WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact socio économique du "Matouké Rubber Developpement Project" sur le développement rural. Cas de Matouké

( Télécharger le fichier original )
par Christian Charles ELOUNDOU ETOUNDI
Université Dschang - Cameroun - Ingénieur des travaux agricoles option économie et sociologie rurale 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.3. CADRE THEORIQUE

II.3.1 MODELES DE DEVELOPPEMENT RURAL

Le cadre théorique d'une étude permet de s'inspirer des théories et/ou modèles qui ont été énoncées dans le cadre d' études semblables et /ou d'un terme clé du sujet, pour ce qui est de notre recherche le terme développement nous amènera dans la littérature pour essayer de nous présenter les deux principales modèles de développement rural que sont le développement participatif et l'auto promotion

II.3.1.1. LE MODELE DE DEVELOPPEMENT PARTICIPATIF

La définition du concept de DEVELOPPEMENT est très diversifiée et se heurte parfois à des versions quelque peu divergentes. Le développement participatif, basé sur le principe de l'approche participative sous-entend une vision du développement qui accorde une place privilégiée à l'implication des populations à la définition des problèmes locaux, à l'identification des solutions et à leur mise en oeuvre, afin de contribuer à donner plus d'efficacité et de durabilité aux programmes qui en résultent une certaine action ou d'intervention propre à influencer sur le processus général de transformation sociale comme l'estime OAKLEY et GARFORTH (1986) cité par HAMMANI (1997) . C'est dans ce sens que BOUKHARI (1994) affirme que « le principe fondamental de la participation : c'est le partage de savoir et de pouvoir ». Il continue en disant que « Dans une approche participative la population n'est pas un gisement d'information mais un partenaire avec qui il faut échanger et partager l'information utile... » « ...la participation, c'est penser et faire avec et non pour, c'est la responsabilisation, la concertation et la négociation ».L'émergence de ce concept en Afrique, à la fin des années 1970 (début 1980), découle du constat des limites des stratégies de développement adoptées au cours

des deux premières décennies des périodes postcoloniales. Ces approches qui étaient centralisées et verticales, ne laissaient aucune place à une participation des populations aux processus de prise de décisions. Au contraire, l'Etat s'est positionné comme étant en mesure de définir lui-même les besoins des populations et de décider des actions nécessaires pour les satisfaire alors que « le seul moyen de réussir une politique c'est d'en confier la réalisation à ceux qui ont intérêt qu'elle réussisse » (Muller 1992).Avec une vision plus globale, l'OCDE4 (1989) précise que « le développement participatif suppose davantage de démocratie, un plus grand rôle pour les organisations locales, une plus grande autonomie administrative, le respect des droits de la personnes humaine, y compris les systèmes juridiques efficaces et accessibles... ». Quelles leçons avons-nous apprises, après une décennie de débat autour du concept de développement participatif et de son application ? Les organisations à but non lucratif et autres organisations de la société civile de la région du Sud-ouest Cameroun font actuellement face à des défis de taille. Sur le plan légal, une bataille est en cours pour la redéfinition des limites du secteur à but non lucratif. Sur le plan politique, la signification du terme participation et la façon dont cette dernière peut être contrôlée font l'objet de débats intenses. Sur le plan social, des bouleversements profonds affectent des structures sociales et des systèmes de valeur strictement codifiés depuis très longtemps. Tous ces défis remettent en question les pratiques actuelles en matière de développement. Bien que les organisations gouvernementales et non gouvernementales soient conscientes des limites des interventions verticales du type « prêt-à-porter » et qu'elles reconnaissent l'importance de la participation, le développement participatif n'est toujours pas bien ancré dans la pratique. Le terme « développement participatif » fait référence ici à la fois au paradigme et aux approches qui le rendent possible, telles que la communication participative pour le développement, la méthode active de recherche participative et la méthode active d'action et d'apprentissage. Les besoins existants en matière de renforcement des capacités sont également abordés.

> La participation en tant que valeur sociétale.

D'un point de vue communautaire et culturel, les diverses manifestations de la société civile dans le monde arabe sont le reflet de la vaste gamme de comportements civiques qui valorisent la participation(Alaa Saber (2002). « Towards an Understanding of Civil Society in the Arab World ». Bulletin Alliance, mars.) Ces manifestations comprennent des réseaux sociaux

4 Organisation pour la Coopération et le Développement Économique

informels, de même que des organisations traditionnelles fondées sur les liens de parenté et l'appartenance à une tribu, à un village ou à une communauté religieuse. Au Koweit, le diwaniyya est un lieu où les hommes (et au cours des dernières années les femmes) se rencontrent de façon informelle. Il est reconnu comme le lieu où le mouvement de démocratisation présentement en cours au Koweit a vu le jour. Dans certaines régions du Liban, le système tribal fournit aux villageois un espace de consultation sur les questions qui touchent leur communauté.

> Le paradigme du développement participatif

En dépit de cet enracinement profond des principes participatifs dans la culture et la religion, le développement participatif en tant que paradigme et institution n'est pas très bien implanté dans le monde arabe. Un grand nombre d'organisations internationales ont déjà tenté d'engager les communautés locales dans la prise des décisions relatives aux initiatives de développement au cameroun. À leurs débuts dans les années 1970, une grande partie de leurs efforts s'étaient concentrés sur les comités de citoyens locaux que ces organisations avaient réussi à mobiliser. Afin que le travail de ces comités puisse se poursuivre de façon endogène, on leur a conseillé de créer des organisations non gouvernementales, la formule utilisée par la plupart des organisations étrangères oeuvrant au Cameroun dans les années 1970 et 1980. Ironiquement, en dépit de leurs efforts, les organisations étrangères ont été accusées de conspiration et des doutes ont été soulevés quant à leurs intentions réelles. Bien que les fondements du développement participatif aient été mis en pratique depuis les années 1970, ce n'est que dans les années 1990 que les écrits ont commencé à refléter cette tendance. Les sessions de formation et les projets de développement se sont tous vus adjoindre l'épithète « participatif ». Certaines organisations, dont le Centre de services pour le développement et la Near East Foundation, ont alors entrepris d'adapter le concept à la région arabe. Évidemment, les efforts de quelques organisations n'ont pas été suffisants pour atteindre des milliers de gens. Bien que plusieurs organisations utilisent désormais le langage du « développement participatif », le cadre conceptuel n'est pas bien intériorisé, puisque les véritables initiatives de développement participatif sont peu nombreuses sur le terrain. C'est peut-être parce que la « participation au développement » est souvent perçue comme une priorité du Nord, en dépit du fait qu'elle ait vu le jour en Amérique du Sud, par les écrits de Paulo Freire.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery