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Activité progestative et activité oestrogénique de "holarrhena floribunda" (G. Don) Durand et Schinz (apocynaceae), une plante de la pharmacopée traditionnelle du Burkina Faso

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par Balé Bayala
Université de Ouagadougou - Docteur en sciences biologiques appliquées 2005
  

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3. Activité potentialisatrice de la progestérone du macéré aqueux des feuilles de H. floribunda.

Les doses du macéré aqueux des feuiLLes de H. floribunda ne mettent pas en évidence de spots au niveau de L'utérus. La progestérone étant L'hormone indispensabLe de La réaction déciduaLe (De Feo, 1967 ; Curtis et al., 1999 ; Kurita et al., 2001), Les extraits aqueux des feuiLLes de H. floribunda ne présentent donc pas en eux-mêmes d'activité progestative sur La base de La réaction déciduaLe. L'oestradioL a cependant initié Le changement de L'endomètre en provoquant une augmentation de poids des cornes instiLLées et non instiLLées comparativement aux témoins. L'oestradioL agirait via ses récepteurs aLpha par La proLifération des ceLLuLes épithéLiaLes de L'utérus. Bien que L'oestradioL augmente La sensibiLité de L'utérus aux récepteurs de La progestérone (Verhage et al. , 1983 ; West et al. , 1985), La présence de La progestérone est essentieLLe pour La mise en évidence du déciduome (Lydon et al., 1995 ; Paria et al.; 1999).

L'effet combiné des extraits aqueux de H. floribunda et de La progestérone induit par contre une réaction déciduaLe significative. L'extrait potentiaLise donc L'effet de La progestérone car eLLe agit en présence de ceLLe-ci. En effet Les doses croissantes de H. floribunda entraînent une augmentation du poids des cornes instiLLées comparativement aux cornes instiLLées témoin mais aussi des cornes non instiLLées comparativement aux cornes non instiLLées témoin. CeLa se traduit par une augmentation du poids du déciduome.

Les spots simiLaires aux sites d'impLantation des bLastocystes augmentent avec Les doses de 50, 100 et 200 mg/kg. Cependant seuLe La dose de 200 mg/kg présente une augmentation significative par rapport au témoin. La progestérone agirait via ses récepteurs par une augmentation des ceLLuLes du stroma de L'utérus. La déciduaLisation optimaLe est donc Liée à une réponse des ceLLuLes du stroma à La progestérone (Parandoosh et al., 1995; ViLLee et al., 1981). L'extrait de La pLante augmenterait L'effet de La progestérone par une reconnaissance importante des récepteurs sur Les ceLLuLes du stroma.

4. Activité oestrogénique du macéré aqueux des feuilles de H. floribunda.

Les ovaires sont Les Lieux de production des hormones stéroïdiques notamment La progestérone et Les oestrogènes. Leur suppression par une ovariectomie biLatéraLe

entraîne un bouLeversement hormonaL et arrêt de La production d'oestrogènes avec des conséquences morphoLogiques et biochimiques sur Le tissu utérin (Parekh et at., 2004).

La recherche d'activités oestrogéniques des extraits des feuiLLes de H. ftoribunda en présence ou en absence d'ovaire, a porté essentieLLement sur Le déveLoppement pondéraL et biochimique de L'utérus par des essais utérotrophiques. En effet, Les essais utérotrophiques sont très souvent utiLisés comme essais standards pour La mise en évidence d'une activité oestrogénique in vivo. Cette activité se traduit généraLement par des changements morphoLogiques, histoLogiques et biochimiques de L'utérus (Bachman et at., 1998 ; DieL et at., 2002).

L'augmentation des poids frais et sec de L'utérus ainsi que Le nombre d'animaux présentant une ouverture vaginaLe confirment bien une activité oestrogénique du macéré aqueux des feuiLLes de H. ftoribunda chez La ratte impubère ovariectomisée et chez La ratte impubère non ovariectomisée. Car comme L'ont montré pLusieurs auteurs auparavant (Jacob et at., 1969 ; DieL et at., 2002), L'administration de substances oestrogèniques ou oestrogène-Like à des rattes impubères ou ovariectomisées induit une augmentation de La masse et du poids ainsi que L'imbibition aqueuse de L'utérus, La cornification et L'ouverture de L'orifice vaginaL. A La suite des travaux de CLarke et at. (1991, 2003) et Roberts et Sporn (1992) qui ont permis un certain écLairage sur Le mécanisme d'action de ces substances, on peut expLiquer Les effets ainsi obtenus par Le fait que Les oestrogènes stimuLent très fortement La proLifération des ceLLuLes dans L'endomètre utérin. Cette observation vaut par aiLLeurs égaLement pour d'autres tissus d'organes reproducteurs comme Les ovaires et Les seins et conduisant parfois à des formes de tumeurs rapportées à travers pLusieurs cas cLiniques en gynécoLogie.

En ce qui concerne Les gLandes surrénaLes, Les résuLtats que nous avons obtenus confortent ceux rapportés par Kozvun (1996). Cet auteur a en effet constaté une atrophie et d'importantes modifications histoLogiques au niveau des gLandes surrénaLes suite à une ovariectomie pratiquée sur des rattes aduLtes. Et en administrant à des sujets ainsi traités des substances oestrogéniques, Les gLandes surrénaLes ont non seuLement corrigé Leur déficit, mais ont égaLement accru Leur masse et Leur poids normaL. CeLa pourrait expLiquer La très faibLe variation du poids des gLandes surrénaLes chez Les rattes non ovariectomisées. La présence des ovaires diminue en grande partie La production des oestrogènes par Les gLandes surrénaLes.

L'action oestrogénique des extraits de H. ftoribunda qui a été bien mise en évidence pLus haut est par aiLLeurs confirmée au niveau biochimique par L'augmentation du taux de protéines, de gLucose et La diminution du taux de choLestéroL dans Les cornes utérines des rattes traitées.

En effet, Lee et Lee (1996) ainsi que Kouakou et at. (2003) qui recherchaient aussi Les effets d'autres substances supposées oestrogéniques ont égaLement obtenu une teLLe augmentation du niveau protéique ainsi que L'imbibition en eau de La masse utérine. Pour ces auteurs, Les protéines étant Les constituants essentieLs des ceLLuLes, toute proLifération ceLLuLaire due à L'activité mitotique et anaboLisante des oestrogènes, entraînerait égaLement une augmentation du taux de protéines.

En ce qui concerne Le taux de choLestéroL, Les travaux de Dodge et at. (1996), Lundeen et at. (1997), Samman et at. (1999) ont montré que L'administration sous cutanée d'oestrogènes à des rattes immatures ou ovariectomisées réduisait Les teneurs en choLestéroL dans La circuLation généraLe et au niveau des ovaires et des cornes utérines. Certains auteurs comme Strauss et at.(1981) et BLack et at. (1994), expLique que Le choLestéroL étant Le précurseur de La synthèse des hormones steroïdiennes, La diminution de son taux est due au fait qu'iL a été utiLisé dans Le processus de La stéroidogénèse.

Les résuLtats présentent une augmentation du taux de gLucose des rattes traitées avec Les extraits de H. ftoribunda. Ces résuLtats sont simiLaires à ceux trouvés par Nogowski (1999), qui montrent qu'après administration de substances oestrogéniques à de jeunes rattes ovariectomisées, Le taux de gLucose augmente de 24 %. La teneur en gLucose dans L'organisme est réguLée par L'insuLine qui réduit ce taux Lorsque ceLui-ci est éLevé. L'absence donc de L'insuLine ou une baisse de La sensibiLité des ceLLuLes à L'insuLine entraînerait une augmentation du taux de gLucose. Des études menées par Xie et at. (2003), GonzaLez et at. (2001, 2003) sur des rattes ovariectomisées ont montré que de faibLes doses d'oestradioL augmentaient La sensibiLité des ceLLuLes à L'insuLine aLors que de fortes doses diminuaient cette sensibiLité. D'autres chercheurs comme Garcia et at. (2005) ont montré que L'administration d'oestradioL à des rattes ovariectomisées provoquait une inhibition des récepteurs à L'insuLine ce qui entraînerait une baisse de La sensibiLité des ceLLuLes à L'insuLine, donc une augmentation du taux de gLucose.

L'ensembLe de ces effets de L'administration d'extraits aqueux de H. ftoribunda s'est égaLement révéLé être dépendant de La dose administrée. A très faibLe dose, pratiquement aucun effet n'est noté aLors qu'à 100 et 200 mg/kg, iLs s'affichent très nettement.

L'augmentation du taux de protéines contribue au rétabLissement de La structure des cornes utérines et des gLandes surrénaLes. Les extraits contiendraient donc des

substances oestrogéniques qui permettraient La proLifération ceLLuLaire au niveau de L'endomètre de L'utérus, de L'ovaire et des gLandes surrénaLes quand Les animaux ne sont pas ovariectomisés.

En présence d'oestradioL, Les extraits aqueux de H. floribunda ont montré une augmentation des poids frais et sec de L'utérus, du poids frais des gLandes surrénaLes, L'ouverture vaginaLe des rattes ainsi qu'une augmentation du taux protéique et gLucidique et une diminution du taux de choLestéroL dans L'utérus. IL faut cependant noter que L'effet du traitement combiné oestradioL et des extraits de La pLante est moindre que Leurs effets individueLs. Ce phénomène de compétition entre L'oestradioL et Les extraits de La pLante est donc partieL. CeLa pourrait s'expLiquer par Le fait que Les extraits de H. floribunda et L'oestradioL administrés ensembLe chez Le même sujet, compétissent sur Les mêmes sites de récepteurs. SeLon Shutt (1976), Les phytoestrogènes faibLes, Lorsqu'iLs sont administrés à forte dose peuvent provoquer un déséquiLibre hormonaL pouvant même Les mettre en compétition avec L'oestrogène et se comporter comme des anti-oestrogènes. En effet L'administration simuLtanée de L'oestradioL et de 100 mg/kg de H. floribunda donne une réponse pLus significative que L'administration simuLtanée de L'oestradioL et de 200 mg/kg de H. floribunda. CeLa traduit Le fait que L'administration d'une dose assez forte entraîne une diminution de La réponse.

Ces effets oestrogéniques des extraits aqueux des feuiLLes de H. floribunda s'expLiqueraient par La présence des fLavonoïdes. PLusieurs études ont montré L'action des fLavonoïdes en tant que substances à activités oestrogéniques (Limer et al., 2004 ; Vaya et al., 2004). Des études menées par Hodek et al. (2002), montrent que de fortes doses de fLavonoïdes entraînaient une réduction de L'effet oestrogénique par une interaction avec Le cytochrome P450 ou en bLoquant Le CYP19, une enzyme très importante dans La biosynthèse des oestrogènes. CeLa expLiquerait La baisse de L'activité oestrogénique Lorsque Les deux substances sont administrées en même temps.

SeLon Bruneton(1993), Les fLavonoïdes seraient hydrosoLubLes comparativement aux hormones de synthèses comme La progestérone. Cette hydrosoLubiLité des fLavonoïdes expLiquerait égaLement La mise en évidence de L'activité oestrogénique des extraits aqueux des feuiLLes de H. floribunda.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote