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Influence du potassium sur les rendements et les caractéristiques technologiques de la fibre de cotonnier conventionnel dans les zones cotonnières est et ouest du Burkina Faso

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par Fidèle SOUNTOURA
Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso - Ingénieur du Développement Rural 2011
  

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1.2. Description morphologique des cotonniers cultivés

Parmi les plantes cultivées, le cotonnier est celle qui a la morphologie la plus complexe due au caractère indéterminé de sa croissance (figure 1) (Mauney, 1984). Cette complexité, d'après Elliot et al. (1966) et Parry (1982), se caractérise par un polymorphisme marqué non seulement entre les différentes espèces, mais aussi à l'intérieur d'une même espèce sous l'influence des facteurs climatiques. Charrier et al. (1997) expliquent que la croissance indéterminée du cotonnier se justifie par le fait que la phase de fructification n'est pas séparée de celle de croissance végétative.

L'architecture des cotonniers repose nécessairement sur des principes de corrélations morphologiques comme le précise Mauney (1984).

La partie souterraine du cotonnier se caractérise par un système racinaire de type pivotant formé d'une racine principale ou pivot d'où partent des ramifications latérales se terminant par une zone pilifère (Mauney, 1984; Parry, 1982). L'alimentation hydrique et

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minérale, pour l'essentiel, est assurée par les racines (Callot et al. ,1982; Benedict, 1984; Martin-Prével et al., 1984).

La partie aérienne supporte la récolte et se compose d'une tige principale et des rameaux naissant aux noeuds de ce dernier. Parry (1982), établit une différenciation entre les ports des cotonniers qui, suivant les espèces, les variétés et les types de cultures, peuvent être du type pyramidal, élancé, sphérique, cluster ou en gobelet.

Les racines se développent avec une grande rapidité lorsque les conditions de température et d'humidité sont favorables. La croissance radiculaire, après la levée, s'effectue autour du pivot dont la profondeur peut atteindre trois mètres (Hearn et Constable, 1984). Cette croissance est liée à la nature du sol (Parry, 1982; Caillot et al.,1982). Carmi et Shalhevet (1982) rapportent que la productivité du cotonnier est en relation directe avec la colonisation du sol par les racines. Ainsi la restriction de la croissance des racines conduit au développement de plantes caractérisées par de courts entre-noeuds et par un nombre réduit de feuilles. Benedict (1984) explique cela par le fait que si la racine pivotante est incapacitée par un obstacle, les racines latérales se développent mais restent superficielles rendant ainsi le cotonnier sensible aux variations d'humidité.

Le développement aérien du cotonnier se fait suivant un schéma régulier et ordonné. Les noeuds portés par la tige principale sont le point de départ de deux types de rameaux:

- Les branches végétatives qui se développent sur les noeuds de la base au dessus du noeud cotylédonaire. Elles ont une croissance monopodiale et une structure semblable à la tige principale mais dont les bourgeons axillaires ne donnent que des branches fructifères (Pier. et Berkowitz, 1987).

- Les branches fructifères qui sont formées de segments successifs en zigzag et se

développent à partir du 5e au 8e noeud de la tige principale en suivant une croissance sympodiale (Mauney, 1984) (figure 1). Le méristème apical des branches fructifères se termine par une fleur, après avoir produit une feuille tandis que la production des feuilles est continue chez les branches végétatives jusqu' à la fin de la croissance du végétal.

Les feuilles sur une même plante présentent un polymorphisme assez grand et se composent d'un pétiole se ramifiant en nervures qui soutiennent le limbe. Le limbe est du type palmé avec des lobes plus ou moins échancrés. Les feuilles dont les fonctions se résument à l'assimilation, respiration, transpiration ainsi que la réserve peuvent être palmatilobées, palmatipartites ou palmatiséquées. Elles sont en outre le reflet assez fidèle d'un bon équilibre hydrique du cotonnier et constituent un élément d'appréciation de l'état des échanges avec le sol par le contrôle de la nutrition (Parry, 1982).

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Le cotonnier produit à la fois des glandes externes et internes (Lee, 1984). Les glandes externes ou nectaires sécrètent un suc attirant certains insectes et sont présentes sur la nervure principale des feuilles et dans les fleurs alors que les glandes internes sont observées sur tout le plant. Ce sont des sacs ovoïdes qui libèrent dans leur enceinte des composés chimiques dont le gossypol qui est un pigment affectant l'utilisation des graines pour l'alimentation humaine (Parry, 1982).

Le cotonnier est autogame (figure 2) mais peut, dans certaines conditions de culture, atteindre 30% d'allogamie à cause de la densité des insectes pollinisateurs (Charrier et al., 1997). La floraison progresse du bas vers le haut et de l'intérieur vers l'extérieur de la plante suivant une loi très rigoureuse. Parry (1982) et Benedict (1984) soulignent que l'écart de progression de la floraison d'un noeud au suivant sur la même branche fructifère encore dénommé Intervalle de Floraison Horizontale (IFH) est de l'ordre de six jours alors que celui de progression verticale de la floraison d'une position sur la branche à la position identique sur la branche immédiatement supérieure (Intervalle de Floraison Verticale) se situe autour de deux jours. Le développement des organes floraux est fortement influencé par la température. Les boutons floraux initiés sont importants mais seulement une partie forme des fleurs dont la moitié à peu près se transforme en capsules. Cette abondante initiation florale confère à la plante une forte capacité de compensation en cas de stress hydrique.

Le fruit du cotonnier est une capsule constituée de 3 à 5 loges contenant chacune 6 à 8 graines recouvertes de fibres. La forme et la grosseur des capsules sont caractéristiques d'une espèce et d'un cultivar. Les capsules mesurent 4 à 8 cm de long sur 4 cm de diamètre en leur renflement maximum et sont sphériques, ovoïdes ou piriformes (Parry, 1982).

Fleur

Capsule

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Figure 1. Structure schématique d'un plant de cotonnier montrant les noeuds de la tige principale, une branche végétative, les branches fructifères, les capsules et une fleur.

Source: Oosterhuis et al. (1992)

Figure 2. Structure d'une fleur de cotonnier indiquant la présence simultanée d'organes reproducteurs mâle (étamines) et femelle (pistil)

Source: www.afd-lv.org/plant-ch/coton/lignecl/cotonfleur2.htm consulté le 05/11/2010.

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