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Stratégies d'adaptation des paysans au changement climatique dans la sous-préfecture de Prikro en Côte d'Ivoire

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par Kouadio Jean Emmanuel YAO
Université de Bouaké en Côte d'Ivoire - Maà®trise 2009
  

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II. Organisation sociale de production.

Les communautés villageoises sont dotées d'une organisation sociale bien définie. Chaque agriculteur a ses propres stratégies et logiques lui permettant de réguler sa vie sociale.

Au niveau du travail champêtre qui meuble 80 % des occupations quotidiennes des paysans, les organisations sont soit individuelles soit collectives.

2.1. Organisation individuelle.

Elle consiste ici à l'activité d'une famille. Certains paysans préfèrent faire leurs champs seuls avec leurs familles. Le travail d'agriculteur nécessite une main d'oeuvre abondante. C'est le moment où les paysans ayant de nombreux enfants sont les plus heureux. Les paysans malgré que leurs tables soient maigres, leurs lits sont féconds. Ainsi, certains se retrouvent avec plus de dix enfants en charge. Que ceux-ci soient scolarisés ou pas, tous doivent participer aux activités qui leur donne à manger, les soigne et les habille. Le père de famille organise ses travaux en fonction des jours disponibles.

2.2. Organisation collective.

Cette organisation prend en compte trois aspects.

2.2.1. Les «zouzouté«.

Cette forme d'organisation est en faite un regroupement de jeunes, de femmes et d'hommes. Le terme «zouzouté« vient du mot société qui est le fait de se mettre ensemble, l'esprit d'union, d'équipe. Ainsi, des groupes de personnes se forment dans le but de travailler pour des personnes désireuses et être payer. Les groupes des jeunes hommes est pour le défrisage et la confection des buttes. Une butte coûte 10 francs et le défrichement d'un hectare de forêt coûte vingt milles francs. Le rassemblement des femmes est pour le semis du riz et de l'arachide. Le semis d'un hectare de parcelle coûte seize milles ou vingt mille francs. D'autres par contre se rassemble pour se donner un coup de main. C'est l'esprit d'entraide les uns envers les autres.

2.2.2. Le djélà.

Dans ce système, les participants travaillent de façon cyclique ou tournante dans le champ de chacun jusqu'à ce que toutes les activités de semis, de buttage, se sarclage se terminent. La récolte est au début individuel mais en fonction du rendement agricole de l'année, les mêmes activités peuvent reprendre. Cette forme d'organisation pose aujourd'hui problème du fait du manque de pluies. Les activités de groupe deviennent hypothétiques dans la mesure où le groupe ne peut être à la fois chez tout le monde. Après une petite pluie, chacun cherche à travailler un peu dans son champ.

Les deux formes d'organisation précitées sont celles utilisées le plus. Mais en fonction des récoltes, une autre forme se présente.

2.2.3. Le léli.

Il est utilisé pour ceux qui ont cultivé des espaces de champ très vastes allant à plusieurs hectares. Cette forme consiste à appeler des gens de bonne volonté ou des gens à récompenser en nature. Ce sont des moments de joie, de réjouissances et de travail.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille