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Problématique de la lutte contre la dégradation des ressources naturelles dans la communauté rurale de Fandène (département de Thiès)

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par Yankhoba Ba
Université Cheikh Anta Diop Dakar - Maitrise 2010
  

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I-III-2-3 La foresterie rurale

Selon Weigel Jean, (1994), « L'agroforesterie est la pratique culturale ancienne rependue en de nombreuses endroits du monde qui consiste à mettre en valeur l'espace agricole en associant les cultures ou les pâturages avec des arbres isolés ou groupés ». mais, avec la dégradation très avancée des ressources végétales qui menace même les activité des paysans, il importe de donner un plus grand dynamisme à cette pratique. Cette réintroduction de l'arbre de manière artificielle et systématique a connu une phase importante dans les années 1980 dans la communauté rurale de Fandène avec le PDDF. Cette période coïncide avec l'introduction des premières approches participatives basées sur le développement de la foresterie rurale. Il s'agit « de promouvoir le reboisement, tout azimuts, le développement de l'arbre sous toutes ses formes, en associant les populations. »(Ba I, 1999). C'est ainsi que l'on a assisté dans la communauté rurale de Fandène à l'établissement des premiers bois de village dans les années 1980. Il s'agit de Same Ndiaye (1984-1985) avec 10 hectares d'eucalyptus, de Keur Mamarame en 1985, de Mbayène 1987. Ces bois de villages sont réalisés avec le concours du service des Eaux et Forêts et de la population locale. « Les arbres seront choisis parmi les espèces utiles ou rémunératrices et occuperont une surface volontairement limitée pour être compatible avec la production agricole souhaitée » (Weigel Jean, 1994)

Tableau 18 Les espèces proposeés par les programmes

Espèces

Emplacement

Euphobia balsamifera

Haies vives

Prosopis chilensis

Haies vives

Eucalyptus alba

Dans les champs

Accacia senegal

Haies vives

Borassus aethiopum

Dans les champs

Manguifera indica

Dans les champs

 

De plus cette lutte contre la dégradation des ressources végétales va connaître une deuxième phase très dynamique surtout avec le PNAE en 1997. C'est une phase où on note une réelle volonté d'implication des populations dans cette lutte, d'où la décentralisation de la planification forestière. Dans le cas de la communauté rurale de Fandène, le POGV, en collaboration avec le service des Eaux et Forêts était responsable de cette politique. Il a privilégié la démarche participative qui consiste à traiter les populations locales comme des partenaires. En effet, « La démarche participative est une innovation majeure en matière de gestion des ressources naturelles. Elle a besoin de s'appuyer sur des populations averties et bien formées pour maîtriser leur environnement.»(Ba I. , 1999). Ainsi, on a deux groupes (voir annexe); un pôle assistant qui réunit les responsables des projets et un pôle assisté qui regroupe généralement les populations locales. Dans tous les villages où il est intervenu le POGV a procédé à une sensibilisation des paysans par rapport aux problèmes environnementaux. Dans la plupart des cas, il crée un bois de village avec un puits. De même, les populations sont formées aux techniques de pépinière. Ces populations formées vont produire les plantes et les vendre au projet. Ces mêmes plantes serviront à reboiser le bois de village. Ces mesures d'intéressement sont conjuguées à une apparition d'un certain nombre de textes administratifs issus de la décentralisation et des mesures juridiques comme la révision en 1998 du code forestier. Ce code forestier et notamment l'alinéa 3 de l'article L2 confère aux populations un droit de propriété sur les espèces qu'elles ont plantées. Toutes ces mesures constituent une motivation pour les inciter à mieux s'investir dans la protection des ressources végétales et, par delà, dans la foresterie rurale. Le POGV est intervenu dans beaucoup de villages : Keur Mor Ndiaye, Tawa Fall, Keur Demba Ngoye Diakhaté, Keur Mamarame, Same Ndiaye, Keur Mory Mbaye, Koussoune.

Par ailleurs, le Conseil Rural de Fandène s'est aussi impliqué dans la protection des ressources végétales à travers ce développement de la foresterie rurale. Il a privilégié "l'approche territoire" qui est définie selon Ba I. (1999) « Comme une philosophie qui vise la réalisation par les populations rurales dans un espace rural appelé "terroir", d'un programme de gestion des ressources naturelles (eau, sol, végétation) conciliant les aspects de production et de conservation/restauration des potentialités du milieu naturel ».

Cette volonté de la communauté rurale se voit à travers les objectifs spécifiques de développement (O.S.D) dégagés dans le PLD 2002-2006 (voir annexe). En effet, avec le volet environnemental, un certain nombre d'objectifs est dégagé, qui prônent une meilleure implication des populations locales dans la protection des ressources végétales à travers une bonne formation environnementale et l'établissement de structures organisationnelles de base.

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