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La problématique de l'aide financière internationale dans le développement des etats du tiers-monde: cas de l'aide de la Belgique en République Démocratique du Congo.

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par André TOWOSHI LOKALO
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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SECTION 2: EVALUATION DE L'AIDE BELGE A LA RDC

Il convient avant tout de rappeler que la République Démocratique du Congo est un des partenaires de la coopération belge. Au regard de la délimitation de notre champ d'étude, Il convient de signaler ici que la Coopération gouvernementale belge en RDC a connu trois grandes périodes lors de ces dix dernières années et se présente de la manière suivante:91(*)

1. période de 2000 à 2003 : période de « reprise » de la Coopération belge en RDC. Elle a concentré ses interventions sur des secteurs tels que la consolidation de la société (réforme de l'administration publique, Justice), les soins de santé de base, l'éducation et la formation, l'agriculture et la sécurité alimentaire ainsi que les infrastructures de base. Le total des engagements pour cette période 1998-2003 a été de 82 488 924 millions d'euros ;

2. période 2004 à 2007 : période de « transition » pendant laquelle la Coopération gouvernementale belge en RDC a été effectuée dans le cadre d'un Plan d'action pour la transition (125 millions d'euros) complété en 2006 par un Programme d'urgence (26 millions d'euros) ;

3. période 2008 à 2010 : période que l'on pourrait qualifier de « renforcement du partenariat belgo-congolais et de l'appropriation congolaise». Elle a été amorcée par la tenue de la Commission mixte de coopération Belgique-RDC début mars 2007.

D'une enveloppe globale de 195 millions d'euros, ce programme traduit une évolution dans la coopération gouvernementale en RDC puisque les secteurs couverts reflètent un équilibre plus important entre, d'une part, la mise à disposition de services de base à la population (en matière de santé, d'éducation, d'infrastructures de base, d'accès à l'eau, etc.) et, d'autre part, l'appui à la reconstruction et au renforcement institutionnel de l'État tant au niveau central, provincial que local (secteurs de la gouvernance et de la dynamique communautaire).

Notons qu'au cours de ces trois périodes, la Coopération gouvernementale belge en RDC a fortement évolué aux niveaux :

· du volume de l'aide : les montants engagés sont en nette augmentation depuis 1998 ;

· des secteurs visés : ceux-ci évoluent vers davantage de concentration ;

· de la couverture géographique : les zones d'intervention se sont étendues principalement d'Ouest à l'Est pour couvrir les onze provinces actuelles de la RDC ;

· des instruments d'exécution : de l'exécution de programmes de développement « classiques », la Coopération gouvernementale belge s'est étendue à d'autres instruments d'exécution : participation à des programmes multi-bailleurs, création de « baskets funding » (bien que très limité).

L'amélioration de l'efficacité de l'aide est une préoccupation prioritaire tant pour la Belgique que pour les autorités congolaises. Il faut souligner que la Belgique est signataire de la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide et a confirmé cet engagement lors de la Conférence de Accra. Elle est aussi engagée à appliquer le Code de conduite européen sur la réparation des tâches entre les bailleurs.

Ces engagements, même si le défi est d'autant plus complexe, sont aussi valables dans les pays en sortie de crise ou les Etats dits « fragiles ». Le gouvernement Belge donne l'impression de vouloir donc veiller à améliorer l'efficacité de son aide en RDC.

Par ailleurs, la Belgique observe une grande dispersion de son portefeuille de coopération tant sectorielle que géographique dans son ancienne colonie, alors qu'une analyse du portefeuille RDC confirme que la Belgique ne dispose que des petites interventions dispersées sectoriellement et/ou géographiquement.

Cette dispersion affecte immanquablement l'efficacité mais aussi la visibilité de son aide. La Coopération gouvernementale belge est active dans toutes les provinces de la RDC. Cette répartition s'explique entre autres par des choix politiques d'une présence belge dans toutes les provinces au fur et à mesure de la stabilisation. Cette stratégie était peut-être justifiée durant la transition où il y a avait relativement peu de bailleurs dans certaines provinces et où la Belgique avait pour ambition d'attirer d'autres bailleurs dans ces nouvelles zones.

L'extrême dispersion du portefeuille actuel ne permet non seulement un suivi technique de qualité mais aussi et surtout, ne facilite pas la coordination et l'harmonisation (davantage de partenaires, de réunions de coordination, ...), et elle ne permet pas un dialogue politique de qualité avec les ressources humaines disponibles, augmente les coûts de transaction liés à la multiplicité de petites actions, ...

Le gouvernement belge estime que le prochain Comité des partenaires sera une opportunité de dialoguer avec les autorités congolaises sur la façon d'accroître cette efficacité en donnant l'impression de faire une série de propositions quant à l'amélioration de l'efficacité de leur aide comme celles sur la concentration mais également sur les modalités d'exécution, le renforcement des capacités ou encore l'assistance technique.

1. ASPECTS POSITIFS

* 91 Note de la Direction de la coopération et des Ressources Extérieures, Ministère du plan, Kinshasa, 2007.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo