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Exploitation minière en Mauritanie et protection de l'environnement, cas de la SNIM

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par Elycheikh Samba
Université Mohamed 5 de Rabat, Souissi - Master 2013
  

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CHAPITRE PREMIER :

LIMITES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

L'histoire de la théorie économique est marquée par un grand mythe de l'amélioration (du bien-être par accroissement du capital ou par l'échange) qui a longtemps contribué à évincer les préoccupations environnementales. Ainsi la plupart des modèles de croissance font abstraction de l'environnement et de ses spécificités (Harrod-Domar, Solow). WW.Rostow et son ouvrage « Les Etapes de la croissance économique » en est un cas typique.

Il y décrit les cinq phases de l'évolution économique par lesquelles doit passer toute société, et considère la croissance comme un état naturel des sociétés. Par suite le sous-développement constitue uniquement à ses yeux un retard d'accumulation qui pourra être résorbé en empruntant des voies de développement similaires à celles des pays industriels. Sa référence ultime reste implicitement la période des trente glorieuses, qui effectivement a connu un essor de l'investissement et du capital bien supérieur aux périodes de croissance précédentes ; la mythologie devenait en quelque sorte réalité.

Toutefois de 1945 à 1974, la consommation d'énergie dans le monde a très exactement accompagné la croissance économique. Plus largement, cette croyance au progrès basé sur un primat de l'économie fut effective depuis la révolution industrielle, et contribua en un demi-siècle à augmenter la concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère plus qu'elle ne s'était accrue depuis les origines. L'intensification de l'activité industrielle et le développement sans précédent de la consommation ont en l'espace d'environ deux siècles modifié l'environnement de façon équivalente aux millénaires qui les ont précédés.

Les modèles de croissance libéraux ne sont pas d'ailleurs les seuls tenants de cette promotion de l'accumulation dénuée du souci de l'environnement. François Perroux, par exemple, fut aussi un promoteur incontesté de l'industrialisation lourde des pays sous-développés afin de recréer, par le biais d'une planification très volontariste, les vertus que la révolution industrielle avait pu avoir dans les pays développés.

Il s'agissait plus exactement, pour lui, de privilégier d'abord le développement de certains pôles de croissance (secteurs de base) susceptibles d'engendrer des effets d'entraînement sur d'autres secteurs.

Toutefois, cette mythologie de la croissance illimitée, indépendante des conditions naturelles dans lesquelles elle s'inscrit, était déjà présente chez les physiocrates et les classiques, et était entièrement liée à une conception de la nature équilibrée et éternelle, création de dieu.

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Ainsi si les physiocrates, en rection à l'école mercantiliste, confèrent à la terre le statut d'unique fournisseur de richesses, leur modèle d'économie agricole ne se base pas moins sur une vision de la nature généreuse et gratuite, don de dieu, et par suite n'envisage pas la potentialité de son épuisement.

De même Adam Smith et Ricardo envisagent certes la possibilité d'un épuisement de la croissance au travers de la figure de l'état stationnaire, mais celui-ci serait la conséquence d'un épuisement de la rente et non de la destruction de l'environnement.

Jean Baptiste Say était quant à lui encore plus optimiste, comme l'évoque cette remarque dans son cours d'économie politique pratique : « Les richesses naturelles sont inépuisables car, sans cela, nous ne les obtiendrions pas gratuitement...Ne pouvant être multipliées ni épuisées, elles ne sont pas l'objet des sciences économiques. ». Marx n'en est aucunement exclu.

Certes il remarque que chaque progrès du capitalisme constitue un progrès dans l'art de l'exploitation du travailleur, mais aussi dans l'art de l'épuisement des sols et des terres. Mais, d'une part, il envisage le développement des contradictions du capitalisme par elles-mêmes, et par suite n'envisage aucun frein à son développement en restant dans une optique pleinement productiviste, d'autre part, il reste plus qu'optimiste en ce que, pour lui, la société capitaliste est capable de créer un apport de production qui serait adapté aux besoins d'une forme plus haute de civilisation humaine.

Néanmoins cet optimisme, encore très actuel au dix-neuvième siècle, s'estompa progressivement, incitant en cela la théorie économique à prendre en compte la fragilité propre à la nature au-delà des seules différences de fertilité.

SECTION 1

CONSCIENCE ECLOGIQUE ET MONTEE DU CONCEPT DU DEVELOPPEMENT DURABLE

Dans le cas d'une pollution il s'agit d'une action dommageable, non volontaire d'un agent sur l'autre. Le même type d'interactions, mais de nature positive peuvent également avoir lieu. L'exemple fondateur est celui de l'arboriculteur et de l'apiculteur.

Les abeilles de l'apiculteur pollinisent les arbres de l'arboriculteur qui font des fruits et les arbres de l'arboriculteur nourrissent les abeilles avec le nectar et le pollen. Il s'agit d'un effet bénéfique crois'e involontaire entre les deux activités.

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En économie ces deux situations sont regroupées dans un unique cadre conceptuel, celui des externalités, qui peuvent être positives ou négatives. Toutes les actions involontaires d'un agent sur l'autre ne sont pas sources d'externalités, celles qui passent par un marche et par les prix sont exclues. En effet sur une marche les quantités demandées par un agent vont avoir un effet sur le prix et sur les autres agents, mais ce n'est pas une externalité23.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci