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La problématique de l'aide financière internationale dans le développement des etats du tiers-monde: cas de l'aide de la Belgique en République Démocratique du Congo.

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par André TOWOSHI LOKALO
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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3.3. LE RÔLE DES POUVOIRS PUBLICS ET DU MARCHÉ

Ils constituent un troisième domaine d'options des stratégies du développement.

En effet, les pays en développement vont partir d'une position très affirmée en faveur d'un rôle central à donner à l'Etat. Le contexte de cette option est celui des accessions à l'indépendance, c'est-à-dire d'une affirmation de la souveraineté des Etats nouveaux et de leur émancipation de la tutelle coloniale, ce qui entraine aussi l'émancipation par rapport à l'ensemble des forces capitalistes qui appuyaient et bénéficiaient de cette colonisation.

A cette ambition s'ajoute au moins pour certaines régions (Afrique noire plus que l'Amérique latine et l'Asie), l'absence ou l'insuffisance d'une classe d'entrepreneurs autochtones. L'Etat se voit donc normalement investi d'une responsabilité globale de développement, non seulement des fonctions rationnelles de l'Etat libéral, mais aussi des pouvoirs de conception, d'impulsion et de réglementation très large, la prise en charge d'un secteur public productif considérablement étendu.

4. LES RELATIONS EXTERIEURES

Elles sont exactement considérées comme le degré et le monde d'ouverture des économies vers l'extérieur. Ces relations constituent une quatrième préoccupation centrale des stratégies de développement. De ce point de vue, on peut distinguer schématiquement deux modèles des relations.

Cependant, le premier modèle est celui de l'ouverture de l'intégration dans les forces du marché tant national qu'international, dont on entend l'impulsion qui permettra la croissance interne. L'objectif de ce modèle sera de vendre à l'extérieur des produits miniers agricoles voir des produits manufacturés. Ainsi donc, on pourra importer des équipements, le savoir-faire, les capitaux nécessaires à l'expansion internationale.44(*)

Il est impérieux de signaler que ce schéma de croissance fondé sur l'exportation est largement adapté par les pays moins avancés, en Afrique notamment parce qu'ils pensent ne pas avoir d'autres choix.

Les traits dominants de ce type de stratégie sont la référence à la demande mondiale plutôt qu'aux besoins internes pour choisir ce que l'on va produire et critère de la compétitivité internationale indispensable pour pouvoir répondre à cette demande. S'il n'est pas rentable sur les marchés internationaux, une production doit être abandonnée, quelle que soit son utilité interne.

Donc, la théorie traditionnelle du commerce international a conduit à la formation d'une double thèse optimiste ; l'échange extérieur serait un facteur de transmission d'un élan dynamique et mettrait en marche les mécanismes qui tendent à égaliser les rémunérations des facteurs dans les divers pays. En d'autres termes ; le développement tendrait à se répandre et que les différences des niveaux de vie entre pays tendraient à diminuer.

Or, le commerce international a produit des résultats inverses en rendant possibles la concentration du revenu au bénéfice des pays industrialisés, grâce à la détermination à long terme des termes de l'échange des pays spécialisés dans l'exportation des matières premières. Cette détérioration des termes de l'échange est due à la baisse de la cour de matières premières et à la réduction de la demande provoquée par des produits de remplacement (produits synthétiques).45(*)

En définitive, le déclin du tiers-monde dans le commerce mondial a résulté de son rôle marginal dans la vente des produits industriels et de sa spécialisation dans les matières premières auxquelles leur demande croit aussi vite du fait qu'elle suit des possibilités toujours nouvelles par la technique, qui d'ailleurs permet d'économiser ou de remplacer lesdites matières.46(*)

Ainsi donc, la contrepartie de cette orientation vers l'exportation, est sans doute l'accès aux ressources extérieures, mais aussi la dépendance à leur égard : rôle dominant des firmes multinationales.

Signalons par ailleurs que c'est en réaction contre la dépendance ainsi qu'aux inconvénients des échanges internationaux qu'un schéma aux caractéristiques opposées va être préconisé par des Etats sous-développés, insistant sur la priorité de la satisfaction des besoins internes qui est aussi une option naturelle de développement des économies des grandes dimensions telles que celle du Brésil, ou plus encore de l'Inde et de la Chine, dont les populations constituent des gigantesques marchés intérieurs potentiels.

Au-delà des expériences réelles, sinon entièrement réussis de développement «  vers l'intérieur », on verra aussi émerger des multiples formes de protestations contre la tyrannie économique et culturelle de l'extérieur et naitre de l'ambition correspondante d'un développement « autocentré » ou « endogène ». Celui-ci est souvent associé à diverses formes de « déconnexion » par rapport à l'ensemble des échanges internationaux.

En définitive, les quatre thèmes évoqués ci-dessus ne sont que des exemples, particulièrement significatifs ; ils ne constituent pas une liste exhaustive. Il faudrait donc, de ce fait lui ajouter un ensemble de choix qui concentre les divers acteurs et groupes sociaux en présence ou, si l'on veut, l'arbitrage entre les divers intérêts enjeu (ruraux et urbains fonctionnaires et paysans, salariés et non-salariés, hauts et bas revenus, groupes ethniques et régionaux, etc.), on peut donc conclure ces choix des stratégies de développement par trois propositions47(*) :

v Il faut admettre le pluralisme des objectifs du développement, respecter et sauvegarder la liberté de choix des responsables nationaux du développement. Cette liberté concerne aussi bien de choix des objectifs que la réponse aux contraintes ;

v Si cette liberté de choisir a un sens, il faut abandonner l'idée de se référer à un modèle de développement qu'il s'agirait de respecter ou d'imiter, ni le mimétisme, ni l'imposition des normes universelles ne paraissent défendables en la matière ;

v Cependant, pour que ces choix se traduisent concrètement en stratégies réalistes opérationnelles, il faut les détailler progressivement et confronter systématique ment des objectifs et les contraintes à chaque niveau de décision: c'est la fonction essentielle de la planification du développement et des relations qu'elles doivent garder avec le jeu du marché.

* 44 KABENGELE, D., Relation économique internationale, cours dispensé en G3RI, UNIKIN, 2007-2008,

Inédit.

* 45 KABENGELE, D., Op.cit

* 46 Idem

* 47 ELIO COMARIN et alli. Op.cit., p. 274

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