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Etude des facteurs associés aux infections des plaies opératoires a l'hôpital zone Ouidah au Bénin

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par Dadé Ben Sidi B.B HAàDARA
Université d'Abomey Calavi - Master en Epidémiologie 2008
  

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V. DISCUSSSION

5.1. Qualité et Validité des résultats

Notre étude a permis de déterminer la prévalence de l'infection des plaies opératoires et les facteurs prédictifs associés à l'Hôpital de Zone de Ouidah

Tous les dossiers des malades opérés n'ont pas été retrouvés. Parmi ceux trouvés sur place à l'archivage, certains étaient inexploitables car ne contenant pas les données recherchées.

La nature rétrospective de notre étude n'a pas permis d'explorer tous les facteurs prédictifs pouvant être associés à la survenue de l'infection de la plaie opératoire à l'Hôpital Zone de Ouidah.

Le facteur de risque lié au microorganisme incriminé dans l'infection de la plaie opératoire n'a pu être exploré à cause du plateau technique du laboratoire de l'Hôpital de Zone. Le diagnostic de l'infection a été clinique.

Le facteur de risque lié à l'opérateur (chirurgien) n'a pas été pris en compte car durant toute la période de l'étude, l'Hôpital n'avait qu'un seul Chirurgien et un seul Gynécologue-obstétricien qui avaient chacun plus de 15 années de service, ce qui pourrait biaiser les résultats par rapport à l'expérience de l'opérateur.

La catégorisation des plaies a été faite à posteriori ce qui pourrait entrainer des biais de sélection. Il en est de même pour le siège de l'infection.

L'absence de données anthropométriques (poids, taille) sur les dossiers médicaux, n'a pas permis de rechercher l'obésité comme une exposition à la survenue de l'infection de la plaie opératoire à l'Hôpital de Zone de Ouidah.

Nous pensons que certains biais d'information pourraient avoir affecté de façon significative les résultats de cette étude. En effet, le personnel hospitalier n'était probablement pas suffisamment motivé pour porter toute l'attention requise à ce travail et ainsi recueillir des informations de bonne qualité.

5.2. La comparaison des résultats

5.2.1. La prévalence de l'infection de la plaie opératoire :

La prévalence de l'infection de la plaie opératoire à l'Hôpital de Zone de Ouidah est de 22,8 %.

MAKOUTODE M. dans sa thèse a trouvé une prévalence de 33,8 % [3] qui est nettement supérieure à celle de notre étude. Cette différence pourrait être due à l'aspect prospectif de son étude et tous les facteurs incriminés étaient explorés. Deux autres études menées au CNHU ont eu respectivement une prévalence de 19,6 % et de 10,52 % [5]. Ces deux prévalences étant inférieures à la nôtre. La différence observée pourrait s'expliquer par d'importants efforts déployés par les autorités hospitalières après les recommandations faites en son temps par l'étude de MAKOUTODE M.

BIRINTANYA N. en 2002 a rapporté une prévalence d'infection de la plaie opératoire de 10,1 % au centre Hospitalier Départemental de L'OUEME du PLATEAU au Bénin [5]. Celle-ci est moins importante que la prévalence de notre étude.

En Tunisie, HOUET K. et all ont rapporté une prévalence de l'infection des plaies opératoires en chirurgie digestive de 3,53 % [14] qui est largement en deçà de notre taux.

Ainsi une étude réalisée aux Etats-Unis entre 1977 et 1988 a montré une incidence variant entre 4,6 % et 8,2 % selon le type d'hôpital [5].

Notre taux, est largement en deçà, de celui trouvé au CHU HASSAN II de Fez qui est de 46 % [6] et de celui rapporté par d'autres études :

En Suisse, une étude de prévalence des infections nosocomiales réalisée en 1996 dans 4 hôpitaux universitaires a montré que les infections du site opératoire figuraient en première place, représentant 30% de toutes les infections [10].

Une étude réalisée au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Bab El Oued d'Alger a montré que les infections de plaies opératoires étaient les plus fréquentes, constituant 35,4% de l'ensemble des infections [8].

L'estimation de la prévalence de l'infection de la plaie opératoire dans notre échantillon est plus élevée que celle trouvée dans d'autres études : En 1999 et au même Centre Hospitalier, N'DA M'PO I. nota une incidence de 10,52 % [2].

Au Burkina Faso, DAO B. et all ont rapporté une prévalence de 11,25 % d'infection des plaies opératoires [15].

MUTOMBO DP. Et all au Congo Démocratique (ex Zaïre) ont trouvé une prévalence de 19 % [16]. Les réseaux de surveillance de l'incidence de l'infection nosocomiale en France montrent qu'entre 1999 et 2002, chez les patients à faible risque d'infections nosocomiales, le taux d'incidence des infections du site opératoire (ISO) est de 0,66 pour 100 interventions (sur une base de 126144 interventions) et varie selon l'intervention : pour les prothèses de hanche, le taux d'ISO est de 0,51% et pour les césariennes de 1,83% [17].

Le Comité d'Infectiologie de l'Association Française d'Urologie (CIAFU) a rapporté une prévalence de malades infectés en Chirurgie de 6,1 % [18].

D'autres études ont trouvé un taux supérieur à celui de notre étude :

OTHEPA M O. et RUI T. ont estimé qu'environ 38,6 % des plaies opérés étaient infectées [19]. Le Réseau d'Alerte, d'investigation et de surveillance des Infections Nosocomiales (RAISIN) a estimé que parmi l'ensemble des IN identifiées chez les opérés les ISO représentaient 25,4 % [20].

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