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La révision de la Constitution du 20 janvier 2011: une fraude à  la constitution

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par Van Winner OTCHIA V'NA
Université de kinshasa -  2011
  

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Section II. Fondement normatif de la révision constitutionnelle en droit congolais

Il s'agira dans cette deuxième section d'analyser l'organe et la procédure de la révision constitutionnelle en droit congolais (ss1), les limites matérielles et temporelles du constituant dérivé (ss2)

§1. De l'organisation et de la procédure de révision

Aucune loi n'est immuable, si la société qu'elle régit ne l'est pas la loi fondamentale n'échappe pas a cette règle c'est pourquoi, chaque constitution prévoit des normes sur la procédure de sa révision, lesquelles doivent être respectées lorsqu'on doit procéder a une révision constitutionnelle dans un état de droit. Cette autonomie régulatrice de la constitution est l'expression de sa suprématie sur toutes les normes existant dans un ordre juridique donné. On comprend des lors que la procédure de révision d'une constitution doive revêtir une certaine rigidité, contrairement a celle d'une simple loi. La constitution congolaise consacre son titre VII a des règles sur le révision constitutionnelle, mais quelle pourrait être la procédure a suivre pour faire invalider une révision constitutionnelle violant la constitution ?

La procédure de révision constitutionnelle a été conçue en fonction des spécificités congolaise et doit être lue a a lumière des ces réalités. Elle garantit la stabilité des institutions démocratiques en l'affectant d'une assez grande rigidité. Ces principes expliquant les choix fondamentaux qui ont été opérés quant à l'initiative, la période propice et l'objet de la révision ainsi que le rôle du législateur et du peuple dans la procédure de révision.

L'initiative de la révision constitutionnelle est réglée a l'article 218 al. 1. Elle appartient concurremment au président de la république, au gouvernement après délibération en conseil des ministres, a chacune des chambres du parlement a l'initiative de la moitié de ses membres, a une fraction du peuple congolais constituée de 1000000 personnes, s'exprimant par une pétition adressée a une des deux chambres. (5).

Cette disposition établit un certain équilibre entre l'exécutif et le législatif sur l'initiative de la révision, sans perdre de vue le souverain primaire ; c.à.d. le peuple lui-même. Néanmoins, en dépit du silence constitutionnel sur la question, la révision constitutionnelle doit être fondée sur des motifs solides. Cette exigence découle de la nature même de la constitution qui se veut un texte stable et rigide et excluant tout arbitraire dans la procédure de sa révision.

Des situations doivent donc justifier une révision constitutionnelle, c'est notamment les engagements internationaux a travers des traites qui nécessitent la modification de la constitution pour leur entrée en vigueur, en vertu de l'article 216 (35) ; les normes transitoire concernant la continuité des institutions du moment que les nouvelles institutions sont mises en place. (35)

Les dispositions fixant des délais qui sont arrivés au sur le point d'arriver a échéance, a l'instar de l'article 226 sur les entités territoriales décentralisées.

Conformément à l'art. 5,218 confère le pouvoir constituant au peuple et au législateur. En effet, la seconde norme exige que toute initiative de révision doive être soumise au parlement qui, a la majorité absolue de chaque chambre, en juge le bien-fondé, d'une part (al.2) ; d'autre part, la révision ne peut être définitive que si le projet est approuvé par referendum (al.3). Toutes, le recours au referendum est exclu lorsque l'assemblée nationale et le sénat, réunis en congrès, l'approuvent à la majorité qualifiés de trois cinquièmes des membres les composant. (al.4)

Cette exclusion du referendum qui s'inspire du système français et qui n'est soumise a aucune autre condition, en dehors de a majorité qualifiée, constitue a notre avis, une atteinte a la souveraineté du peuple. Car le législateur, en partageant le même pouvoir constituant avec le souverain primaire est placé sur le même pied d'égalité que lui. Des lors, la révision de la constitution peut s'opérer au grès de la constitutionnelle soit soumise au referendum, a l'instar de l'art.195 de la constitution fédérale suisse.

Des lors, on peut distingue deux pouvoirs constituants dans la procédure de révision constitutionnelle, l'un originaire celui appartenant constituant qui au peuple, en tant que souverain primaire et l'autre dérivé, celui dont dispose le législateur. Le premier est l'auteur des lois référendaires et le second des lois constitutionnelles.

Ainsi donc, le peuple et le législateur jouissent d'un pouvoir constituant qui leur permet de réviser la constitution.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld