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Les défis du terrorisme au Sahel. Aqmi,une menace stratégique?

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par Rodrigue NANA NGASSAM
Université de Douala - Cameroun - Master II en science politique- option : études internationales 2013
  

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ANNEXES

ANNEXES I

I : Listes des Entretiens par catégories d'acteurs

Noms et prénoms des personnes

Qualité

Lieu et date de l'entretien

Séïdou Njikam

Premier Percepteur à l'Ambassade de la République du Cameroun au Maroc

Douala, le 30 Octobre 2012

II : Guide d'entretien

Les questions ont été multiples et variées. Globalement elles portaient sur l'opinion de Monsieur NJIKAM SEIDOU sur la crise sécuritaire au sahel et sur les sujets suivants :

- Les différents types de menaces qui affectent l'espace sahélien.

- Les différents types d'acteurs qui évoluent dans ce couloir stratégique.

- Les pays occidentaux et la région du sahel.

- La réalité de la menace d'AQMI au sahel et son influence dans la zone.

- L'impact de la mort de Ben Laden sur les réseaux qui lui on fait allégeance.

- L'islam radical et le continent africain.

ANNEXE II : Liste des personnes clé dans l'histoire du GIA, du GSPC et D'AQMI

Abdallah Anas : « Afghan algérien », ancien proche d'Azzam. Il rejoint le FIS à son retour d'Afghanistan. Il est l'un des rares « Afghans » algériens à pouvoir communiquer et avoir accès à Ben Laden et Al- Zawahiri.

Abdullah Azzam : fondateur du Maktab al-Khadamat (Bureau des services) en 1984, organisation qui avait pour but de permettre aux volontaires arabes de participer au jihad en

Afghanistan. Azzam fut le professeur de Ben Laden et est considéré comme son père spirituel.

Qari Saïd : « Afghan algérien », leader du contingent algérien de moudjahidines à Peshawar, il rejoint le GIA à son retour d'Afghanistan. Idéologue influent du groupe, il entretiendra les relations du groupe avec la sphère jihadiste via le « Londonistan », jusqu'à ce qu'il se fasse écarter et marginaliser par Zaytouni en 1994.

Abou Mus'ab al-Suri : « Afghan syrien », il travailla à la propagande du GIA via la newsletter « Al-Ansar ». Suite aux nombreux massacres de la population algérienne par le GIA, il cesse de soutenir le groupe et de publier les newsletters le 31 mai 1996.

Murad Si Ahmad alias Ja'far al Afghani : Émir national et chef du GIA à partir du mois d'août 1993 jusqu'en février 1994 où il se fait tuer par les forces de sécurité algériennes.

Sharif al-Qawasmi alias Abu Abdallah Ahmad : chef du GIA, successeur de Murad Si

Ahmad. Il est tué par les forces de sécurité au cours du mois de septembre 1994.

Jamal Zaytouni : chef du GIA, successeur de Sharif al-Qawasmi. Zaytouni (à l'exception de

Zouabri) a été le chef du groupe le plus violent. Zaytouni, peu éduqué, a arrêté sa scolarité à l'âge de 16 ans. Il est tué en juillet 1996 dans des circonstances encore assez sombres. Il aurait été tué par des membres du groupe, craignant de se faire assassiner dans les purges répétées de Zaytouni à l'intérieur du GIA. Il y aurait eu parmi eux Hassan Hattab.

Antar Zouabri : chef du GIA, successeur de Zaytouni. Peu éduqué, sans formation politique et idéologique à l'image de Zaytouni, il multiplie les massacres de masse. Il est tué en février

2002, le GIA n'étant alors plus qu'une organisation moribonde.

Abou Moussab Zarkawi : chef d'Al-Qaïda en Irak jusqu'à sa mort le 7 juin 2006.

Al-Zawahiri : co-fondateur d'Al-Qaïda et numéro 2 de l'organisation jusqu'à la mort de Ben

Laden, il est à présent le chef suprême de l'organisation.

Oussama Ben Laden : membre du Bureau des services et disciple d'Azzam. Suite à son rapprochement avec Al-Zawahiri, et à un différend idéologique avec Azzam quant à la manière de mener le jihad et à l'utilisation de la notion de takfir, il prend ses distances avec ce dernier et fonde l'organisation Al-Qaïda. Il en sera le chef jusqu'à sa mort au Pakistan le 02 mai 2011.

Hassan Hattab: émir local au sein du GIA (de la zone 2), Hattab est un ancien déserteur de l'armée algérienne. Il rejoint le GIA du temps d'Al-Qawasmi. Adoptant un profil bas sous

Zaytouni, il semble qu'il ait été par la suite directement en conflit avec Zouabri, ce dernier 72 ayant tenté de l'éliminer. Après avoir fait dissidence, il créée le GSPC avec d'autres anciens membre du GIA en 1998 et en est le chef jusqu'à sa destitution en août 2003.

Nabil Sahrawi : émir de la zone 5 au sein du GIA, membre fondateur du GSPC, il est émir du

GSPC de septembre 2003, jusqu'à sa mort en juin 2004 suite à un affrontement avec les forces de l'ordre.

Abdelmalek Droukdal, alias Abou Moussab Abdel Wadoud : ancien membre du GIA, il ne rejoint pas immédiatement le GSPC par méfiance à l'encontre de Hassan Hattab. Proche collaborateur et successeur de Nabil Sahrawi, il est le dernier émir du GSPC. Droukdal initie de nombreux changements a priori au sein GSPC pour intégrer la nébuleuse Al-Qaïda et devenir AQMI. Il est l'actuel émir d'AQMI et serait dans les maquis dans les montagnes kabyles en Algérie. Ayant peu de maîtrise sur les katibas opérant dans la région sahélo-saharienne, il cherche depuis peu à regagner le contrôle de l'organisation terroriste.

Abderrazak El Para : ancien officier des forces spéciales algériennes ayant intégré le GSPC.

Il réalise en 2003 l'enlèvement des 32 Occidentaux dans le désert algérien. Il est par la suite capturé au Tchad et extradé en Algérie à partir de la Libye voisine. Les réticences d'Alger à négocier avec le groupe rebelle tchadien ayant capturé El Para et souhaitant l'extrader, et les conditions dans lesquelles le procès de ce dernier se déroule en Algérie, alimentent les théories considérant El Para comme un homme du renseignement algérien. Cependant, rien n'est pour l'instant clairement établi au sujet d'El Para et il n'a pas fait parler de lui depuis longtemps.

Mokhtar Belmokhtar, alias Khalid Abou Al-Abbas : responsable de la zone saharienne sous le GIA, ce « vétéran » de l'Afghanistan a toujours constitué la composante criminelle au sein de l'organisation terroriste. L'armée tchadienne a affirmée l'avoir tué le 2 mars 2013 mais sa mort n'est pas confirmée et sa tête a été mise à prix en juin 2013 par les Etats-Unis.

Nabil Makhloufi, alias Nabil Abou Alqama : a fait partie du GIA et du GSPC. Homme de confiance de Droukdal, coordonnateur de toutes les opérations au Sahel. Il aurait renforcé la katiba de Belmokhtar et les seryas d'Abdelkrim Taleb et d'Abou el-Hammam au détriment de la katiba d'Abou Zaïd. Il est décédé le 09 septembre 2012 dans un accident de voiture survenu dans le nord du Mali, à environ 200km de Gao, alors qu'il se rendait à un rassemblement des groupes islamistes de la région.

Abdelkrim Taleb : Touareg originaire du Nord-Est du Mali, a formé une serya composée essentiellement de Touaregs. Cette serya permet d'augmenter les connections avec les Touaregs des pays du Sahel et du Sud de l'Algérie et de recruter dans un bassin sous-exploité par le groupe.

Abdelhamid Abou Zeid : a fait partie du GIA et du GSPC. Abou Zaïd a gravi les échelons progressivement. Bras droit d'Abderrazak El Para lors de l'opération d'enlèvement des 32 touristes européens et lors de la négociation de la rançon, il fut le chef de la katiba Tarik Ibn Ziyad. Il est mort le 23 févier 2013 dans la vaste opération Serval que menaient la France et le Tchad au Nord du Mali.

Yahya Abou el-Hammam, alias Djamel Okacha : Bras droit dans un premier temps de Belmokhtar dans la katiba El-Moulathamoune, il dirige à présent la katiba Tarik Ibn Ziyad d'Abou Zeid depuis la mort de ce dernier.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote