WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'émancipation familiale face aux institutions: des pères séparés dans l'impasse

( Télécharger le fichier original )
par Catherine Azémar
Conservatoire des arts et métiers Paris - Master de recherche: sciences du travail et de la société 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE 5 Profil et discours des pères dans les associations

Les premiers éléments relevés lors des permanences sur l'ensemble des trois associations, parmi les parents reçus, sont la diversité de leurs origines socioculturelles, ensuite dès l'exposé de leur situation, le fait que tous vivent une séparation de couple conflictuelle, qui se manifeste à différents niveaux- la notion de conflit est tout à fait déterminante pour ce public particulier- et enfin qu'ils se révèlent, à l'écoute de leur vécu, comme des parents ayant été investis auprès de leurs enfants très tôt.

5.1. Une population accueillie diversifiée

Les pères en effet qui s'adressent à ces associations apparaissent dans l'ensemble de toutes catégories d'âges et d'origine socio professionnelle variées. D'origines géographiques diverses, ils peuvent venir de province, parfois de l'étranger. Cependant, les associations, qui ne tiennent pas de statistiques sur le profil des personnes reçues mais conservent les fiches d'inscription, relèvent selon leur implantation, une prédominance de catégorie sociale, comme pour « SOS PAPA » situé dans le XVème arrondissement. La population reçue dans cette association apparait en majorité composée de cadres, dont certains cependant peuvent se trouver au chômage consécutivement à leur divorce, voire en situation parfois très précaire, sans hébergement et avec des minimas sociaux. Pour les autres associations, les profils semblent plus variés. Sur le nombre total de personnes interrogées, si une majorité relève d'une catégorie professionnelle de cadre moyen et supérieur, j'ai néanmoins constaté lors des permanences sur l'ensemble des trois associations, une plus grande diversité socio professionnelle représentée. Pour la grille des âges également, une prédominance logique existe autour de 40,45 ans, mais on rencontre aussi des gens plus jeunes, trois personnes interrogées ont 29 et 32 ans, alors que d'autres peuvent être plus âgées, certains de plus de 50 ans, ou des personnes retraitées qui gardent toujours des contacts avec l'association MCP par exemple, plus ancienne. (tableau p.40)

Ils ont dans l'ensemble un ou plusieurs enfants, de toutes classes d'âges. Ils ont connaissance de ces lieux d'accueils grâce au « bouche à oreille », surtout par internet, ou bien aussi grâce à la publicité par tracts, notamment dans les commissariats pour SOS papa par exemple, et parfois adressés par des professionnels, auquel cas le plus souvent des assistant(e)s de service social d'entreprise, me communique l'association MCP. Pour les trois associations une baisse sensible de fréquentation semble s'observer depuis quelques années, l'explication avancée est celle du développement d'internet, qui conduit les personnes à prendre des renseignements et retarder la démarche concrète de s'adresser directement aux permanences des associations. Si L'association SOS papa, plus médiatique, conserve malgré tout un taux de fréquentation un peu plus important, il n'en demeure pas moins que la fidélisation est plus relative. Ainsi on pourrait imaginer que l'évolution du droit suive l'évolution des moeurs et conduise davantage de pères à s'impliquer, et à obtenir davantage la garde des enfants. La baisse de fréquentation de ces associations viendrait alors témoigner de l'inutilité du recours aux associations militantes. Or on constate d'une part à travers les témoignages, qu'il demeure difficile pour des pères qui le souhaitent d'obtenir la garde de leurs enfants, d'autre part les statistiques confirment qu'en majorité dans les cas de séparation, les enfants vivent en résidence principale chez leur mère. Ce qui laisserait supposer qu'il s'agit d'une situation majoritairement acceptée, mais quand elle ne l'est pas, les pères rencontrent de grandes difficultés à obtenir cette place.

Ainsi ces premiers éléments viendraient refléter, telle qu'elle est décrite par les auteurs de sociologie de la famille, la prédominance d'une représentation traditionnelle des places parentales chez les hommes comme chez les femmes, confortée par les institutions qui maintiennent le mode classique de garde des enfants (quand les pères revendiquent cette place.) Je vais pour cette étude m'attacher plus précisément à ce que nous témoigne la spécificité du public de pères dans ces associations.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand