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Les femmes criminelles dans le film noir américain de 1940 à  1960

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par Fanny Pira
Université Sciences Humaines et Arts de Poitiers - Master histoire contemporaine 2007
  

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4) L'impact du film noir américain dans le monde : l'exemple de la France.

On rappellera encore le caractère démoralisant, pour le spectateur, du monde corrompu où se complait la série. Il reste pourtant que la présentation à doses massives, des années durant, de films criminels a vraisemblablement, en période de tension internationale des effets dangereux sur l'agressivité collective du public, même si la production de ces bandes a eu seulement pour mobile des considérations financières.

Un film noir à la française existe également.

Selon Raymond Borde et Etienne Chaumeton,

« La saison 1954-1955, a été situé en France sous le signe du « noir ». (...) Plus tard, les sociologues devront se pencher sur ce phénomène. Pourquoi le cinéma français a-t-il repris, avec dix ans de retard des formules qui sont aux U.S.A en perte de vitesse ? Peut-être assure til la relève du cinéma américain ? Il y aurait donc une demande constante et incompressible de spectacles violents. (...) Les tueurs sont revenus d'Outre-mer couverts de médailles. Et l'on est frappé par la jeunesse du public (beaucoup de garçons et de filles de 16 à 20 ans) lorsqu'un film noir passe dans une salle. (...) Autre facteur : la détente internationale. La série noire américaine avait pris le grand départ en 1945, c'est-à-dire à la fin des hostilités. Elle s'adressait aux aventuriers passifs du temps de paix. Le tableau qu'elle donnait des Etats-Unis - une société vénale et vicieuse - n'aurait guère convenu à l'idéologie d'un pays en guerre. On peut supposer que la série française doit, elle aussi, son développement aux chances de paix qui se précisent, à l'euphorie des négociations, au reglement de l'affaire indochinoise. »149

Plus loin, en parlant des films noirs français, ils remarquent que :

« Tous ces films ont été une caricature de la série noire. Ni l'érotisme de Gilda, ni l'onirisme forcené de La dame de Shanghai, ni la rigueur de La femme à abattre n'avaient la moindre chance d'intéresser les producteurs qui font du cinéma comme on fait le trottoir.

149 Raymond Borde, Etienne Chaumeton, Panorama du film noir américain (1941-1953), op. Cit pp. 159-160.

Mais depuis l'an dernier, quelques hommes ont créé une école française du film noir, ou « noirci » qui a d'autres ambitions. Jusqu'ici trois formules ont été exploitées :

- la psychologie criminelle basée sur le suspense (Obssession, Bonnes à tuer, Les diaboliques),

- le documentaire policier (Razzia sur la chnouf),

- le film sur le milieu (Touchez pas au grisbi, Du rififi chez les hommes). »150

Le film noir américain a donc marqué les esprits français, et ont inspiré certains réalisateurs. Cependant, il faut noter que l'apparition des films noirs en France remonte à 1946.

« C'est au cour de l'été 1946 que le public français eut la révélation d'un nouveau type de film américain. En quelques semaines, de la mi-juillet à la fin du mois d'aoüt, cinq films se succédèrent sur les écrans parisiens, qui avaient en commun une atmosphère insolite et cruelle, teintée d'un érotisme assez particulier : Le faucon maltais de John Huston, Laura de Otto Preminger, Adieu ma belle d'Edward Dmytrick, Assurance sur la mort de Billy Wilder et La femme au portrait de Fritz Lang.

Longtemps coupée de l'Amérique, mal informée de la production d'Hollywood pendant la guerre, vivant dans le souvenir de Wyler, Ford et de Capra, ignorant jusqu'au nom des nouvelles étoiles de la mise en scene, la critique française ne vit pas toute l'ampleur de cette révélation. »151

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