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Efficience des dépenses publiques de santé, d'éducation et croissance économique dans l'espace UEMOA

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par Damas HOUNSOUNON
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Master en économie publique 2009
  

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Abstract

While in theory, the public spending on education and health are likely to generate productivity gains for rapid growth as predicted by the endogenous growth models, this may not be the case in practice in some countries due to the inefficiency of financing of these public services or poor governance in these different forms (bribery, embezzlement, favoritism, cronyism etc ...).

In this study, we tried to analyze over a period of 35 years (1970-2004), the scores of efficiency of public spending on education and health in << UEMOA >> and to determine whether the efficiency of these services allows increased production faster than the volume of expenditure.

To achieve this, we first proceeded to the estimation of efficiency scores by DEA-Malmquist approach before considering the impact of these scores estimated on growth through a model of endogenous growth.

The results show both that the public spending on education and health have little effect in << UEMOA >> during the period and that it is an efficient use of resources devoted to education and health is more important than the volume of such expenditure as a factor contributing to growth.

Key words Public spending, Efficiency, Data envelopment analysis, DEA-Malmquist, Endogenous growth.

Liste des sigles

BAD : Banque Africaine de Développement

BM : Banque Mondiale

DEA : Data Envelopment Analysis

DMU : Decision Making Units

FDH : Free Disposable Hull

FMI : Fonds Monétaire International

INSAE : Institut National de Statistique et d'Analyse Economique

OCDE : Organisation pour la Coopération et le Développement Economique

PIB : Produit Intérieur Brut

PVD : Pays en Voie de Développement

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine

Sommaire

Résumé iv

Introduction générale 2

Chapitre 1 Services publics et croissance économique : une analyse théorique 5

1.1 Production de services socio-publics et croissance 5

1.2 Efficience économique et généralités sur les modèles de frontière . . . 9

Chapitre 2 Méthodologies 21

2.1 Spécification des modèles 21

2.2 Spécification et choix des variables 28

Chapitre 3 Estimation, analyse des résultats et recommandations 32

3.1 Estimation des modèles 32

3.2 Analyse des résultats et recommandations 40

Conclusion générale 53

Annexe 60

Liste des Figures 77

Liste des Tableaux 78

Introduction générale

Dans les Pays en Voie de Développement (PVD), la réduction de la pauvreté est une préoccupation croissante des responsables de la politique économique. A cet égard, la mise en oeuvre de toute politique visant à éradiquer ce fléau implique une connaissance préalable approfondie des états sociaux liés au bien-être des individus et des ménages. En effet, selon les experts de la Banque Mondiale, l'accès de la population aux services publics, en particulier à l'éducation et à la santé, permet d'améliorer les conditions de vie, d'accroître le bien-être, d'accélérer la croissance et de réduire l'incidence de la pauvreté. L'acquisition de ces actifs de capital humain constituerait donc un moyen très efficace de promotion de la croissance, de la réduction des inégalités et de la pauvreté. Les résultats de ces études sont conformes aux prédictions des modèles de croissance endogène qui assignent à l'Etat un rôle actif dans la prestation de ces services compte tenu des externalités positives qu'ils génèrent ainsi que d'autres imperfections de marché qui les caractérisent.

Dans ces perspectives, l'ensemble des pays membres de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) s'est lancé, à l'instar d'autres pays de la sous région, dans une logique de restructuration et d'assainissement des finances publiques surtout dans les domaines de l'éducation et de la santé.

Toutefois, si en théorie, ces services sociaux sont de nature à générer des gains de productivité pour une croissance rapide comme le prédisent les modèles de croissance endogène, ce peut ne pas être le cas en pratique dans certains pays en raison de l'inefficience du financement des services publics ou de la mauvaise gouvernance sous ces différentes formes(corruption, détournement, le favoritisme etc...).

En effet, il existe une vaste littérature sur les effets de la corruption sur l'activité économique en générale et sur la production de biens publics par l'Etat en particulier. Les études récentes sur le sujet ont souligné que la corruption freine la capacité d'action de l'État par l'intermédiaire de plusieurs mécanismes. Elle réduit l'efficacité des dépenses, induit des distorsions dans leur répartition entre les différents postes budgétaires et entrave l'équilibre budgétaire(CLARA DELAVALLADE,2007). Plus particulièrement, la corruption atténue l'impact des dépenses publiques d'éducation et de santé sur les performances sociales (taux d'alphabétisation ou taux d'illettrisme, taux de mortalité ou espérance de vie) et amoindrit la qualité des services fournis (ABLO et REINIKKA, 1998). La corruption peut donc altérer l'allocation efficiente des services publics, réduire la quantité d'output fournie par l'État ainsi que la qualité des projets dans lesquels l'État investit.

Réduire la corruption permettrait ainsi de réaliser des améliorations significatives en termes de mortalité infantile et de taux de scolarisation primaire (GUPTA ET AL., 2001).

Dès lors, la question fondamentale qui se pose pour le cas des pays de l'UEMOA est de savoir, si dans le contexte actuel où la corruption rime avec le tissu « socio-politico-économique , l'allocation des dépenses sociales est-elle optimale au point de permettre une accumulation efficiente du capital humain. Autrement dit, les dépenses publiques d'éducation et de santé sont-elles efficientes dans l'espace UEMOA? .

C'est à cette interrogation que s'attelle cette étude en vue d'y proposer des éléments de réponses conséquents.

L'objectif général de la présente étude est donc d'analyser l'efficience des dépenses sociales dans la prestation des services d'éducation et de santé dans les pays de l'UEMOA.

De façon spécifique, l'étude vise à :

· calculer les scores d'efficience des dépenses publiques d'éducation et de santé;

· Analyser l'impact de l'efficience sur la croissance économique de l'union

Les deux principales hypothèses qu'il convient de vérifier peuvent se formuler de la façon suivante :

· les dépenses publiques d'éducation et de santé sont efficients dans l'espace UEMOA;

· le degré d'efficience de ces dépenses permet une croissance du FIB plus rapide que le volume des dépenses engagées.

Cette étude présente alors un double intérêt : primo, la mesure des scores d'efficience des dépenses publiques pour montrer la performance(ou la médiocrité) du secteur public dans la production des biens publics et secondo, la recherche du lien de causalité entre le degré d'efficience et la croissance pour appréhender qu'une bonne utilisation des ressources est source de croissance économique et donc de réduction de la pauvreté.

La littérature économique offre un champ particulièrement intéressant sur la question de l'efficience en général et sur celle des dépenses publiques en particulier. En effet plusieurs auteurs ont étudié l'efficience des dépenses publiques sociales et analysé l'impact de cette efficience sur la croissance économique d'un ensemble de pays (voir infra). Mais deux points essentiels permettent de différencier le présent travail de ceux déjà effectués :

· à notre connaissance, aucune étude n'est encore réalisée sur l'efficience des

dépenses publiques d'éducation et de santé dans l'espace UEMOA;

· la plupart des études réalisées dans ce domaine sont statiques et ne prennent pas en compte l'évolution de l'environnement économique et technologique.

Ainsi, contrairement à ces études, nous avons non seulement étudié l'efficience de façon dynamique mais aussi l'impact de cette efficience est recherché à partir d'un modèle de panel.

Dans cette étude, nous nous sommes seulement intéressés à la question de l'efficience et non à l'efficacité même si dans la littérature ces deux notions sont indifféremment utilisées. Il s'agit donc de voir si le peu d'objectifs atteint en matière de politiques d'éducation et de santé l'ont été dans un atmosphère de parfaite rationalisation des dépenses engagées.

Enfin, nous avons dans le présent travail utilisé différemment trois logiciels :

· le logiciel DEAF version 4.1 pour l'estimation des scores d'efficience;

· le logiciel R version 2.9.1 pour certains tests non programmés sur Stata;

· le logiciel Stata version 9.0 pour certains tests pré-programmés et pour l'estimation des modèles de croissance.

Le présent travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier fait une analyse théorique de la question de l'efficience des dépenses publiques et de leur impact sur la croissance. Le deuxième présente la méthodologie adoptée dans cette étude et le dernier débouche sur les analyses et principales recommandations qui en découlent.

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