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Impact socio économique du "Matouké Rubber Developpement Project" sur le développement rural. Cas de Matouké

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par Christian Charles ELOUNDOU ETOUNDI
Université Dschang - Cameroun - Ingénieur des travaux agricoles option économie et sociologie rurale 2009
  

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II.3.1.2 MODELE DE L'AUTO-PROMOTION

L'auto promotion est née du constat que les politiques macro-économiques et les mesures sectorielles nationales ne s'avèrent pas très efficaces pour résoudre les problèmes qui se posent chaque jour à l'échelle locale et régionale en matière de développement économique et social. C'est dans ce sens que VACHON (2001) pense que l'approche d'est originale parce qu'elle permet de mobiliser et de stimuler les éléments dynamiques et les ressources de la collectivité en vue de susciter de nouveaux projets, de déclencher et d'accompagner les processus individuels et collectifs de changement et de développement bref de changement de CAP (Connaissance, Attitude, Pratique) (HAFID, 2003). Selon VACHON, l'impulsion ne viendra pas de l'extérieur mais de l'intérieur et pour ce faire, un ensemble d'actions seront engagées pour mettre le territoire en état de se développer et dès lors, de générer des initiatives créatrices d'emplois ce qui interpelle la communauté dans cette approche de conception de projet de développement rural BOUKHARI (1997). Il est tout de même important de préciser que le développement local endogène n'exclut pas d'aide venant "d'en haut". La complémentarité des niveaux endogène et exogène est indispensable. En effet, le premier niveau (endogène) mobilise la population, stimule les idées innovantes, élabore des projets, met en valeur les ressources disponibles, rehausse la volonté et la capacité d'agir, tandis que le second niveau (exogène) procurent les aides en matière d'investissement structurant, de formation, de financement, de support technique, de pouvoir décentralisé... Le développement local apparaît ainsi comme le lieu de rencontre entre ce qui vient de la base et ce qui vient des paliers supérieurs. On constate par les propos précédents que le développement local repose essentiellement sur la mobilisation et la valorisation des potentialités d'un milieu qui refuse la fatalité de l'exclusion et tente de trouver des solutions à la précarité et à la pauvreté en relevant le défi de l'emploi et du développement. La démarche est basée sur les potentialités locales qui sont les différentes organisations, activités et ressources locales. A ce propos, ZANA (2003) estime que « la mobilisation des ressources locales doit précéder tout recours à l'appui des donateurs extérieurs ».L'auto-promotion dans la "configuration développementiste" Nous dirons d'abord que l'auto-promotion est un mode d'intervention qui prend place sur le marché du développement, tout en se voulant différent des autres.Une telle phrase ne dit pas grand chose sur le contenu de l'auto-promotion. Mais elle sousentend quand même deux ou trois remarques qui ne vont pas nécessairement de soi.

- L'auto-promotion est une intervention.

Le terme d'auto-promotion peut en effet être trompeur : une "véritable autopromotion" supposerait une absence d'intervention, et mettrait donc au chômage les agents de développement qui promeuvent l'auto-promotion. Elle relèverait de dynamiques purement locales, extérieures à

la "configuration développementiste", c'est à- dire à l'univers des institutions et agences de développement. Or, en fait, mener des actions dites "d'appui à l'auto-promotion", monter des projets d'auto-promotion, c'est entreprendre des actions de développement, c'est donc intervenir, certes de façon particulière, spécifique, légère, mais c'est intervenir, c'est-à-dire proposer des savoirs faire ou des ressources.

- L'auto-promotion comme valorisation des savoirs locaux

Il s'agit de réhabiliter les compétences populaires, les ressources cognitives ou pragmatiques des paysans.

Cette revalorisation concernera plus particulièrement les "savoirs techniques populaires" (en élevage, agronomie, pédologie, foresterie, thérapeutique), c'est-à-dire les connaissances en place dont les populations se servent quotidiennement en ces domaines.La promotion ou la prise en compte des savoirs locaux entend s'opposer à l'ignorance, voire au mépris, dont ils ont été l'objet dans les actions développementistes lourdes de la phase "modernisation".

- L'auto-promotion comme développement communautaire

La préférence est donnée, dans les actions d'auto-promotion, aux initiatives locales de type collectif. Groupements, organisations paysannes, associations locales de tous genres sont privilégiés, dans la mesure où ils sont censés représenter par excellence les "dynamiques endogènes", et le désir qu'un milieu donné aurait de s'organiser pour se

prendre en charge. Cette dimension communautaire entend s'opposer à deux autres formes d'action de développement : soit la création de "haut en bas", par l'Etat ou ses services, de formes collectives plus ou moins imposées ; soit le soutien aux seules initiatives individuelles marchandes sans support collectif.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci