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Problématique de la lutte contre la dégradation des ressources naturelles dans la communauté rurale de Fandène (département de Thiès)

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par Yankhoba Ba
Université Cheikh Anta Diop Dakar - Maitrise 2010
  

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II-III Les végétaux

Il s'agit ici d'évaluer la portée des moyens mis en place pour lutter contre la dégradation des ressources végétales

III-1 les techniques de lutte traditionnelles

Ces méthodes traditionnelles, si elles sont respectées, peuvent jouer un grand rôle dans la protection des végétaux. En effet, elles ont au moins permis de protéger les espèces qui ont une grande importance économique. Ainsi, avec les techniques consistant à marquer les espèces à protéger par une croix ou une corde faite de feuilles de rônier attachées autour de la tige, beaucoup d'espèces ont pu survivre face à l'ampleur de la dégradation anthropique. Dans la zone centre ou ces deux techniques sont exclusivement développées, il est facile de constater une plus grande diversité du paysage.

La protection est très souvent axée sur le baobab, le tamarinier et le rônier. Elle a permis à ces espèces de s'épanouir et de garder leur importante concentration même si de manière générale elles sont gravement atteintes par les phénomènes de dégradation. De plus, cette protection fait qu'elles sont caractérisées par une productivité conséquente. Ce qui permet aux populations de développer des activités de cueillette, alors que dans les autres zones où ces techniques sont absentes, de tels avantages sont presque inexistants. Il est possible de croire que ces méthodes de lutte ne sont pas étrangères à cette situation.

II-III-2 Les effets de l'intervention de l'Etat et des organismes

Les enquêtes menées ont montré que l'Etat à travers un cadre juridique et institutionnel, et ses organismes, a joué une part importante dans la protection des ressources végétales.

Ainsi, le cadre juridique avec la législation forestière permet de disposer de lois aptes à protéger l'environnement. De plus, le cadre institutionnel actuel avec la décentralisation offre de plus grandes possibilités d'exercer une surveillance beaucoup plus rigoureuse de ces ressources végétales. Ceci est donc rendu possible par une plus grande responsabilisation du Conseil Rural qui est en collaboration avec le service des Eaux et Forets. Ainsi, les demandes de coupe par exemple permettent d'exercer un contrôle efficace sur les ressources et surtout sur celles qui sont les plus menacées. Elle a donc permis une plus grande réglementation de l'exploitation des produits forestiers. Ainsi, l'action néfaste des exploitants forestiers (bucherons, charbonniers...) a été en partie maîtrisée et surtout avec l'exploitation de l'Acacia albida (le kad), de l'Adansonia digitata (baobab).

De même, le développement de la foresterie rurale est une phase importante dans la communauté rurale de Fandène, par les organismes étatiques et les ONG. Elle a permis une meilleure implication des populations locales dans la lutte contre la dégradation des espèces végétales. Ce développement de la foresterie rurale a permis aux organismes d'inculquer aux populations une culture environnementale à travers la sensibilisation. Mais aussi de renforcer leurs capacités en technique de pépinière. Ainsi, les paysans sont mieux outillés pour faire face à la dégradation des ressources végétales. Près de 80% des ménages enquêtés pratiquent au moins le reboisement de manière individuelle. Ceux qui ne reboisent pas, exploitent des terres qui leur sont louées ou prêtées.

Tableau 19 : pratique du reboisement de manière individuelle dans la communauté rurale de
Fandène

Zones

Personnes pratiquant le reboisement

Pas de reboisement

Centre

91%

9%

Nord-est

80%

20%

Sud

66,2%

33,8%

moyenne

79,1%

20,9%

 

Sources : Les enquêtes de Bâ, Y. 2010

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