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Les Comités de Défense de la Révolution(CDR) dans la politique du Conseil National de la Révolution(CNR)de 1983 à  1987: une approche historique à  partir de la ville de Ouagadougou

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par Kakiswendépoulmdé Marcel Marie Anselme LALSAGA
Université de Ouagadougou - Maîtrise 2007
  

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III.1.1.2. Les structures generales

Les structures générales qui incorporaient les CDR de base étaient les

suivantes :

· le Comité départemental60 : il regroupait les délégués des CDR de base relevant d'un même département : village, ville, secteur, corps, élèves, étudiants, service ;

· le Comité de garnison61 : il était constitué par l'ensemble des délégués de bureau des différents corps militaires et paramilitaires installés dans une garnison ;

· le Comité de coordination des services62 : il se composait des délégués des
différents comités de service situés dans un même département territorial.

Tous ces comités se réunissaient en assemblée générale et élisaient leurs bureaux qui n'étaient pas différents de ceux des structures de base en termes de responsabilités.

L'essentiel de leurs attributions63 était de faire le point sur les activités des comités de base, d'évaluer l'action de ces derniers et l'impact des mots d'ordres qu'expérimentaient les comités de base afin de leur trouver des solutions adéquates aux difficultés rencontrées.

Les structures générales étaient subordonnées à des instances supérieures qui constituaient la voûte de l'organisation des CDR.

III.1.1.3. Les structures supérieures

Les structures supérieures constituaient des instances de commande auxquelles les structures inférieures étaient soumises.

· Le Conseil provincial : selon l'Article 27 du Statut général des CDR, il comprenait le haut-commissaire, les membres des bureaux départementaux, les membres des comités de garnison et les membres des bureaux de coordination de service. Le Conseil provincial d'après l'Article 28 avait un Pouvoir Révolutionnaire Provincial (PRP) qui constituait l'organe de conception et d'exécution du pouvoir local. L'Article 32 du statut stipule que le PRP disposait d'un secrétariat permanent composé du haut-commissaire de la province, d'un secrétaire général, d'un délégué à la défense et à la propagande et d'une déléguée aux activités féminines.

60 CNR-SGN-CDR, 1984, Statut général des CDR, Article 24, page 17.

61 Idem, Article 25, page 18.

62 Idem, Article 26, page 19.

63 Idem, voir les articles du chapitre VI du titre III : Des attributions et des fonctionnements, page 23.

En tant qu'instance de décision au niveau de la province, la principale attribution du Conseil provincial était de veiller à l'application des directives du CNR, à travers son organe exécutif le PRP.

· Le Congrès CDR : selon l'Article 33 du Statut général des CDR, le congrès était l'instance suprême qui réunissait toutes les composantes des CDR; l'Article 34 précise que son bureau était désigné par le Secrétariat Général National des CDR. Il comprenait :

n le Secrétariat Général National des CDR ;

n les hauts-commissaires provinciaux ;

n dix (10) membres de chaque PRP ;

n les délégués départementaux ;

n le bureau national des élèves ;

n le bureau national des étudiants ;

n le bureau national de l'organisation des femmes ;

n le bureau national de coordination des CDR de service.

Le Congrès CDR se réunissait tous les deux ans sur convocation du secrétariat général national, mais des sessions extraordinaires n'étaient pas exclues. Il était appelé à :

· faire le point de l'application des directives politiques du CNR,

· apprécier le fonctionnement des CDR ;

· recevoir les directives politiques du CNR sur l'orientation politique générale du mouvement révolutionnaire ;

· oeuvrer au développement du processus révolutionnaire ;

· faire des suggestions et des recommandations.

· Le Secrétariat Général National des CDR : il constituait le sommet de l'organisation pyramidale des CDR et était chargé de diriger et de coordonner les activités de tous les CDR. Il était dirigé par un secrétaire général national assisté d'un adjoint, tous nommés par décret présidentiel. Le 24 août 1983, le Décret N°83-0023/CNR/PRES64 avait nommé le Capitaine Pierre OUEDRAOGO et le Lieutenant Kilimité Théodore HIEN respectivement Secrétaire général national et Secrétaire général national adjoint. Ceux-ci avaient remplacé le Commandant Abdoul Salam KABORE65 qui avait été retenu dans le premier gouvernement du CNR comme ministre de la santé.

Par rapport à l'utilisation du terme " Secretariat General National des CDR

" en lieu et place du terme " Président des CDR ", Adama TOURE expliqua que ce fut les

64 Voir l'OBSERVATEUR N° 2667 du 26/27/28/ août 1983 page 7.

65 Ibidem.

65 Au début, le Commandant Abdoul Salam KABORE avait été nommé président des CDR.

31 membres du CNR qui suggérèrent ce changement de terminologie pour éviter que l'organisation des CDR ne se prenne comme une structure concurrente au CNR, organe suprême du processus révolutionnaire.66

Toutes les structures CDR étaient régies par un principe de fonctionnement révolutionnaire appelé centralisme démocratique.

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