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Influence du potassium sur les rendements et les caractéristiques technologiques de la fibre de cotonnier conventionnel dans les zones cotonnières est et ouest du Burkina Faso

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par Fidèle SOUNTOURA
Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso - Ingénieur du Développement Rural 2011
  

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ABSTRACT

In the cotton growing areas of Burkina Faso, visual symptoms of mineral deficiencies on cotton plant noticed for potassium, are limiting factors of production. In order to assess the influence of potassium on yield and fiber quality, a trial was conducted for two years (2009 and 2010) on tropical ferruginous soils of research stations of Farako-ba and Kouaré. Six doses of potassium treatments were studied. The seed cotton yields were determined and the technological characteristics of the fiber analyzed to access the inefficacy of treatments compared.

Results showed that the fertility of these soils is low with potassium contents deficit which is more important at Farako-bâ than Kouaré. The contribution of potassium associated with the mineral recommended fertilizer improve cotton seed yield on the average of 9 to 25% at Farako-ba and 5 to 10% at Kouaré. On these soils, the best efficiency is obtained with additional doses of 50 to 75 kg/ha of KCl while the doses of 100 and 125 kg/ha of KCl do not seem to be justified by their inefficacy on the cotton seed yield. The low efficacy of potassium intake was greater in Farako-ba suggesting that the response to potassium is related to the poverty of soil in this element. The addition of potassium did not influence the seed index ranking between 7.13 and 8.19 g and the shelling yield by the roller but nevertheless has improved the fiber characteristics such as tenacity, elongation and the micronaire and yellow index.

The study recommends to combine the recommended fertilizer on cotton with supplement of potassium of 50 kg/ha in order to improve in quantity and quality cotton production.

Keys - words: ferruginous soil, deficiency, potassium, cotton yield, fiber quality, Burkina Faso.

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INTRODUCTION

Le coton généralement appelé « or blanc du Burkina Faso» est un moteur de développement important du pays de par son rôle économique. De nos jours ce rôle semble plus accentué à cause d'un marché mondial favorable et compétitif. Pour être présent et toujours répondre à la demande du marché mondial du coton, les pays producteurs doivent être plus compétitifs par la qualité des productions. Pour les pays producteurs de coton de l'Afrique, l'objectif est d'assurer une production durable et adaptée aux conditions socio-économiques des producteurs. Cette compétition impose une forte réduction des coûts de production et une amélioration des rendements au champ.

La mise en culture continue des sols, la réduction des temps de jachère et l'extension des terres cultivées aux zones marginales dues à la pression démographique, ont fragilisé la durabilité des systèmes de culture en zone cotonnière Ouest africaine (Sheldrick et al., 2002). Selon Poulisse (2007) près de 83% des terres cultivables en zone de savanes africaines souffrent de contraintes agronomiques en majorité liée à la baisse de la fertilité des sols.

L'un des facteurs de l'intensification repose sur l'utilisation des intrants notamment de la fumure minérale qui améliore les rendements. Dans la zone cotonnière du Burkina Faso, l'effet des engrais se traduisait par un accroissement des rendements de 50 à 80% sur le cotonnier (Dakouo, 1994).Dans les systèmes de culture à base de cotonnier, la durabilité semble reposer principalement à la fois sur la fertilisation et sur les techniques de gestion rationnelle de la fertilité (Pieri, 1989). L'accroissement des productions de façon durable n'est donc possible que si l'on résout le problème de maintien de fertilité. L'une des composantes de cette fertilité dont le rôle est mis en évidence par l'intensification et la fixation de l'agriculture est la fertilisation potassique (Obigbesan, 1973).

Le potassium influence considérablement les rendements et la qualité de la fibre du coton (Cassman et al., 1990; Mullins et al.,1997; Bauer et al., 1998; Girma et al., 2007). Les travaux de Snyder et al.(2005) indiquent l'importance du potassium et celle de l'azote qui sont déterminants dans la culture cotonnière.

Dans les zones cotonnières, la dégradation de la fertilité des sols se traduit par une généralisation des symptômes visuels de déficience pour la plupart des éléments minéraux.

Les symptômes de déficiences potassiques sont les plus importants et se manifestent par un dessèchement précoce des feuilles de cotonniers, affectant les rendements et la qualité du coton (Dakouo, 1994). Les bilans minéraux déficitaires dans les systèmes de culture coton céréales sont souvent évoqués pour expliquer ce problème. Les mauvaises pratiques de

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fertilisation des cultures notamment le sous-dosage des engrais et l'absence ou les faibles restitutions organiques entrainent des bilans pluriannuels très négatifs (Poss et al., 1997; Fao, 2006).L'exportation ou le brûlis des résidus de récolte riches en potassium aggravent les carences potassiques sur les cotonniers tout en affectent leurs rendements (Bednarz et al., 1998). L'intensification de la production sur les exploitations accélère l'apparition des déficiences en potassium à cause des besoins croissants des cultures en cet élément (Poulain et al., 1976; Triboulot et Pritchard, 1997). Les carences potassiques sont observées sur sols ferralitiques seulement après quatre années de culture alors qu'elles n'apparaissent qu'au bout de 6 à 7 ans sur sols ferrugineux (Sédogo et al., 1991; Dakouo, 1994).

Dans ce contexte, il apparait nécessaire de mettre un accent particulier sur la fertilisation potassique. La présente étude dont le thème est «Influence du potassium sur les rendements et les caractéristiques technologiques de la fibre du cotonnier conventionnel dans les zones cotonnières Est et Ouest du Burkina Faso» vise à améliorer les rendements et la qualité de la fibre de coton.

La première partie de ce mémoire, traite des généralités sur le cotonnier et sur le potassium dans l'interface sol-plante, tout en évoquant les effets de la nutrition potassique dans la plante. La deuxième partie, aborde la méthodologie de l'expérimentation, et présente les résultats avant la conclusion générale et les perspectives de ce travail.

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PREMIERE PARTIE:

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

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I. GENERALITES SUR LE COTONNIER

Le cotonnier est une plante vivace mais qui ne peut être exploitée économiquement qu'en culture annuelle du fait d'une part des contingences climatiques et d'autre part de la pullulation des parasites qu'entrainerait sa pérennité (Kohel et Lewis, 1984). Principalement cultivé pour ses fibres, le cotonnier produit des graines qui sont aussi importantes pour leur valeur alimentaire (Lee, 1984).

1.1. Classification des cotonniers

Selon Parry (1982), le cotonnier est une dicotylédone dialypétale appartenant à l'ordre des Malvales, la famille des Malvacées, la sous-famille des Hibiscées et au genre Gossypium L.

Le groupe des cotonniers cultivés, se caractérisant par la présence sur les graines de poils cellulosiques utilisés par l'industrie textile, se constitue de quatre espèces appartenant toutes au genre Gossypium L. (Lee, 1984) qui sont:

- Les espèces diploïdes (2n = 26 chromosomes) comprenant G. herbaceum L. et G. arboreum L. qui donnent le coton peu productif à fibres épaisses et courtes.

- Les espèces tétraploïdes (2n = 52 chromosomes) constituées par G.barbadense L. ou coton égyptien à fibres longues et fines et G. hirsutum L. à fibres intermédiaires fournissant plus de 95% de la production mondiale actuelle. L'espèce cultivée au Burkina Faso est le Gossypium hirsutum L.

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