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Problématique de la lutte contre la dégradation des ressources naturelles dans la communauté rurale de Fandène (département de Thiès)

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par Yankhoba Ba
Université Cheikh Anta Diop Dakar - Maitrise 2010
  

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I-III-2 L'intervention de l'Etat

Il s'articule autour d'un cadre juridique et institutionnel mais aussi de la promotion d'une foresterie rurale avec une approche participative.

I-III-2-1 Cadre juridique

Le Sénégal s'est très tôt doté de législations relatives à la protection forestière. Ainsi, pendant la période coloniale, des textes comme le décret du 4 juillet 1935 sur le régime forestier ou encore l'arrêté du 2 novembre 1942 portant réglementation de l'exploitation forestière en AOF (LY Ibrahima, 1996) sont autant de documents qui prouvent l'engagement des autorités dans la protection des ressources végétales. Mais, au lendemain des Indépendances, un élan nouveau fut donné à la politique forestière. C'est l'adoption du code forestier en 1965. Ce dernier a fait l'objet de plusieurs modifications. Celui en vigueur date de 1998 avec la loi 98/03 du 08 janvier 1998 qui représente la partie législative et le décret n°98/164 du 20 février 1998 qui est la partie règlementaire. Ce code forestier prend en compte des dispositions visant à protéger les ressources forestières et à règlementer leur exploitation. Ainsi, en vertu de l'article L2 de ce code, « Les doits d'exploitation des forêts et terres à vocation forestière du domaine national appartiennent à l'Etat. ». Dès lors, l'influence des populations locales considérées comme principales responsables de la dégradation sur les ressources végétales est restreinte. De plus, avec la règlementation, beaucoup d'espèces présentant un intérêt particulier ou menacées de disparition sont partiellement ou entièrement protégées. L'alinéa 3 de l'article 61 du code forestier stipule : « Les espèces partiellement protégées ne peuvent être abattues, ébranchées ou arrachées sauf autorisation préalable du service chargé des Eaux et Forêts. ». Ainsi, parmi les 11 espèces entièrement protégées, le Diospyros mespiliformis et le Celtis integrfolia sont présentes dans la communauté rurale de Fandène. Quatorze autres espèces sont partiellement protégées. Celles qui sont répertoriées

dans la zone sont : l'Acacia radiana, l'Acacia senegal, l'Adansonia digitata, Borassus aethiopum, Ceiba pentandra, Cordyla pinnata, Acacia albida, Khaya senegalensis et Roringa oleifera.

I-III-2-2 Cadre institutionnel

En fait, dans la mesure où les lois relatives à la protection forestière viennent de d'Etat, les institutions qui en sont chargées sont forcément étatiques (Ly Ibrahima, 1994). Dans la communauté rurale de Fandène, jusqu'à l'avènement de la décentralisation, c'est le service des Eaux et Forêts et Chasses qui était chargé de cette mission. D'abord, la réforme de l'administration territoriale et locale3 permet une plus grande responsabilisation des populations locales dans la lutte contre la dégradation des ressources végétales. Mais, avec la décentralisation, apparaît une réelle implication des collectivités locales dans la protection forestière. Ainsi, l'article 46 du décret n°96-1134 du 27 décembre 1996 prévoit que : « Le Président du Conseil rural a pour compétence de délivrer les autorisations préalables à toute coupe d'arbre dans le périmètre de la communauté rurale en dehors du domaine forestier de l'Etat. ». Ceci est très important parce que permettant au Conseil Rural en partenariat avec le service des Eaux et Forêts d'exercer un contrôle plus efficace sur l'exploitation des produits forestiers. En effet, la réponse des ménages interrogés par rapport au rôle de contrôle du service des Eaux et Forêts et du Conseil Rurale montre l'efficience de ces mesures. Ainsi, ils sont tous au courant que pour réaliser une exploitation forestière quelconque, il faut disposer d'une autorisation préalable obtenue après un certain nombre de démarches administratives (schéma 1). Dans la demande adressée au Conseil Rural qui doit être transmise au service des Eaux et Forêts, il faut impérativement mentionner le nombre d'arbres à couper, l'exploitation que l'on en fait, la durée que prendra cette exploitation et enfin la destination du produit final. Après vérification sur le terrain par le service des Eaux et Forêts, l'autorisation de coupe est délivrée. Le délai fixé pour l'exploitation ne doit pas être dépassé sans demande préalable de prolongation sous peine de sanction par le service des Eaux et Forêts.

3 La loi 72-25 relative aux communautés rurales

Schéma 1 : Démarche administrative pour une demande d'un permis de coupe

L'exploitant

Le PCR

Le Service des Eaux et Forêts

Permis de coupe

Demande Signature Constat

Ce cadre juridique et institutionnel peut permettre d'exercer un contrôle sur les espèces végétales. Mais, de plus en plus, les politiques sont orientées vers des stratégies participatives impliquant plus largement les populations.

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