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VIH/sida: défi au développement de l'Afrique. Une étude de l'impact économique et social de la pandémie au Rwanda

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par Michel Segatagara KAMANZI
Université pontificale grégorienne - Licence en sciences sociales 2003
  

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2.2. Les investissements

En économie, un investissement est une opération par laquelle un particulier ou une entreprise effectue l'achat ou la rémunération des facteurs de production (terre, capital, travail et technologie) en vue de renouveler ou accroître ultérieurement son stock de capital. En macroéconomie, l'investissement est considéré comme étant l'équivalent de l'épargne, c'est-à-dire que les revenus non consommés sont utilisés pour un accroissement ultérieur des revenus. Il faut préciser ici que cette égalité épargne/investissement vaut dans une économie dite fermée, c'est-à-dire qui n'entretient pas de relation commerciale avec l'extérieur. Dans une économie ouverte, par contre, en plus de l'épargne intérieur, il existe aussi des transferts des ressources provenant de l'étranger tels que les recettes des exportations et les investissements étrangers. Le Rwanda ayant une économie ouverte, nous tenterons de voir quel impact le VIH/SIDA pourrait avoir sur les investissements

financés par les nationaux ainsi que sur ceux provenant de l'extérieur. Nous le ferons partant des données relatives au budget national consolidé109, reportées ci-dessous.

Budget consolidé (en million de Francs rwandais actualisés)

Années

1990

1998

1999

2000

Recettes propres (en million de Frw)

21 583

66 045

63 865

68 626

Dons de l'extérieur (en million de Frw)

5 871

32 967

38 700

63 800

Recettes totales et dons (en millions de Frw)

27 454

99 012

102 565

132 426

Dépenses courantes (en millions de Frw)

31 118

75 345

87 055

89 622

Investissement par financement intérieur (en million de Frw)

2 210

2 500

5 300

1 458

Investissement par financement extérieur (en million de Frw)

10 443

39 747

35 500

42 000

Prêts nets

104

-161

-400

474

Dépenses totales (en million de Frw)

43 875

117 431

127 455

133 554

Source : Direction du budget, Ministère des Finances et de la Planification économique (MINECOFIN)

Dans le tableau rapporté ci-dessus, on constate toute de suite que le budget est déficitaire car les dépenses sont supérieures aux recettes, on constate par là même combien le budget national dépend énormément des financements extérieurs.

2.2.1. Les investissements nationaux

Les investissements nationaux sont financés en grande partie par l'extérieur comme le relève le tableau du budget national consolidé reporté précédemment. La part du financement intérieur est faible, il a même baissé en 2000, tandis que la part de financement extérieur a continué à augmenter, à part la baisse de 1999.

L'objectif des investissements, comme nous l'avons dit plus-haut, est celui de renouveler ou d'accroître le capital disponible. En macroéconomie, on considère que les investissements sont fonction du taux d'intérêt, c'est-à-dire qu'ils dépendent du profit que

109 Cf. MINISTERE DES FINANCES ET DE LA PLANIFICATION ECONOMIQUE, Le Rwanda en Chiffres, Edition 2001, p. 28.

l'emploi des ressources peut rapporter à l'investisseur. Or, l'expansion du VIH/SIDA, comme nous l'avons vu, comporte des coüts supplémentaires énormes pour les ménages et les entreprises ; il risque donc de décourager les investisseurs car les profits possibles deviennent incertains avec l'expansion de cette maladie. Au niveau intérieur, l'épidémie du VIH/SIDA devrait impliquer une augmentation des dépenses courantes en termes de transferts pour les soins des malades du SIDA, transferts aux ménages affectés par le VIH/SIDA, notamment aux veuves et aux orphelins, dépenses pour la mise en place d'une stratégie de lutte contre le SIDA, etc. Le financement intérieur, déjà faible, risque de se voir encore plus réduit pour d'éventuels investissements en d'autres secteurs tout aussi importants que la lutte contre le SIDA. Vu la croissance de l'épidémie et les risques que cela comporte pour les profits économiques, les financements de l'investissement provenant de l'extérieur pourraient aussi diminuer, car l'intérêt des bailleurs de fonds extérieurs pourrait se réduire en fonction de la perte de productivité due à l'épidémie. A moins que ces bailleurs de fonds extérieurs ne puissent être sensibles au défi apporté par le VIH/SIDA, comme l'est la Banque Mondiale110, et qu'ils continuent à financer le pays malgré le peu de profit prévisible avec l'épidémie du VIH/SIDA.

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