse utiliser l'infrastructure de la banque mère (espace de bureau, technologies d'information, système comptable, trésorerie, etc.) ou au contraire être plus indépendante et opérer comme une structure entièrement distincte.

Nous venons de voire ci-dessus comment les banques commerciales interviennent dans le financement des IMF. Mais ces interventions ont des limites en ce sens que, l'implication des banques dans le secteur de la microfinance est un phénomène presque paradoxal d'une part: à beaucoup d'égards, le métier de la microfinance s'est en effet construit par opposition à celui de la banque (souplesse administrative, services de proximité...). Il est en réalité difficile pour une banque de prendre pied sur le marché de la microfinance; de nombreux échecs en témoignent.

D'autre part, l'implication croissante des banques dans le secteur de la microfinance peut donner l'impression qu'à court terme, celles-ci pourraient prendre le relais des IMF; grâce à leur puissance financière et à leur accès facile au refinancement, elles pourraient alors étendre de façon massive l'accès aux services financiers des populations aujourd'hui exclues.

Malgré l'utilisation de la puissance financière des banques, elles n'apporteront pas pour autant une réponse à l'ensemble des besoins de financement des IMF ni des clients.

Fort logiquement, les banques s'impliquent dans le secteur avec une approche commerciale. Elles s'intéressent donc aux marchés connus, dont on sait qu'ils peuvent être rapidement servis de façon rentable, comme, par exemple, le financement de petits commerçants en milieu urbain. Ce sont des marchés ouvert partiellement par les IMF et l'implication des banques est plutôt une bonne nouvelle pour les clients (la concurrence va faire baisser le taux d'intérêt, multiplier les produits).

En revanche, les banques commerciales ne sont pas prêtes à sévir les marchés moins rentable ou plus risqués (zone rurales, populations marginalisées) où l'on trouve le plus grand nombre d'exclus des services financiers.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery