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Les Comités de Défense de la Révolution(CDR) dans la politique du Conseil National de la Révolution(CNR)de 1983 à  1987: une approche historique à  partir de la ville de Ouagadougou

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par Kakiswendépoulmdé Marcel Marie Anselme LALSAGA
Université de Ouagadougou - Maîtrise 2007
  

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VI.1.3. La recherche d'une promotion de la solidarite, de la courtoisie et ses limites

La solidarité agissante était revendiquée comme une autre excellence du code éthique révolutionnaire. L'individualisme propre au système capitaliste devait faire place à la vie communautaire, dynamique de la solidarité révolutionnaire.

De ce fait, le CNR créa une caisse de solidarité révolutionnaire, un fonds des calamités naturelles, une caisse des aveugles et handicapés, une caisse pour la bataille du rail et un fonds de soutien aux rapatriés.371 Au 31 décembre 1985, l'ensemble de ces caisses avait enregistré des recettes de 1 402 452 612 F CFA, des dépenses de 524 497 193 F et un solde de 877 955 419 F.372

Au-delà de cet aspect pécuniaire, la solidarité révolutionnaire consista en des opérations d'assistance surtout à l'occasion des calamités naturelles comme les vents violents, les pluies diluviennes... Les personnes sinistrées bénéficiaient du secours des CDR. Edouard NANA, un commerçant du secteur 28, raconte que suite à l'écroulement de sa maison occasionné par la chute d'un arbre, les CDR du secteur lui avaient témoigné de leur solidarité, non seulement en découpant l'arbre pour le dégager, mais encore en l'aidant à reconstruire sa maison en pleine saison hivernale. Les CDR ont canalisé la distribution des vivres aux personnes nécessiteuses dans le Sahel et aidé à la reconstruction des logements des villes de Gorom-Gorom et de Banfora rasés par les pluies.373

Parallèlement aux oeuvres de solidarité, les CDR devaient être les agents de vulgarisation d'un code civique révolutionnaire dont ils étaient tenus d'être des exemples. Forcer le respect et inspirer la confiance dans son comportement étaient le devoir du révolutionnaire. Pour cette raison, il lui était inconditionnel de « cultiver en lui les bonnes qualites de modestie, la politesse, le respect et la courtoisie dans la fermete des principes de la Revolution ».374 Une attitude saine de la part du révolutionnaire était un gage de fierté révolutionnaire.

Mais, le comportement de certains CDR avait péché. Une réalité que confirme l'autocritique des CDR. « L'esprit de vedette et le vandalisme [qui] sont des comportements negatifs deshonorants pour la revolution »375 n'étaient pas toujours évités par les CDR. En effet, « au niveau des CDR geographiques et plus precisement des cellules de securite, les camarades n'ont pas ete toujours courtois, polis, et respectueux dans les contacts avec les masses et les strangers. Cet cart de comportement est de

371 Voir le rapport de la 1ère conférence des CDR, page 93.

372 Ibidem .

373 Ibidem .

374 Idem, page 94.

375 Ibidem.

126 nature préjudiciable parce qu'il donne une mauvaise image de la Révolution Démocratigue et Populaire et contribue a la démobilisation ».376 Restons là pour souligner que l'usage du terme "camarade" n'était pas apprécié par tous les aînés. Certains y voyaient la dévaluation du respect qui leur était dû. Henri KABORE, le responsable CDR aux activités socio-économiques, s'en défend en ces termes : « Le fait de s'appeler camarade n'était pas une facon de minimiser l'dge des gens. Au fait, c'était une facon d'affirmer l'appartenance, la fidélité a un meme combat, celui de la nation. On acceptait camarade pour dire qu'on est engagé avec la révolution. C'était une maniere pour promouvoir l'esprit d'éguipe ».377 Babou Paulin BAMOUNI renchérit : « Le mot camarade entraine la cordialité, l'ouverture, l'esprit coopératif et le sens du désintéressement. S'appeler camarade, c'est accepter d'emblée l'instauration d'un certain climat de franchise, de sincérité et d'entraide mutuelle ».378

En dehors donc de la frange jeune de la population dont l'engagement était très fort, la courtoisie révolutionnaire avait connu une forte résistance.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote